Césars

César 2025 : Le palmarès

Vendredi soir, les César ont fêté leurs 50e cérémonie, avec Jean-Pascal Zadi (César du meilleur espoir masculin pour Tout Simplement Noir en 2021) en maître de cérémonie.

Durant ces trois heures de cérémonie (ressenti : six), des visages connus et moins connus ont défilé sur scène, certains avec émotions et d’autres avec des messages plus ou moins engagés. Rien d’extraordinaire après l’intro courte mais drôle de Jean-Pascal Zadi, qui a réussi à placer une vanne sur les tweets terribles de Karla Sofia Gascon (en présence de l’actrice concernée). Si Alain Chabat et Franck Dubosc – qui a reçu un magnifique Césario – sont parvenus à réveiller une soirée à l’ambiance morne, c’est surtout le palmarès qui fait débat.

Parmi les grands favoris, Emilia Pérez récolte 7 Césars sur les 12 nominations, là où L’Amour Ouf repart presque bredouille avec une statuette malgré ses 13 nominations. Idem, les films En Fanfare et Miséricorde repartent les mains vides. Autre victoire, c’est le film L’Histoire de Souleymane qui s’impose comme l’outsider de cette édition en remportant 4 César. Autre déception amère, Le Comte de Monte-Cristo qui avait le plus de nominations, 14, n’en gagne que deux – techniques – ce qui a suscité encore plus de haine sur les réseaux à l’encontre du film de Jacques Audiard.

Pour ma part, si j’avais adoré Emilia Pérez, je pense que le film de de Matthieu Delaporte et Alexandre de la Patelliere méritait d’être bien plus récompensé, ne serait-ce que pour le souffle qu’il a porté au cinéma français (qu’on apprécie le genre ou pas). Les films d’actions s’y font rares et encore plus quand ils ont une ambition blockbusterienne qui tient largement ses promesses. Et c’est d’autant plus dommage car si le film de Jacques Audiard est déjà dans la sauce à cause des tweets racistes d’une de ses actrices principales, ce sacre juste avant les Oscars ne fera qu’attiser la haine de ceux qui comparent (injustement) Emilia Pérez et la comédie musicale Wicked. Deux films qui, à part un genre en commun, n’ont pourtant rien à voir mais qui sont mis en porte-à-faux par les fans, qui estiment que les chansons dans Emilia Pérez ne valent pas celles de Wicked… ce qui n’est pas faux techniquement, mais pas forcément vrai en terme de storytelling. Il y a aussi le sujet que des personnalités Mexicaines dénoncent la mauvaise représentation du Mexique dans le film – ce qui, à mon avis, est un non sujet étant donné que Emilia Pérez est une fiction et que, d’un autre point de vue, la représentation de la France vue par d’autres pays laisse aussi parfois à désirer. Tout est bon pour s’offusquer contre ce film visiblement, sauf l’appréciation objective de l’histoire, des performances et de la réalisation… (c’est moi la rageuse, maintenant)

Enfin bon, je m’égare, trêve de blabla.

Voici le palmarès :

Meilleur film : Emilia Pérez de Jacques Audiard

Meilleure réalisation : Jacques Audiard pour Emilia Pérez

Meilleur acteur : Karim Leklou dans Le Roman de Jim

Meilleure actrice : Hafsia Herzi dans Borgo

Meilleur acteur dans un second rôle : Alain Chabat dans L’Amour Ouf

Meilleure actrice dans un second rôle : Nina Meurisse dans L’Histoire de Souleymane

Meilleure révélation masculine : Abou Sangaré dans L’Histoire de Souleymane

Meilleure révélation féminine : Maïwène Barthelemy dans Vingt Dieux

Meilleur scénario original : Boris Lojkine et Delphine Agut pour L’Histoire de Souleymane

Meilleure adaptation : Jacques Audiard pour Emilia Pérez d’après le roman Écoute de Boris Razon

Meilleurs effets visuels : Cédric Fayolle pour Emilia Pérez

Meilleurs costumes : Thierry Delettre pour Le Comte de Monte-Cristo

Meilleurs décors : Stéphane Taillasson pour Le Comte de Monte-Cristo

Meilleure photographie : Paul Guilhaume pour Emilia Pérez

Meilleur montage : Xavier Sirven pour L’Histoire de Souleymane

Meilleur son : Erwan Kerzanet, Aymeric Devoldère, Cyril Holtz et Niels Barletta pour Emilia Pérez

Meilleure musique originale : Camille et Clément Ducol pour Emilia Pérez

Meilleur premier film : Vingt Dieux de Louise Courvoisier

Meilleur film d’animation : Flow, le chat qui n’avait plus peur de l’eau, de Gints Zilbalodis

Meilleur film documentaire : La Ferme des Bertrand de Gilles Perret, produit par Denis Carot et Ulysse Payet

Meilleur film étranger : La Zone d’intérêt de Jonathan Glazer – Royaume-Uni, Pologne, États-Uni (en allemand)

Meilleur court métrage de fiction : L’Homme qui ne se taisait pas de Nebojša Slijepčević

Meilleur court métrage d’animation : Beurk ! de Loïc Espuche

Meilleur court métrage documentaire : Les Fiancées du sud d’Elena López Riera

Deux César d’honneur ont été remis à l’actrice américaine Julia Roberts et au réalisateur grec Costa-Gavras.

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