Il y a quelque jours, j'ai été conviée à une table ronde pour échanger avec Catherine Corsini au sujet de son nouveau film La Belle Saison. Le moment de revenir sur les nombreux combats présents dans son film, entre féminisme, amours cachées et sexualité, tout en parlant de son choix d'actrices et du message que la réalisatrice souhaitait faire passer avec son film.
Étiquette : décomplexé
[CRITIQUE] La Belle Saison, de Catherine Corsini
Naturel et solaire, le film de Catherine Corsini séduit par sa simplicité et son authenticité à la fois déconcertante et touchante. La Belle Saison raconte un amour ordinaire et brûlante, entravé par les mœurs d'une époque marquée par le début d'un féminisme historique. À travers l'engagement visible de ses actrices, Catherine Corsini signe un film beau et sauvage, oscillant entre son contexte assez fort et ses personnages sensibles et sans fioriture. Formidable.
[CRITIQUE] Spy, de Paul Feig
Porte-parole des seconds rôles comiques dans les comédies classiques, Paul Feig retrouve sa muse, Melissa McCarthy, pour son nouveau film Spy. Sorte de James Bond pour les nuls, Spy décomplexe le mythe de l'espion guindé au glamour à toutes épreuves dans une comédie à la fois accessible et totalement loufoque, où gags et cascades s'enchaînent à une vitesse folle. Vanneuse professionnelle et reine du film, Melissa McCarthy mène la danse, quitte à être parfois trop poussive, transformant trop souvent Spy en une comédie un poil lourdingue qui finit par faire ressortir quelques longueurs. Divertissant, mais un tantinet laborieux.
[CRITIQUE] Papa Ou Maman, de Martin Bourboulon
Comédie à l'humour noir... très noir, Papa Ou Maman détourne le drame du divorce dans un film souvent horrible mais parfois très drôle. À la limite entre le plaisir coupable et l'insolence, le film de Martin Bourboulon ose rire d'un sujet tabou, tout en dénonçant l'impact qu'ont les relations parentales sur les enfants. Évitant habilement les pièges des comédies françaises souvent trop potaches, Papa Ou Maman explore son idée sans limite ni véritable morale se révélant comme une petite surprise décomplexée, allégée par l'aura chic et cool de Marina Foïs et Laurent Lafitte. Fallait oser !
