
A la fois franc et attendrissant, Max, le nouveau film de Stéphanie Murat (Victoire, 2004) est une déclaration sincère à la vie et ses petits bonheurs. Doté d’un casting surprenant mais efficace, le fim met en scène des sentiments opposés qui se côtoient et s’attirent pour finalement s’apprivoiser. Max est une petite bulle de tendresse et de chaleur, qui malgré ses quelques maladresses, prolonge l’esprit de Noël en plein mois de janvier.
Le pitch : Max a 6 ans. Elle vit avec son père Toni, un petit voyou au grand cœur. Pour Noël, Max décide de lui offrir Rose, une fille de joie rencontrée dans la rue et qu’elle a prise en affection. Malgré la situation compliquée, Toni va avoir du mal à refuser le “cadeau” de sa fille et il devra s’efforcer de cohabiter avec Rose.
Dans un univers modeste et désenchanté, nous découvrons le monde de Max à travers ses yeux d’enfant, une gamine délurée et débrouillarde, oscillant entre le fantôme d’une mère qu’elle n’a jamais connue et le manque d’attention d’un père abrupt mais qui tente, tant bien que mal, de maintenir un léger équilibre dans sa vie. L’arrivée de Rose va ramener tout ce petit monde à la réalité : Max et son père ont tout deux besoin d’une présence féminine. Si la rencontre entre ces deux mondes, ayant en commun leur volonté de survivre malgré les obstacles, fait des étincelles, ils vont rapidement réaliser qu’ils formaient déjà une famille bien avant de s’en rendre compte, à grands renforts de moments cocasses et d’émotions.
Une chose est sûre, c’est que le film Max est à l’image de ceux qui l’ont “mis” au monde : contrasté, maladroit mais authentique et chaleureux. En effet, si le film est produit, entre autres, par Thierry Ardisson, connu pour son coté fort en gueule, et Lisa Azuelos, réalisatrice de l’excellent de Lol (2008), l’esprit convivial et naturel du film est caractérisé par le choix d’un casting qui lui ressemble. Ici, il n’est pas question de s’apitoyer sur son sort, mais d’aller de l’avant en faisant mauvaise fortune bon coeur.
Malgré un démarrage hésitant et un montage manquant de fluidité, Max trouve finalement son rythme une fois l’histoire mise en place et on pardonne aisément certains détails qui fragilisent la crédibilité du film. On est touchés par la sincérité des personnages, et le message positif diffusé tout au long du film en dépit d’un décor peu valorisant ni favorable au happy end. On apprécie également le fait que Stéphanie Murat ne tombe pas dans le piège de l’enfant-star, évitant ainsi de sombrer dans la bonne morale réductrice et gnan-gnan. Au contraire, Max est un savant dosage entre comédie et romantisme, tout en conservant un pied ancré dans la réalité.
Coté casting : Joey Starr et Mathilde Seigner, deux tempéraments de feu, auraient dû former un couple improbable, mais ils ont tout deux la particularité de savoir se servir de leur coté brut de décoffrage pour accentuer leur sensibilité indéniable. A leurs cotés, la jeune Shana Castera incarne Max(ine), irradiant le film par sa bonne humeur et par le plaisir évident qu’elle a eu à jouer la comédie, tout comme Jean-Pierre Marielle qui s’amuse comme une petit fou.
En conclusion, Max est une bonne surprise, pleine de douceur et de bonne humeur, idéale pour un moment agréable en famille et garder le sourire.

