
Le pitch : Cecilia, une jeune religieuse américaine, s’installe dans un couvent isolé de la campagne italienne. L’accueil est chaleureux, mais rapidement Cecilia comprend que sa nouvelle demeure abrite un sinistre secret et que des choses terribles s’y produisent…
Une jeune religieuse américaine qui débarque dans un couvent italien et des choses bizarres s’y produisent alors que les autres membres de l’église semblent être dans le coup ? Sorti deux semaines avant le film La Malédiction – L’Origine, Immaculée de Michael Mohan (The Voyeurs, Everything Sucks…) présente de grandes similitudes avec le préquel d’Arkasha Stevenson. Cela dit, ce pitch pourrait convenir à n’importe quel film d’horreur moderne, y compris le dernier opus de la franchise La Nonne…

Ce qui démarque Immaculée des autres films sus-cités, c’est véritablement la paresse affolante qui ampoule l’écriture du scénario. Hantée par la mine faussement innocente et les yeux constamment écarquillés de son actrice principale, Michael Mohan tisse un un récit prévisible et amorphe, reposant sur des jumpscares décevants, une revisite grossière du mythe de l’antéchrist et des acteurs qui ne font qu’exagérer les traits de leurs personnages.

Si le film a su exciter les puritains d’outre-atlantiques trop facilement choqués par le moindre blasphème (même fictif), Immaculée se planque derrière une imagerie sombre et l’ombre pesante d’une conspiration à peine creusée. Attendu et sans véritable intérêt, le film de Michael Mohan piétine des sentiers déjà tellement battus qu’il s’enfonce dans la vase. Le dernier acte, bâclé et sans finition, ne parvient pas à sauver ce navet qui sera rapidement oublié.

Au casting : j’ai vu trois films avec Sydney Sweeney (Madame Web, Tout Sauf Toi, Reality…) depuis le début de l’année et je pense sincèrement qu’elle devrait changer d’agent, reprendre des cours ou peut-être arrêter d’accepter des rôles par amitié (puisqu’elle a tourné dans The Voyeurs en 2021). Autour d’elles se bousculent des seconds couteaux sans âme : Álvaro Morte (La Casa de Papel, La Roue du Temps…) fait de son mieux pour nous faire croire à son personnage, Simona Tabasco (The White Lotus…) donne à peu près le change, tandis que Benedetta Porcaroli (Baby, Amanda…) ou encore Giorgio Colangeli (C’è Encora Domani…) complètent un ensemble cabotineur.
En conclusion, sans surprise Immaculée propose de l’horreur à peine tiède, prévisible et creux, voguant sur le terrain déjà vu de l’avènement de l’antéchrist. Hanté par une Sydney Sweeney absente, le film de Michael Mohan s’enlise dans ses clichés et l’oubli. À éviter. Allez voir La Malédiction – L’Origine, plutôt.

