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Halloween : La sélection qui jette un froid

Alors que Mariah Carey a déjà bien décongelé, c’est d’abord Halloween qui se profile à l’horizon. La période idéale nichée au meilleur de l’automne, qui donne envie de se faire un bon chocolat chaud, pelotonné dans un plaid et surtout devant un bon film bien creepy.

Pour cette année je vous propose un détour dans le Nord, pas du coté des Ch’tis, mais bien plus au nord. Du Danemark à la Suède, en passant par la Norvège et autres contrées réfrigérées, le cinéma nordique a souvent proposé des films parfois méconnus du grand public et qui pourtant mettent froid dans le dos. Comme les films asiatiques (par exemple), le cinéma nordique a ses propres codes, un rythme particulier et une affection toute particulière pour la terreur psychologique et les ambiances lourdes. Un peu d’horreur, un soupçon de thriller et toujours une bonne dose de malaise… ça change des fantômes et des zombies quand le mal a un visage bien familier.

Voici une petite sélection qui devrait satisfaire vos envies d’ailleurs… ou pas.

Ne Dis Rien de Christian Tafdrup

Le pitch : En vacances en Toscane, une famille danoise se lie d’amitié avec une famille néerlandaise, qui quelques mois plus tard les invite à passer un week-end chez eux. Mais ce séjour idyllique où se rencontrent la discrétion et l’extraversion va virer au cauchemar.

Fun Facts pour briller en soirée : Les acteurs qui incarnent le couple néerlandais, Karina Smulders et Fedja van Huêt, sont mariés dans la vraie vie ; La maison où le film a été tourné a dû être démolie.
Variante british : Le film Speak No Evil réalisé par James Watkins est un remake partiel, sorti cet été. La trame est similaire, mais la fin est bien différente. De plus, James McAvoy est particulièrement flippant dedans.

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Morse de Tomas Alfredson

Le pitch : Oskar est un adolescent fragile et marginal, totalement livré à lui-même et martyrisé par les garçons de sa classe. Pour tromper son ennui, il se réfugie au fond de la cour enneigée de son immeuble, et imagine des scènes de vengeance. Quand Eli s’installe avec son père sur le même pallier que lui, Oskar trouve enfin quelqu’un avec qui se lier d’amitié. Ne sortant que la nuit, et en t-shirt malgré le froid glacial, la jeune fille ne manque pas de l’intriguer… et son arrivée dans cette banlieue de Stockolm coïncide avec une série de morts sanglantes et de disparitions mystérieuses. Il n’en faut pas plus à Oskar pour comprendre : Eli est un vampire. Leur complicité n’en pâtira pas, au contraire…

Fun Facts pour briller en soirée : Presque toutes les scènes du film contiennent la couleur rouge ou rouge/orange, une référence claire à la couleur du sang, le seul aliment qu’Eli peut consommer ; Des effets sonores originaux ont été utilisés pour le film, comme le fait de mordre dans des saucisse pour reproduire le son de la morsure dans de la peau et de la chair, ainsi que le fait de boire du lait pour illustrer la consommation de sang.

Variante américaine : un remake US existe, Laisse-Moi Entrer (Let Me In) réalisé par Matt Reeves en 2010. Plutôt fidèle à l’originale, il fait partie de ces rares versions américanisées qui valent le détour.

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Cold Prey de Roar Uthaug

Le pitch : Jannicke, Morten, Eirik, Mikael et Ingunn, sont 5 jeunes Norvégiens qui décident de partir en vacances dans les montagnes de Jotunheimen, afin de pouvoir faire du snowboard. Alors qu’il sont isolés de tout Morten se casse la jambe. Les 5 amis vont alors se réfugier dans un hôtel abandonné, mais se rendent rapidement compte que l’endroit n’est pas aussi désert qu’il n’y paraît…

Fun Facts pour briller en soirée : La chambre d’hôtel dans laquelle Ingunn est tuée et dans laquelle les autres se cachent plus tard est la chambre numéro 2-3-7. Il s’agirait d’un hommage à Shining dans lequel le célèbre numéro de chambre était également 237.

Pour faire durer le plaisir (ou pas) : Cold Prey est une trilogie, le second film est sorti en 2008 et le troisième en 2010.

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Sick of Myself de Kristoffer Borgli

Le pitch : Signe vit dans l’ombre de son petit ami Thomas, à qui tout réussit. En manque d’attention, elle décide de faire croire à son entourage qu’elle est atteinte d’une maladie rare. Mais le mensonge fonctionne un peu trop bien, et elle est vite prise à son propre piège.
Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs

Fun Facts pour briller en soirée : Dans ce film, Signe chante une chanson de l’artiste norvégien Cezinando. Cezinando a été arrêté en 2022 pour avoir volé des meubles design, ce qui arrive également au personnage de Thomas.

Variante alimentaire : quitte à avaler n’importe quoi, tentez le film Swallow de Carlo Mirabella-Davis qui illustre le trouble de Pica. Moins horrifique, mais attendez de voir la punaise…

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Family Dinner de Peter Hengl

Le pitch : Simi, adolescente complexée en surpoids, passe le week-end pascal chez sa tante nutritionniste. Les retrouvailles familiales virent vite au cauchemar, entre un régime draconien, un cousin hostile et un oncle étrangement avenant.

Variante repas de famille : Festen de Thomas Vinterberg… Nan je plaisante… Quoique…

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Thelma de Joachim Trier

Le pitch : Thelma est une jeune étudiante norvégienne issue d’une famille très religieuse qui va à Oslo pour ses études. Elle tombe amoureuse de sa belle camarade Anja et découvre qu’elle a des pouvoirs surnaturels.

Fun Facts pour briller en soirée : Eili Harboe a fréquenté la même université que Thelma dans le film. Elle a étudié l’histoire de l’art.

Variante à l’ambiance similaire : sorti en 2017, Thelma a beaucoup de ressemblance avec Teeth de Mitchell Lichtenstein, The Witch de Robert Eggers ou encore It Follows de David Robert Mitchell.

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Egō de Hanna Bergholm

Le pitch : Tinja a 12 ans. Sa mère la pousse à faire de la gymnastique, exerçant sur elle un perfectionnisme malsain. Une nuit, la petite fille va faire la découverte d’un œuf bien étrange, qu’elle va cacher, puis couver. Jusqu’à l’éclosion d’une inquiétante créature…

Fun Facts pour briller en soirée : Il est intéressant de noter que sur l’affiche du film, là où la famille porte des masques, la mère a des ongles très semblables à ceux de Tinja, bien qu’ils soient peints. Cela implique que la mère a été brisée tout comme Tinja, ce qui implique la même vieille histoire, selon laquelle « les gens blessés blessent les autres ». Autrement dit : les monstres créent des monstres.

Variante où tu écopes d’un rejeton étrange : Vivarium de Lorcan Finnegan

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Les Innocents d’Eskil Vogt

Le pitch : Un été, quatre enfants se découvrent d’étonnants pouvoirs et jouent à tester leurs limites, loin du regard des adultes. Mais ce qui semblait être un jeu d’enfants, prend peu à peu une tournure inquiétante…

Fun Facts pour briller en soirée : Ellen Dorrit Petersen , qui joue la mère d’Ida, Henriette, et Rakel Lenora Petersen Fløttum , qui joue Ida, sont également mère et fille dans la vraie vie.

Variante américaine old school : Le Village des Damnés, soit l’original de Wolf Rilla sorti en 1960 ou le remake de John Carpenter sorti en 1995

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