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Halloween : Méfiez-vous de vos animaux domestiques !

Halloween arrive à grand pas et c’est le moment pour les cinéphiles de tous poils de se secouer les puces pour organiser sa soirée. Pour ceux qui privilégient une soirée devant un ou plusieurs bons films voici ma sélection annuelle : les films d’horreur avec des animaux, mais pas n’importe lesquels : les animaux de compagnie, communs ou domestiques (ou, a minima, à l’apparence moins flippante quand on les croise).

Alors que le paysage audiovisuel regorge de méga requins ou de crocodiles géants, quand ce ne sont pas des bestioles mutantes qui se lancent à l’assaut du premier être-humain venu, il y a aussi ces films qui vous feront regarder les chiens ou des oiseaux avec un autre œil… s’il vous en reste un, bien sûr.

Estampillés films d’horreur, je vous propose cinq films à l’efficacité à la fois redoutable (si avertis) et discutable mais au divertissement assuré, que vous choisissiez de rester enfoui sous la  couette et/ou la main dans la pop-corn !

Les Oiseaux d’Alfred Hitchcock (1963)

Classique parmi les classiques – et bien avant la grippe aviaire, Alfred Hitchcock livrait un thriller d’épouvante saisissant avec Les Oiseaux. Au détour d’une romance naissance, le film s’articule autour d’une jeune femme qui, alors qu’elle apportait un couple d’inséparables à son prétendant, se fait soudainement attaquer par des oiseaux menaçants. Novateur et particulièrement frissonnant, Hitchcock transforme ces petites bêtes à plumes en figures horrifiques, notamment à travers des plans marquants (les oiseaux sur les fils électriques) et des scènes d’attaques incroyables – qui ont d’ailleurs demandé le dressage de milliers d’oiseaux – ayant souvent lieu dans des lieux fermés et exigus (comme dans une cabine téléphonique). Sans forcément être explicite, le film parvient à disséminer les ingrédients de la terreur notamment en montrant ce qui reste des victimes après le passage des oiseaux, misant sur le suspens et l’horreur communicative à l’idée d’être picorer à mort par d’innombrables becs ! Si vous vous méfiez déjà des corbeaux, vous ne verrez plus les innocents moineaux de la même façon.
>> Une suite accessoire : Les Oiseaux 2 de Rick Rosenthal (1994)

Cujo de Lewis Teague (1983)

Mois Stephen King oblige, avec la sortie prochaine de Doctor Sleep, la suite de The Shining, le maître de l’horreur m’avait déjà fait frissonner sur papier avec le livre Cujo que je n’ai jamais réussi à terminer. Heureusement, les années 80 ont su capitaliser sur la bibliographie extraordinaire de King pour adapter une grande partie de ses œuvres et le film de Lewis Teague en fait partie. Avertissement avant tout : Cujo a fait un bide et a très mal vieilli, pourtant cette sorte de survival entre une mère aux abois (haha) et ce chien enragé fonctionne. Si pour beaucoup le Saint-Bernard représente Beethoven, le chien familial par excellence (avec le Labrador), ici c’est un vieux chien pépère qui va peu à peu se transformer en clébard baveux et flippant après avoir été mordu par une chauve-souris contaminée. Plus facile à appréhender si on a déjà une légère peur des chiens et, peut-être, si on a déjà lu le livre, car là où le film de Lewis Teague ne parvient pas à faire mouche, c’est quant il tente de retranscrire les émotions du chien (comme dans le livre). Et oui, car en fait Cujo n’a pas forcément envie de manger cette mère et son fils : sa maladie le rend si irascible que le moindre bruit ou dérangement lui fait péter les plombs – et donc la présence de cette femme et de son fils en fait partie. Le film tente de compléter l’implicite en accentuant le background des personnages, mais ce n’est pas toujours réussi. Bref, Cujo est un de mes petits plaisirs coupables qui vaut tout de même le détour.
>> Variante moderne : The Breed de Nicholas Mastandrea (2006)

La Mouche de David Cronenberg (1987)

Elles ne sont pas domestiques et pourtant elles nous agacent été comme hiver et voilà que David Cronenberg vient rendre cet insecte encore plus dégoûtant qu’il ne l’est déjà. Entre un thriller SF et le film d’horreur, le film La Mouche met en scène un biologiste expérimentant sur la téléportation qui voit son dernier test faussé (à son insu) par une insupportable mouche qui s’introduit dans son caisson à la dernière seconde. Si l’expérience marche, les conséquences seront horribles : avec son ADN mixé à celui de la mouche, le héros entre dans une mutation atroce. D’abord super performant et plus vif que d’ordinaire, les choses ne tardent pas à dégénérer. Jeff Goldblum, l’acteur principal, voit son apparence se détériorer à vue d’œil et de façon peu ragoutante, alors que le personnage se rend compte de son erreur. Entre tentatives de réparation et menace grandissante, La Mouche est un ensemble efficace d’horreur et de folie, à éviter pendant le moment du repas tant l’aspect du héros devient de plus en plus dégoûtante… le tout sous les yeux de sa dernière conquête en date ! David Cronenberg signe un film noir et fascinant, figurant déjà comme une œuvre avant-gardiste qui capitalisait sur le goût du macabre de son spectateur, proposant une forme de gore avant l’heure. Les mutations de Jeff Goldblum sont particulièrement monstrueuses !
>> Une suite accessoire : La Mouche 2 de Chris Walas (1989)

Black Sheep de Jonathan King (2006)

Vous êtes vous déjà méfié des moutons ? Non, mais les néo-zélandais l’ont fait pour vous. Et pour cause, l’île connue pour sa population laineuse livre un film d’horreur décalé et assez fou autour de ces mammifères à l’apparence inoffensive au détour d’une expérience scientifique qui a mal tournée. Partant d’une bonne volonté et traité avec un second degré efficace, Black Sheep suit un petit groupe d’activistes qui tente de sauver des moutons, sans savoir que l’un d’eux est affecté par un virus mutant. Rapidement, le film vire au carnage, alors que les moutons s’étripent entre eux et finissent par attaquer les humains. Et si vous croyez que cela s’arrête là, détrompez-vous ! Jonathan King laisse son imagination en roue-libre, transformant de doux agneaux en bestioles à la fois terrifiantes, parfois obscènes et curieusement comiques, au fur et à mesure que l’infection prend de l’ampleur ! Oserez-vous compter les moutons lors de votre prochaine insomnie ? J’en doute !
>> Variante fermière : Isolation de Billy O’Brien (2005)

Zombeavers de John Rubin (2014)

Quelques jeunes, une cabane dans la forêt et un week-end d’évasion : il n’en faut pas plus pour dresser le décor d’un film d’horreur. Mais quelle est la menace ? Une famille de dégénérés armés jusqu’aux dents ? Des loups enragés ? Un psychopathe revanchard ? Des extra-terrestres préparant une invasion sanglante ? Que nenni ! Zombeavers crée des castors (beavers) zombies ! Incroyable, mais vrai : ces rongeurs inoffensifs qui régentent l’écosystème de nos rivières en construisant des barrages se transforment en zombies carnivores après avoir été contaminés par des déchets toxiques ! Rapidement, le groupe de jeunes, incrédules, devient la cible de leurs soifs de sang et de chair humaine ! Misant sur les capacités de ces petites bêtes aux dents longues (et renforcées), l’horreur devient vite graphique dans cette comédie d’horreur « what the fuck » dont les facilités et le décalage délirant finissent par fasciner et amuser. Tout comme Black Sheep, Zombeavers va très loin dans son idée… mais pour le plus grand plaisir d’assister à un spectacle aussi barré. Mon seul regret : ne pas avoir eu de suite liée à la scène post-générique ! Quitte à aller plus loin dans l’imagerie, sachez « beaver » est aussi un argot pour parler du sexe féminin : une bonne indication pour comprendre la tonalité souvent potache du film.
>> Variante touristique : Zoombies de Glenn Miller (2016)

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>>> Halloween : La sélection slasher et teen horror movie
>>> Halloween : 5 films d’horreur à voir (feat. @Mrs_Tasker)
>>> HALLOWEEN : Pas envie d’avoir peur ? Voici 5 films faits pour vous

Et n’oubliez pas : la nuit d’Halloween, si vous entendez des pas derrière vous dans la rue, ne vous retournez pas !

Happy Halloween 🙂

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