
De manière générale, je regarde bien plus de films que de séries et quand je regarde des séries, ce sont rarement les gros “hits” du moment (ou alors je n’ai pas accroché). Si Shōgun, Ripley et Disclaimer vivotent toujours dans ma to-watch list et que j’ai démarré Black Doves, je ne suis pas cliente de la majeure partie des séries nommées aux Golden Globes ou aux Emmys par exemple (Mr & Mrs Smith, Squid Games, The Bear, Only Murders In The Building, Griselda ou encore Nobody Wants This). Même la dernière série de Ryan Murphy Monstres : L’Histoire de Lyle et Erik Menéndez m’a laissée de marbre et je ne l’ai toujours pas terminée. #SorryNotSorry
Et puis il y a les séries que j’ai vues et dont je n’ai pas encore parlé (potentiellement par flemme). Voici donc un condensé de mes impressions 2024 :
Les Enfants Sont Rois

Le pitch : Une fillette de 6 ans, Kimmy, célèbre pour ses vidéos suivies par des millions, est kidnappée en plein jour. Sara Roussel, chef au SDPJ, mène l’enquête et plonge dans l’intimité d’une famille exposée aux regards du public. Tandis que les fans mènent leurs propres théories, Sara se rapproche de Mélanie, la mère, qui révèle des secrets troublants, brouillant les pistes sur le coupable.
Créée par Judith Havas et Victor Rodenbach
Avec Géraldine Nakache, Doria Tillier, Oussama Kheddam…
Disponible sur Disney+
Avis express : En six épisodes, Les Enfants Sont Rois explore avec acuité un phénomène social bien réel : l’exposition des enfants sur les réseaux sociaux. Entre fanatisme et polar, la série dissèque une société obsédée par les apparences, aux repères déformés par la quête de célébrité. Elle pose une question cruciale : doit-on permettre aux parents d’exploiter l’image de leurs enfants en ligne ? Sa réponse, sans équivoque, invite à la réflexion. Si le suspense de l’enquête capte l’attention, l’impact global de la série demeure limité : malgré un sujet brûlant d’actualité, Les Enfants Sont Rois effleure plus qu’il n’approfondit, peinant à laisser une empreinte durable.
Heartstopper – saison 3

Le pitch : Dans cette troisième saison, nous suivons la vie de Charlie. Ses amours, ses ennuis, sa maladie. Il décide au grand jour de s’affirmer. Une année pleine de rebondissements.
Créée par Alice Oseman
Avec Kit Connor, Joe Locke, Corinna Brown…
Disponible sur Netflix
Avis express : Après avoir dévoré les deux premières saisons et les romans graphiques, j’avais hâte de retrouver cette série ultra-douillette et très fidèle à son support original. Dans cette saison, Heartstopper effleure des sujets sensibles, comme le trouble alimentaire, tout en observant les relations entre ses personnages s’approfondir. D’ailleurs, je ne serai pas contre un spin-off sur Tori Spring.
La Maison

Le pitch : Dans les coulisses d’une maison de haute couture centenaire, secouée par un scandale impliquant son créateur star Vincent LeDu, Perle Foster, ancienne muse, s’allie à la visionnaire Paloma Castel pour sauver et réinventer la Maison LeDu, tout en revendiquant sa place dans la famille et le monde de la mode.
Créée par José Caltagirone et Valentine Milville
Avec Zita Hanrot, Amira Casar, Lambert Wilson…
Disponible sur Apple TV+
Avis express : La Maison a l’allure de soap operas à la fois frenchy et moderne. Deux grandes maisons qui s’affrontent, des tensions familiales et autres secrets de familles animent les dix épisodes sur fond de mode et d’engagement écologique. À défaut d’être crédible, la série parvient à créer de la tension, notamment grâce à des personnages hauts en couleur, qu’on aime ou qu’on déteste, qui se déchirent à cause de leurs ambitions démesurées.
From

Le pitch : Une ville cauchemardesque du centre des Etats-Unis piège tous ceux qui y entrent. Alors que les habitants, malgré eux, se battent pour conserver un sentiment de normalité et cherchent une issue, ils doivent également survivre aux menaces de la forêt environnante, notamment aux créatures terrifiantes qui sortent lorsque le soleil se couche.
Créée par John Griffin
Avec Harold Perrineau, Catalina Sandino Moreno, Eion Bailey…
Disponible sur Paramount+
Avis express : Amateurs de série horrifique, cramponnez-vous ! Depuis 3 saisons, From me fait frisonner grâce à un récit pétris d’intrigues et de mystères. J’aime le fait qu’on découvre l’histoire au rythme des personnages qui débarquent dans cette ville maudite dans le pilote, de l’incompréhension à la frousse la plus noire. From offre de beaux moments d’angoisse et de suspens haletant… MAIS, à force de soulever toujours plus de questions, j’ai peur qu’un jour la série s’arrête sans avoir donner aucune réponse. Après tout, From a été en partie créée par un des producteurs de Lost (Jack Bender), tandis qu’un des acteurs principaux, Harold Perrineau a joué dans cette même série.
The Girl Before

Le pitch : Une femme tombe éperdument amoureuse d’un architecte. Quand elle s’installe chez lui, elle ressent un sentiment étrange à propos de sa maison. Elle ne tarde pas à découvrir qu’une autre femme y est morte.
Créée par J. P. Delaney
Avec Gugu Mbatha-Raw, David Oyelowo, Jessica Plummer…
Disponible sur Max
Avis express : J. P. Delaney adapte lui-même son roman « La Fille d’avant », publié en 2016. Ayant eu l’occasion de le lire, j’avais été captivée par son intrigue. The Girl Before incarne parfaitement la saveur des mini-séries britanniques, avec ses quatre épisodes bien ficelés, qui maîtrisent l’art de distiller le trouble dans une atmosphère inquiétante et au glamour accessible. Même pour ceux familiers avec l’histoire, le suspense reste intact, porté par un trio d’acteurs remarquables qui élèvent encore davantage cette adaptation.
Swimming With Sharks

Le pitch : Lorsque Lou Simms commence son stage chez Fountain Pictures, elle apparaît comme une jeune fille naïve débarquant à Hollywood, émerveillée par la célèbre PDG du studio, Joyce Holt. En vérité, si Lou a décroché ce stage ce n’est pas par hasard… Alors que son obsession grandit, elle fera tout pour se rapprocher de son idole. Derrière la façade innocente de la jeune femme se cachent de grandes ambitions…
Créée par Kathleen Roberston (oui oui, l’actrice qui a joué dans Beverly Hills)
Avec Diane Kruger, Kiernan Shipka, Thomas Dekker…
Anciennement disponible sur Prime Video
Avis express : Adapté du film éponyme réalisé par George Huang en 1994, Swimming With Sharks propose une incursion dans le monde cruel et compétitif d’Hollywood, à travers l’arrivée d’une stagiaire aux apparences innocentes sous la coupe d’une femme de pouvoir. Malheureusement, six épisodes d’une vingtaine de minutes, ce n’est pas suffisant pour accrocher aux persos, comprendre leurs motivations ni créer la tension nécessaire pour embarquer. Tout semble expédié et survolé. C’est dommage, car le casting est vraiment génial en plus, notamment avec Kiernan Shipka qui avait là l’occasion de s’émanciper de son image d’adolescente toute sage.
Culte

Le pitch : 2001. Les tours du World Trade Center sont encore debout et les français sont champions du monde… M6 lance sa nouvelle émission « Loft Story ». Derrière les miroirs sans tain, aux manettes du show, un groupe de jeunes producteurs est prêt à tout pour se faire une place dans la cour des grands. Ils n’ont pas 35 ans et ensemble, ils doivent tout inventer. Mais l’émission va rapidement devenir un scandale de société et bousculer toutes les certitudes de ces pionniers de la « télé-réalité ».
Créée par Matthieu Rumani et Nicolas Slomka
Avec Marie Colomb, Anaïde Rozam, César Domboy
Disponible sur Prime Vidéo
Avis express : Pour les nostalgiques, Culte offre un retour immersif aux débuts des années 2000, tandis que les plus jeunes découvriront les origines de la téléréalité en France. La série expose les coulisses du petit écran, entre rivalités, manipulations et fascination, avec une dose de scandales suggérant un fond de vérité. Cependant, ne nous méprenons pas : si Culte revisite certains faits et égratigne l’image de la productrice de Loft Story (Alexia Laroche-Joubert, également productrice de la série, n’est-ce pas…), on évite soigneusement les sujets sensibles, notamment la fragilité psychologique de Loana, ici réinventée en fantasme d’un producteur fictif. Divertissant, certes, mais encore loin de la vérité.
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Et sinon, parmi les séries qui m’ont marquées en 2024, j’ai déjà écrit sur :
- X-Men ’97 : le retour des mutants en animation, probablement une des meilleures séries de l’année !
- Mon Petit Renne : ou comment un acte de gentillesse (ou de pitié) peut se transformer en un cycle traumatique
- Une Amie Dévouée : l’histoire (trop courte) de la mythomane du Bataclan, incarnée par la pétillante Laure Calamy
- The Penguin : dans la foulée du film The Batman, la série suit le parcours de cet anti-héros alors qu’il tente de prendre les rennes de Gotham
- Agatha All Along : Découverte dans WandaVision, le MCU s’intéresse au parcours d’Agatha Harkness alors qu’elle tente de récupérer ses pouvoirs en s’embarquant sur la route des Sorcières
- Fiasco : Pierre Niney incarne un réalisateur débutant dans un mockumentaire hilarant qui va suivre un tournage des plus chaotiques
- The Curse : Nathan Fielder, Emma Stone et Benny Safdie cultivent l’art du malaise dans un mockumentaire savoureusement cynique et satirique
- Parasyte: The Grey : Petite série d’horreur sud-coréen adapté des manga d’Iwaaki Hitoshi mêlant sci-fi et intrigue politière au tour d’une invasion extraterrestres.
- The Ex-Wife : Autre mini-série british réussie qui tourne autour d’un triangle amoureux où les apparences ne sont jamais fiables.

