ATTENTION, CE QUI VA SUIVRE N’EST RÉSERVÉ
QU’À CEUX QUI ONT VU LE FILM.
Abandonnez la lecture de cet article tant qu’il en est encore temps.
Surtout si vous êtes fan de… Non ! Vous en avez trop lu, partez. Pour ma critique sans spoiler du film, c’est par ici.
Pour ceux qui ont déjà vu le film… on est bien, là non ?

Le grand pari de Marvel Studios est lancé, et le verdict du box-office est plutôt encourageant. Avec 117,6 M$ aux US et 99,1 M$ à l’international (pénalisé par un boycott chinois persistant), Les 4 Fantastiques – Premiers Pas atteint 216,7 M$ dans le monde. C’est largement au-dessus de Captain America – Brave New World ou Thunderbolts*, et presque au coude-à-coude avec Superman (217 M$).
Certes on est loin des heures de gloire du MCU, mais là où des suites avaient fait de bien meilleurs score avec des personnages bien connus, c’est le premier film post-Endgame introduisant de nouveaux personnages qui s’en sort aussi bien.

De mon coté, si j’ai moyennement apprécié Les 4 Fantastiques – Premiers Pas, les retours critiques sont plutôt positifs. Mais, encore une fois, rien est gagné. Si le film de Matt Shakman est plutôt safe et que le prochain Avengers – Doomsday fleure bon le fan service pour, je continue de nourrir quelques inquiétudes concernant l’avenir du MCU (et la rumeur grandissante d’un reboot après Avengers – Secret Wars).
En attendant, retour sur le film et ce qu’il y a à retenir des 4 Fantastiques – Premiers Pas !
Première scène bonus
Résumé (approximatif) : On arrive 4 ans plus tard et on retrouve Susan qui lit un livre à un Franklin qui a bien grandit. Alors qu’elle part en chercher un autre, elle sent une présence et se précipite vers son fils. Une silhouette encapuchonnée de vert est accroupie près de son fils, de dos à Susan. Franklin semble toucher le visage du visiteur, qui tient un masque métallique bien connu à la main. Dr Doom.

Évidemment, cette scène est là pour introduire Dr Doom aka Victor Von Fatalis, l’antagoniste des 4 Fantastiques, rival de Reed Richards et monarque de la Latvérie.
Et surtout incarné par Robert Downey Jr. Enfin presque, car même si cela a été annoncé au SDCC 2024 et que cette scène a été tournée par les frères Russo en personne, difficile de croire que l’acteur oscarisé soit vraiment cachée sous la capuche verte. Mais bon, l’idée est là. Youhou.
Qu’est-ce que ça signifie ? En dehors du fait que Fatalis s’intéresse de près à l’enfant des Richards… pas grand chose en dehors de spéculations. Va-t-il kidnapper l’enfant ? Serait-ce lui dans la fusée qu’on voit à la fin de Thunderbolts*, entrain d’enlever Franklin vers un univers où les 4 Fantastiques n’existent pas ? Ou sont-ce les 4 Fantastiques eux-même qui partent à la recherche d’aide pour stoper Fatalis ?
Pourquoi Franklin touche-t-il le visage de Fatalis ? Utilise-t-il ses pouvoirs pour réparer son visage, ce qui permettra au film de montrer le visage de son acteur fétiche et très coûteux (quitte à annihiler tous les effets sinistres autour du super-vilain masqué) ?
Bref, on aura la réponse que dans Avengers – Doomsday, pour l’instant toujours prévu en 2026.
Deuxième scène bonus
Résumé : Une télévision diffuse le générique d’un dessin animé mettant en scène les aventures des Quatre Fantastiques. Ils affrontent plusieurs vilains, dont le Fantôme rouge et ses super-singes, le Maître des maléfices, Diablo, le Sorcier, l’Homme-dragon, l’androïde du Penseur fou et l’Homme-taupe.

Entraperçu tout au long du film, cette scène est un clin d’œil nostalgique au un cartoon rétro des années 1960. On y voit l’équipe combattant les vilains évoqués dans le film, accompagné du « It’s clobberin’ time! (Ça va faire mal / ça va chauffer !”) en voix off. Une délicieuse note d’hommage à l’histoire des comics !
Qui est Franklin Richards ?
Oh boy. En voilà un morceau qu’il est gros. Franklin Richards, c’est pas juste le fils de Mr. Fantastic et de la Femme Invisible. C’est l’un des êtres les plus puissants de tout l’univers Marvel. Rien que ça.

Galactus lui-même (aka le mangeur de planètes, un dieu cosmique au CV bien chargé) accepte d’épargner la Terre en échange du bébé… qu’il considère capable un jour de le remplacer. Et quand un titan cosmique s’intéresse à un nourrisson, on sent bien que ce dernier n’est pas là uniquement pour gagner des concours de bébés Evian.
Né de parents surexposés aux rayons cosmiques, Franklin développe très tôt des pouvoirs Oméga+, ce qui signifie qu’il est au-dessus du game mutant habituel. Plus puissant que Jean Grey sous Phénix, plus instable que Legion, il est capable de :
- manipuler la réalité à l’échelle cosmique,
- créer des univers entiers,
- voir le futur,
- contrôler l’énergie cosmique,
- utiliser télépathie et télékinésie à un niveau quasi-divin.
D’ailleurs, après les événements de Secret Wars, Franklin participe même à la reconstruction du multiverse, recréant une à une les réalités détruites.

Franklin est une anomalie magnifique : aussi capable de s’opposer à Galactus que de mettre un Céleste au tapis. Ce pouvoir démesuré attire forcément l’attention des entités cosmiques… et des vilains mégalos du coin, comme un certain Victor Von Doom.
Fun fact : dans sa jeunesse, il est en partie élevé par Agatha Harkness (la sorcière qu’on a vue dans WandaVision et Agatha All Along), et dans certains futurs alternatifs comme Earth-X, il devient Galactus. Certaines versions de l’histoire insinuent même qu’il pourrait être le futur d’un Céleste…
Ah, et il a aussi une petite sœur, Valeria Richards. Pas de pouvoirs cosmiques chez elle, mais une intelligence surpassant peut-être celle de Reed (considéré comme l’homme le plus intelligent du Marvelverse). Oui, chez les Richards, les enfants sont OP dès la maternelle.

Autant dire que Franklin est une bombe cosmique à retardement : un allié de poids… ou une menace existentielle, selon qui tente de le manipuler.
Qui est Fatalis (Dr Doom) ?
Victor Von Doom est l’ennemi juré de Reed Richards, mais sa motivation dépasse le simple désir de domination mondiale. Depuis son plus jeune âge, il est animé par une obsession : sauver sa mère, une sorcière avide de pouvoirs, condamnée aux enfers après avoir passé un pacte avec Méphisto dans l’espoir d’offrir un avenir meilleur à son fils. C’est cet objectif tragique qui forge en partie sa haine envers Reed, car oui, ce n’est pas qu’une histoire de coeur mêlant Susan Storm !

Étudiant brillant, Victor tente un jour de créer une machine capable d’entrer en contact avec l’âme de sa mère. Reed, alors camarade de classe, détecte une erreur dans ses calculs. Victor refuse de l’écouter, et l’expérience tourne à la catastrophe : l’explosion le laisse défiguré et lui vaut une exclusion de l’université. Dès lors, il nourrit une rancune profonde envers Richards, persuadé que ce dernier a voulu saboter ses travaux (même s’il parait que c’était plutôt Ben qui avait trafiqué sa machine).
Victor devient alors un scientifique stratège et redoutable, accumulant des connaissances avancées en robotique, cybernétique, génétique et même en voyage temporel. Il construit ses propres technologies, conçoit des armures lui conférant des capacités extraordinaires et crée une armée de doubles robotiques (les Doombots) pour exécuter ses plans. C’est un adversaire puissant et, au passage, il a tué Thanos très facilement, en lui arrachant la colonne vertébrale en mode Predator dans les comics liés à Secret Wars (un pote m’a dit que ce serait une bonne scène pour ouvrir le film pour démontrer la force de Fatalis, faisant écho à Infinity War où Hulk se fait latter le cul par Thanos… et je suis assez d’accord !).

Mais Doctor Doom ne se limite pas à la science : il maîtrise également les arts mystiques, qu’il étudie dans un monastère tibétain après son accident. Grâce à ces enseignements, il est capable de manipuler l’énergie magique, de créer des boucliers de protection, de lancer des attaques mystiques ou encore d’invoquer des entités surnaturelles. Étrange, ça nous rappellerait pas quelqu’un ? 😉
Bref, avec tout cet historique, c’est un peu dommage que Fatalis n’apparaisse pas dans le film, notamment au moment du premier échec des 4 fantastiques, son intervention aurait été parfaite pour contribuer à la perte de confiance du monde envers les héros. Mais bon, j’imagine que cela aurait été bien trop proche du film de 2007.
Quelques easter-eggs et références
Le réalisateur Matt Shakman l’avait annoncé : Les 4 Fantastiques – Premiers Pas évolue dans son propre univers, sans lien direct avec le MCU. Exit les autres héros donc, mais les fans des comics attentifs repéreront de nombreux clins d’œil bien placés.
Coté références méta et hommage à l’histoire Marvel :
- Générique old school : une nouvelle fois, le film ne s’ouvre pas sur la fanfare du MCU, mais sur une intro rétro façon années 60, en hommage aux débuts de Marvel.
- Terre-828 : L’univers du film se déroule sur la Terre-828, clin d’œil à la date de naissance de Jack Kirby : 28/08/1917 ou 08/28/1917 en version anglais.
- Fusée Excelsior 1 : le nom du vaisseau spatial est une référence au célèbre slogan de Stan Lee.
- Caméo du casting de 1994 : Les quatre acteurs du film avorté de 1994 apparaissent furtivement à la fin. Il s’agit d’Alex Hyde-White, le présentateur d’ABC, Rebecca Staab, la présentatrice de Channel Nine, Jay Underwood et Michael Bailey Smith qui incarnent deux ouvriers.

- HERBIE doublé par Matthew Wood : les robots ou autres intelligences artificielles sont de légions dans les produits Marvel. HERBIE est issue du dessin animé créé en 1978 et est doublé par la voix de Matthew Wood, un ex ingé-son connu pour avoir incarner le Général Grievous dans Star Wars III et IX.
- “Caméo” de Stan Lee & Jack Kirby : à un moment on aperçoit deux artistes dessinant à une fenêtre, c’est clin d’œil direct à leurs créateurs.
Références spécifiques à l’univers des 4 Fantastiques :
- Shalla-Ball : Le Surfeur d’Argent est ici une femme, Shalla-Ball, l’amour sacrifié de Norrin Radd.
- Les vilains mentionnés issus des comics : on ne les voit pas, mais le film évoque, en vrac, Le Penseur Fou, Le Fantôme Rouge et ses super-singes, Diablo, Le Sorcier, L’Homme-Dragon ou encore Le Maître des Maléfices.
- Giganto : On a un aperçu du monstre Giganto, une créature issue des tout premiers comics et sur la première couverture des 4 Fantastiques.

- L’Homme-Taupe sera présent dans le film, incarné par Paul Walter Hauser, ainsi que son monde sous-terrain, Subterranea.
- La Latvérie : Le pays de Fatalis est plus ou moins évoqué, quand Susan Storm-Richards s’adresse aux représentants des pays, mais on y voit qu’une chaise vite et un chevalet avec le nom du pays dessus.
Rares clins d’œil au MCU :
- Destruction de la tour Pan Am : une référence méta car c’est là que se trouve normalement la Tour Avengers (ou la Watchtower maintenant) dans le MCU principal.
- Référence à WandaVision : autre référence méta, on aperçoit un magasin “Westview Appliances” à Times Square. Matt Shakman fait un clin d’œil à sa série.

Fun facts :
- “It’s clobberin’ time” détourné : Ben Grimm refuse de dire sa catchphrase culte. Dans son monde, elle vient d’un dessin animé pour enfants. lus tard, on voit La Chose soulever une Coccinelle pour épater des enfants, c’est une référence à la pose classique des super-hommes dans les comics (comme Superman, évidemment).
- Stretch : on entend Ben/La Chose appelé Reed ainsi, c’est la reprise de son surnom en VO dans les comics et version animée.
- ANSA : Petit détail uchronique, la NASA devient l’ANSA dans cette réalité.

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Et voilà, c’est tout pour le moment.
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