Très controversé lors de sa présentation à Cannes, j'avais pourtant hâte de voir le dernier film de François Ozon. Le sort s'étant acharné sur moi, j'ai mis plus d'un mois à le voir et je ne suis pas déçue. Autant j'apprécie la langueur et la caméra amoureuse de cette jeune et jolie ingénue, autant les motivations du personnage et même du film en général répondent aux abonnés absents. Malgré une observation intéressante sur l'adolescence et sa nouvelle tendance aux comportements à risques pour mieux s'affirmer, Jeune et Jolie reste dans la contemplation passive, tout en finissant par romancer et édulcorer son sujet, la prostitution. A travers ce portrait moderne, sur fond de bourgeoisie laxiste et permissive, Jeune et jolie ne fait que survoler son sujet, sans jamais tenter d'aller plus loin, résultat : l'ennui inconsolable de l'héroïne est communicatif et sa beauté incroyable n'y change rien.
