
Mignonne, attendrissante et dans l’air du temps, Et (beaucoup) Plus Si Affinités est une comédie romantique à la naïveté touchante, idéale pour les éternels romantiques et surtout les plus timides. Michael Dowse explore la fameuse friendzone à travers une romance impossible qui se mue en amitié par défaut. Le ton est juste, les acteurs sont parfaits et la mise en scène pop, girly et coloré colle avec l’humour presque british du film. Un peu plus d’originalité n’aurait pas fait de mal, mais globalement, on en ressort conquis.
Le pitch : En se rendant à une soirée organisée par son meilleur ami, Wallace ne se doute pas qu’une rencontre va bouleverser sa vie. Son attirance pour Chantry a tout du coup de foudre. Une complicité immédiate s’installe avec cette jeune femme pétillante et à l’humour ravageur. Toutefois, il subsiste un petit obstacle aux prémices de cette belle histoire : Chantry est déjà en couple avec un dénommé Ben ! Elle propose donc à Wallace de sceller un tout autre pacte : devenir amis, et rien de plus. Au fil du temps, leur complicité ne fait que grandir et Wallace se retrouve vite confronté à un vrai dilemme : doit-il s’en tenir à sa promesse ? Faire en sorte que Chantry quitte Ben ? Faire semblant de se satisfaire de cette situation bancale ou bien tenter de la conquérir, au risque de la perdre ? Leur relation amicale va être mise à rude épreuve : mais un homme et une femme peuvent-ils réellement être amis ?
3 ans après Une Soirée D’Enfer, Michael Dowse est de retour avec une comédie romantique pétillante et légère. Contrairement aux « romcoms » habituelles, Et (beaucoup) Plus Si Affinités ne tourne pas longtemps autour du pot en s’encombrant de stratagèmes usés ni de personnages si parfaits et superficiels qu’ils en deviennent agaçants (pas de diva glamour au job de rêve, ni de prince charmant riche à n’en plus pouvoir…). Au contraire, Michael Dowse met en scène des personnages réalistes et attachants, dont la maladresse loufoque et les imperfections les rendent plus accessibles.
Alors que le terme « friendzone » est le nouveau mal affectif du siècle, Et (beaucoup) Plus Si Affinités s’amuse du terme à travers une amitié bancale basée sur des sentiments étouffés. À travers ce faux couple coincé quelque part entre la sincérité et le mensonge, Michael Dowse propose différentes visions de l’amour, opposant ainsi le charme pittoresque d’une rencontre inattendue à la passion impulsive et dévorante du coup de foudre. Outre le dilemme principal qui plane au-dessus du couple d’amis, la question est aussi de s’avoir s’il faut risquer de détruire une amitié si complice, tout suivant en parallèle le parcours passionnel d’un autre couple qui ne s’embarrasse pas d’autant de remise en question. Des réflexions pertinentes à une époque où l’être humain devient de plus en plus solitaire, surtout dans les grandes villes, et finit par ne plus savoir comment interagir avec autrui sans avoir à recourir à des subterfuges. Si le résultat est plaisant, Et (beaucoup) Plus Si Affinités est surtout mignonnet et sympathique, reposant principalement sur un casting judicieux au potentiel attendrissant déjà bien présent. Si la magie opère, on est loin des coups de cœur des romcoms cultes (Love Actually en tête de peloton) et l’histoire, certes très charmante, se déroule sans véritable surprise vers une conclusion prévisible.

Cependant, l’atout principal du film, c’est de présenter des personnages différents, avec un coté un peu nerd et gauche où l’héroïne fait du tricot avec sa bande de copines, tandis que son partenaire cherche une solution pour lui avouer ses sentiments sans risquer de perdre son amitié. Derrière un format coloré, ressemblant souvent à une sitcom, Et (beaucoup) Plus Si Affinités s’interroge surtout sur l’amitié homme-femme et ses conséquences lorsqu’une des deux parties a une idée derrière la tête, contrairement à son faux-jumeau (ou parent) Quand Harry Rencontre Sally de Rob Reiner (1989). Malgré ses efforts, le film de Michael Dowse ne réussit pas à recréer le frisson et/ou l’élément qui aurait pu faire basculer Et (beaucoup) Plus Si Affinités vers la perfection. Les plus sensibles seront enthousiasmés par le film, tandis que les plus durs à convaincre (comme moi) le trouveront sympathique mais anecdotique. Il manque de l’étincelle et de la magie au film, probablement parce que des le début les dés sont faussés et que tout est peut-être un peu trop mignon et propret. Heureusement, les légers rebondissements et l’humour communicatif du film anime une histoire qui à tendance à stagner autour d’une narration naïve et souvent trop tiède.
Au casting, Daniel Radcliffe (La Dame En Noir, Kill Your Darlings, Horns…) continue de se démarquer et colle parfaitement au personnage sans aucun effort, grâce à un naturel charmeur, hésitant et attendrissant. À ses cotés, Zoe Kazan (Elle S’Appelle Ruby, The Pretty One…) a plus l’habitude de ce genre de rôles qu’elle répète un peu trop souvent, même si son coté romanesque et adorkable suffit à faire passer la pillule une nouvelle fois. Fougueux et directs, Adam Driver (Girls, Lincoln…), Mackenzie Davis (Halt And Catch Fire, That Awkward Moment…) et Megan Park (La Vie Secrète d’Une Ado Ordinaire…) apportent un certain dynamisme au film, tandis que Rafe Spall (L’Odyssée de Pi, Mariage À L’Anglaise…), Jemima Rooper (Le Dahlia Noir…) et Sarah Gadon (Maps To The Stars, Dracula Untold…) bouclent un casting pétillant.
En conclusion, Et (beaucoup) Plus Si Affinités est une jolie comédie romantique, pétillante et lumineuse. Michael Dowse disserte avec justesse sur l’ambiguité de l’amitié homme-femme en proposant une histoire souvent naïve mais attendrissante. Ce n’est peut-être pas la romcom du siècle, mais elle vaut le détour, juste histoire de passer un bon moment et de rêver un peu. À voir.


Je suis assez d’accord avec cette critique, même si mon jugement est un peu moins tendre. Pour ma part j’ai été bien déçu par ce film, dont j’en attendais il est vrai beaucoup (un peu trop peut être). Au final, ce film ne se démarque pas vraiment des traditionnelles histoires romantiques, pire il tombe même dans quelques clichés insupportables de ce genre de films. Le sujet traité est tellement intéressant pour ne pas dire universel, mais justement il manque une pointe d’ambiguïté pour rendre vraiment ça « réel ». On ne peut en revanche rien reprocher au casting qui apporte une vraie fraîcheur, en particulier les rôles des meilleurs amis. En ce qui me concerne et comme il est dit dans cette critique, le film se laisse regarder, il y a eu beaucoup pire mais 500 Days Of Summer reste toujours le meilleur film romantique de ces dernières années.
Bonjour,
Nous sommes d’accord, c’était trop sucré.
Par contre 500 Jours Ensemble me laisse de marbre
À bientôt ^^