
365 jours autour du soleil et nous y revoilà, nous sommes le 8 mars 2025, c’est la journée internationale des Droits des Femmes. Cela fait également un an que le droit à l’IVG a été inscrit dans la Constitution française 🥳 L’occasion aujourd’hui d’honorer les luttes et victoires de toutes celles qui, à travers l’histoire, ont pavé le chemin pour plus de droits et de justice.
Découvrez 10 combats emblématiques de femmes, mis en images dans des films inspirants, plus ou moins romancés, plus ou moins dramatiques… mais toujours puissants. Ces récits nous rappellent qu’au-delà des écrans, de nombreuses femmes ont défié les normes et transformé leur environnement, parfois au prix de sacrifices colossaux.
Erin Brockovich, seule contre tous, de Steven Soderbergh (2000)

Avec Julia Roberts, Albert Finney, Aaron Eckhart
Le pitch : Mère célibataire en galère, Erin Brockovich décroche un job dans un cabinet d’avocats et découvre par hasard une énorme affaire de pollution. Avec son franc-parler et sa détermination, elle se lance dans un combat acharné contre une puissante entreprise.
Vrai à 85-90%. Le film a été validé par la vraie Erin Brockovich, même si certains personnages sont des inventions ou des condensations de plusieurs personnes réelles ; la timeline a été accélérée pour rendre l’histoire plus dynamique ; la bataille juridique a été bien plus complexe que ce qui est montré.
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Silkwood, de Mike Nichols (1983)

Avec Meryl Streep, Kurt Russell, Cher
Le pitch : Karen Silkwood, employée dans une usine de traitement nucléaire, voit un de ses collègues de travail contaminé. Malgré les intimidations de sa hiérarchie, elle va tenter de mettre à jour de sombres affaires mettant en danger le personnel. Cette histoire s’inspire d’un fait divers qui a marqué l’Amérique.
Vrai à 80-85%, même si le film insinue que l’accident aurait pu être une tentative d’assassinat et que certains personnages secondaires et relations personnelles sont embellis ou fictionnalisés.
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Les Figures de l’Ombre, de Theodore Melfi (2017)

Avec Taraji P. Henson, Octavia Spencer, Janelle Monáe
Le pitch : Le destin extraordinaire des trois scientifiques afro-américaines qui ont permis aux États-Unis de prendre la tête de la conquête spatiale, grâce à la mise en orbite de l’astronaute John Glenn. Maintenues dans l’ombre de leurs collègues masculins et dans celle d’un pays en proie à de profondes inégalités, leur histoire longtemps restée méconnue est enfin portée à l’écran.
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Vrai à 75-80%, notamment parce que le personnage d’Al Harrison (joué par Kevin Costner) n’a pas existé, il est un condensé de plusieurs figures dirigeantes de la NASA. D’ailleurs, la fameuse scène où Katherine Johnson casse une pancarte « toilettes pour Noirs » n’a jamais eu lieu (même si elle devait vraiment marcher loin pour aller aux toilettes). Aussi, John Glenn a bien demandé que Katherine vérifie les calculs, mais pas dans une situation aussi tendue que dans le film.
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Radioactive, de Marjane Satrapi (2020)

Avec Rosamund Pike, Sam Riley, Aneurin Barnard
Le pitch : À la fin du 19e siècle, Marie Curie, scientifique passionnée, lutte pour imposer ses recherches sur la radioactivité dans une société dominée par les hommes. Après avoir découvert le radium et le polonium avec son mari Pierre, elle poursuit seule ses travaux, faisant face aux conséquences de ses découvertes.
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Vrai à 60-70% puisque le film insère des scènes futuristes montrant les effets de la radioactivité (Hiroshima, Tchernobyl…), ce qui est un parti pris narratif mais n’a rien à voir avec la vie de Curie. De plus, le film fait croire que Marie Curie ignorait les dangers de la radioactivité, alors qu’elle avait conscience des effets mais n’en mesurait pas toute la gravité.
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Queen of Katwe, de Mira Nair (2017)

Avec David Oyelowo, Lupita Nyong’o, Nikita Waligwa
Le pitch : Une jeune femme parvient à quitter son bidonville en Ouganda pour participer au Championnat Mondial d’Echecs.
Vrai à 90-95%, puisque Phiona Mutesi et Robert Katende ont eux-mêmes participé à sa production. Certaines scènes sont dramatisées pour un impact plus fort, notamment les conflits familiaux, la timeline est compressée : dans la vraie vie, son ascension a pris plus de temps que ce que le film laisse paraître, tandis que certains détails des parties d’échecs ont été modifiés ou simplifiés pour le public.
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L’affaire Josey Aimes, de Niki Caro (2006)

Avec Charlize Theron, Frances McDormand, Sissy Spacek
Le pitch : Divorcée et mère de deux enfants, Josey Aimes trouve du travail dans une mine où elle est confrontée à du harcèlement sexuel constant. Après l’inaction des autorités, elle décide de porter l’affaire devant la justice, défiant un système masculin et corrompu.
Vrai à 60-70% : Le personnage de Josey Aimes est fictif, bien que basé sur Lois Jenson. Son histoire personnelle (mère célibataire, passé de violence conjugale, conflit avec son père) est en grande partie inventée. L’issue du procès est simplifiée et accélérée : en réalité, l’affaire a duré plus de 10 ans, avec des appels et des décisions judiciaires retardées, tandis que le personnage de l’avocat interprété par Woody Harrelson est fictif et a été créé pour donner un aspect dramatique au procès. Aussi, la scène du tribunal où les femmes se lèvent une par une n’a jamais eu lieu.
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Une Équipe Hors du Commun, de Penny Marshall (1992)

Avec Tom Hanks, Geena Davis, Madonna
Le pitch : La seconde guerre mondiale déclarée, les joueurs professionels de Base-Ball partent au front. Afin de sauver les clubs et le sport, des propriétaires de clubs s’associent pour créer une ligue de base-ball féminine.
Vrai à 75-80% puisque tous les personnages principaux sont fictifs MAIS inspiré de plusieurs joueuses bien réelles. D’ailleurs, le drame entre les sœurs Dottie et Kit est une invention scénaristique. Aussi, la ligue a eu plusieurs saisons de succès, contrairement à l’impression donnée par la fin du film qui suggère que tout s’est vite effondré.
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Big Eyes, de Tim Burton (2015)

Avec Amy Adams, Christoph Waltz, Danny Huston
Le pitch : Big Eyes raconte l’histoire vraie de Margaret Keane, dont les peintures d’enfants aux grands yeux ont été revendiquées par son mari, Walter, qui a volé son succès. Le film suit l’éveil artistique de Margaret et sa lutte pour revendiquer son œuvre face à l’imposture de son mari.
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Vrai à 85-90%, car le ton du film est parfois légèrement excentrique ou burtonien, ce qui ajoute une touche plus cinématographique que réaliste. D’ailleurs, Walter Keane était encore plus manipulateur et violent dans la vraie vie, mais le film reste assez sobre sur certains aspects de leur relation toxique.
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Norma Rae, de Martin Ritt (1979)

Avec Sally Field, Beau Bridges, Ron Leibman
Le pitch : Norma Rae, divorcée et mère de deux enfants, est ouvrière du textile dans une petite ville du sud des Etats-Unis. À l’arrivée d’un délégué syndical de New York, elle se lance à ses côtés dans un combat contre le patronat et ce malgré l’hostilité générale.
Vrai à 80-85%, notamment parce que le personnage de Reuben (joué par Ron Leibman), un militant syndical extérieur qui aide Norma, est une combinaison de plusieurs personnes réelles, et certaines interactions ont été dramatisées pour le film. De plus, Crystal Lee Sutton a en fait fait face à plus d’opposition et de répression dans sa lutte, ce qui est quelque peu atténué dans le film.
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Gorilles dans la Brume, de Michael Apted (1988)

Avec Sigourney Weaver, Bryan Brown, Julie Harris
Le pitch : Evocation de la vie de Dian Fossey, une anthropologue qui consacra sa vie à l’étude et à la sauvegarde des gorilles. Elle fut sauvagement assassinée le 26 décembre 1985.
Vrai à 85-90%, surtout parce que certaines scènes, comme les interactions avec les gorilles, sont dramatisées pour le film. Le film prend des libertés avec la relation de Dian Fossey avec les autres personnages, notamment son amitié avec le personnage de Neal (joué par Bryan Brown). Ce personnage est une combinaison de plusieurs personnes réelles et les éléments de leur relation sont en partie fictionnalisés. Aussi, Le film ne mentionne pas les grands conflits internes au sein de l’organisation qu’elle dirigeait, ni les critiques qu’elle a reçues pour ses méthodes parfois controversées.
BONUS
The Danish Girl, de Tom Hooper (2016)

Avec Eddie Redmayne, Alicia Vikander, Ben Whishaw
Le pitch : The Danish Girl retrace la remarquable histoire d’amour de Gerda Wegener et Lili Elbe, née Einar Wegener, l’artiste danoise connue comme la première personne à avoir subi une chirurgie de réattribution sexuelle en 1930. Le mariage et le travail de Lili et Gerda évoluent alors qu’ils s’embarquent sur les territoires encore inconnus du transgenre.
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Vrai à 70-75% : Le film dramatise certaines scènes émotionnelles et simplifie les relations, en particulier la dynamique complexe entre Lili et Gerda. Certaines interactions sont exagérées pour augmenter l’impact cinématographique, notamment en ce qui concerne le soutien de Gerda à Lili, qui dans la réalité a été plus nuancé et difficile. Aussi, le film condense et modifie les événements pour servir l’histoire. Par exemple, la transition de Lili dans le film semble se dérouler plus rapidement et de manière plus linéaire qu’elle ne l’a été dans la réalité. D’ailleurs, la représentation de la fin de la vie de Lili est plus romancée. Lili Elbe est morte à la suite de complications d’une opération de réattribution sexuelle, mais le film omet certains détails complexes et contradictoires autour de sa mort.
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Et vous, quel(s) combat(s) de femme avez-vous envie de voir ou revoir aujourd’hui ?
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