
Angoissant et efficace, La Dame En Noir 2 – L’Ange de la Mort est une petite surprise. Tom Harper s’applique en proposant un film prenant dans lequel on se laisse facilement piéger. Si le frisson est au rendez-vous, La Dame En Noir 2 – L’Ange de la Mort aurait pu être plus réussi si les jumpscares n’étaient pas aussi prévisibles et le scénario aussi faiblard. Néanmoins, l’ambiance sombre et la musique stressante du film prennent agréablement au dépourvu, s’accordant habilement à une trame à la fois simple mais captivante.
Le pitch : Pendant la Seconde Guerre mondiale, huit écoliers accompagnés par la directrice de l’école et une jeune enseignante, quittent Londres pour se mettre à l’abri dans le petit village de Crythin Gifford. Ils s’installent dans une vieille demeure sur une petite île au large de la côte. Leur présence va bientôt réveiller une épouvantable force maléfique…
Deux ans après le film de James Watkins, Tom Harper se lance dans une nouvelle adaptation du roman horrifique de Susan Hill avec une suite qui se déroule 40 ans après les événements du dernier opus. Dans une Angleterre secouée par la Seconde Guerre mondiale, un petit groupe se réfugie dans une grande maison plus ou moins délabrée afin d’y abriter des enfants. Malgré une base scénaristique un peu faiblarde, La Dame En Noir 2 – L’Ange de la Mort nous plonge directement dans l’ambiance , grâce à la photographie ultra sombre du film qui de jour comme de nuit se déroule sous une lumière crépusculaire. Tom Harper s’inspire des codes classiques des films d’épouvante, rappelant (copiant ?) parfois certains films espagnols tel que L’Orphelinat de Jaume Balaguero ou encore L’Echine Du Diable de Guillermo Del Toro, avec cette ribambelle d’enfants s’agitant dans une bâtisse plutôt flippante qui regorgent de reçoins plein d’ombre. Contrairement au dernier film, Tom Harper ne perd pas de temps et installe rapidement son intrigue, multipliant les scènes angoissantes pour faire vivre son film jusqu’à la fin et éviter les pertes de rythmes.
Là où le film est intéressant, c’est quand il joue avec les nerfs de son public, en créant de fausses zones de confort (le flashback de l’accouchement) pour mieux surprendre et faire sursauter. La Dame En Noir 2 – L’Ange de la Mort devient petit à petit captivant, forçant à guetter tous les recoins de l’écran pour anticiper ou apercevoir une éventuelle ombre, dans un petit jeu à la fois malicieux et amusant. Si la musique et le mixage sonore ont tendance à rendre les jumpscares souvent trop prévisibles, il est difficile de nier l’effort accompli.
Derrière la caméra, au-delà d’un scénario plutôt commode, il faut toutefois noter quelques bémols, si le réalisateur s’applique pour éviter la surenchère, il a du mal à doser le suspens et a tendance à trop s’attarder sur certaines scènes, ce qui diminue souvent l’effet voulu.
Certes le film de Tom Harper n’est pas l’épouvante du siècle et les amateurs du genre ne seront pas vraiment comblés (comme moi), mais La Dame En Noir 2 – L’Ange de la Mort a le mérite d’être plutôt efficace et un minimum flippant (à en juger les cris de terreur que j’ai entendu pendant la séance qui provenaient de mon meilleur ami hum-hum). On a vu mieux, mais il faut avouer que ces dernières années, on a vu bien pire. Objectivement, ce film est plutôt satisfaisant et répond aux attentes.
Dans ce genre de film, le casting est souvent secondaire car il répond trop souvent à des clichés usés jusqu’à la corne. Cependant, Phoebe Fox endosse son rôle sans sombrer dans le mélodrame. À ses cotés, les jeunes Oaklee Pendergast et Jude Wright se font remarquer, tandis que Jeremy Irvine se débat avec un personnage plutôt mal écrit et peu intéressant.
En conclusion, grâce à une ambiance morose et inquiétante, La Dame En Noir 2 – L’Ange de la Mort se révèle être une bonne surprise, traversée par des apparitions et des jumpscares souvent réussis, même si la plupart sont attendus (ou provoqués par le son). Pas trop mal, mais peut sacrément mieux faire…

