Épouvante-horreur, Sci-fi

Antiviral : La fascination morbide de père en fils

Forcément, quand on parle du film Antiviral de Brandon Cronenberg, la comparaison avec le père est inévitable. Le fruit ne tombe jamais très loin de l'arbre, semble-t-il, et le jeune réalisateur a été largement inspiré par la filmographie de Cronenberg-père, notamment la perfection (ou la dénaturation) de l'homme grâce à la science et aux machines (La mouche, Chromosome 3)... Mais pas que ! Si les ressemblances sont indéniables, Cronenberg-fils propose tout de fois sa propre définition du mot obsession, en réalisant un premier film fascinant, joliment gore et esthétique. Surfant sur un thème très actuel, Antiviral explore le concept du fanatisme jusqu'à l'extrême, dans une froideur dérangeante et maîtrisée, dont l'aspect clinique et aseptisé renforce le coté expérimental du film. Antiviral est donc une expérience à la fois artistique et visuelle, qui propose une vision alarmante et plutôt glauque du monde moderne dominé par l'adulation sans borne et déraisonné du "star-système".