Tops & Flops

Halloween : la sélection « Home sweet home » (podcast)

It’s that time of the year, c’est difficile à croire mais 2020 touche (enfin) à sa fin. Une année pas simple avec la Covid-19, le confinement, l’isolement, le couvre-feu et maintenant, le reconfinement. Et bien justement, voici une petite sélection de film adaptés pour vous donner envie de rester chez vous… ou pas.
Vous pensiez être à l’aise et en sécurité chez vous ? Et bien non, le soir d’Halloween, vous n’êtes jamais vraiment seul, il y aura toujours de la place pour un esprit frappeur !

Pour cette sélection, je vous propose quelques films qui transforment un petit nid douillet en zone de cauchemars. Il s’agit uniquement de maisons réellement habitées (donc pas de lieu de vacances ou de passage pour cette édition). Bonne écoute ou bonne lecture =)

Également disponible sur d’autres plateformes comme Spotify ou Deezer (cliquez sur l’image ci-dessous) :

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Amityville – La maison du diable, de Stuart Rosenberg (1979)

Le pitch : Amityville, 13 novembre 1974. Dans une maison bourgeoise, un jeune homme, dans un accès de démence, massacre ses parents, ses frères et ses sœurs. Quelque temps plus tard, cette maison est mise en vente à un prix défiant toute concurrence. La famille Lutz l’achète sans connaître la tragédie qui s’y est déroulée.

Le truc en plus : comme beaucoup de films de ce genre, Amityville s’inspire d’une histoire vraie donc les faits se sont déroulées entre 1974 et 1976. La maison est alors occupée par la famille DeFeo jusqu’au jour où Ronald DeFeo Jr. (le fils) s’empare d’un fusil et tue toute la famille. C’est en tout cas ce qu’il a avoué puisque à travers l’enquête toujours inachevée, un doute subsiste sur la culpabilité de Dawn DeFeo, la sœur, dont la chemise de nuit a été retrouvée avec des traces de poudre non brûlée – sous-entendant qu’elle aurait elle-même commis les meurtres. D’ailleurs, Ronald DeFeo Jr. a d’abord affirmé qu’il n’était pas chez lui au moment des meurtres, avant de les confesser. Une confession louche car les vêtements que portaient Ronald DeFeo Jr. pendant ses aveux ont été retrouvés tachés de son propre sang, suite à un interrogatoire potentiellement musclé par la police, peut-être pressée de mettre un terme à cette affaire sanglante qui a choquée une Amérique alors en pleine époque Peace & Love.

Poltergeist, de Tobe Hooper (1982)

Le pitch : L’heureuse famille Freeling mène une vie tranquille et prospère dans la petite ville de Cuesta Verde. Cependant, leur maison devient le théâtre d’étranges phénomènes quand des objets commencent à se déplacer et que le sol se met à trembler. Une nuit, la petite Carol Anne disparaît et se met à communiquer avec ses parents à travers la télévision. Les Freeling font alors appel à un parapsychologue.

Le truc en plus : à l’origine de Poltergeist, il y a Steven Spielberg qui a écrit un premier jet du scénario ayant plus ou moins la même histoire, à travers une famille aux prises avec des poltergeists issus de pionniers massacrés par des Indiens. Seulement, Steven Spielberg est lié à un contrat avec Universal Studios qui l’empêche de réaliser ce film alors qu’il est entrain de préparer E.T. L’Extraterrestre. D’ailleurs, les deux films sont sortis le même été 82 à une semaine d’intervalle. C’est donc Tobe Hooper qui prend en main la réalisation, plus de six ans après la sortie de Massacre à la Tronçonneuse. Si Massacre à la Tronçonneuse est un succès qu’on ne présente plus, Tobe Hooper est un poil en perte de vitesse et sa réputation de réalisateur tyrannique n’a pas aidé. Ajoutons à cela une collaboration complexe avec Steven Spielberg. Si Hooper était présent sur le tournage tous les jours et que Spielberg l’a remercié à travers une lettre ouverte parue dans le Hollywood Reporter, les équipes qui ont travaillé sur le film ont tous confié que c’était bien Spielberg qui était aux manettes, depuis le storyboarding jusqu’à l’ajustement des prises de vues.
Cerise sur le gâteau, Spielberg aurait également voulu caser sa filleule, Drew Barrymore dans le rôle de Carol Anne, mais celle-ci n’ayant pas réussi ses essais n’a pas eu le rôle. Du coup, Spielberg a réécrit une partie de E.T. L’extraterrestre pour pouvoir l’y caser. Ça c’est du Parrain !

La Maison du Diable, de Robert Wise (1963)

Le pitch : Afin de poursuivre ses expériences de parapsychologie, le professeur Markway réunit un groupe de personnes dans un vieux manoir réputé hanté. Dès la première nuit, les hôtes du professeur sont terrorisés par des bruits insolites. Eleanor est au bord de la dépression et le professeur lui conseille de partir mais elle refuse en prétendant que la maison la retient.

Les adaptations : récompensé par un Golden Globes du Meilleur Réalisateur pour Robert Wise en 1964, La Maison du Diable est devenu un classique de l’épouvante. Si le film est déjà une adaptation du roman Maison Hantée de Shirley Jackson, il a eu une seconde vie en 1999 sous la houlette de Jan de Bont avec Hantise, un film d’horreur dans lequel on peut retrouver un quatuor de choc : Liam Neeson, Catherine Zeta-Jones, Lili Taylor et Owen Wilson. Malgré un parcours en tant que réalisateur plutôt prometteur avec les films Speed et Twister, Jan de Bont – anciennement Directeur Photo sur de nombreux succès (Piège de Cristal, Basic Instinct…) – commet faux pas sur faux pas en passant du film d’action ou catastrophe au genre horrifique. De la direction d’acteurs aux effets spéciaux foireux, si Hantise peut se reposer sur une intrigue qui a fait ses preuves en 1963, la réalisation s’avère peu convaincante, voire totalement kitch par moments.
20 ans plus tard, Netflix propose The Haunting of Hill House, une série créée par Mike Flanagan qui revisite l’histoire de cette maison et de la famille Crain, qui semble avoir bien mieux convaincue que le film de Jan de Bont.

Ju-On: The Grudge, de Takashi Shimizu (2003)

Le pitch : Rika, une assistante sociale, se rend dans une maison, sur laquelle pèse une malédiction, pour s’occuper de Sashie, une vieille dame alitée. Elle y découvre un petit garçon enfermé dans un placard, avant d’être agressée par un esprit malfaisant. Quelques jours auparavant, Hitomi, le fils de Sashie, s’était également fait attaquer par le spectre après avoir été témoin de l’apparition du même petit garçon. Lorsque la sœur d’Hitomi débarque à son tour, elle découvre une Rika en état de choc. Intervient alors Toyama, un policer chargé d’enquêter quelques années plus tôt sur la tragédie qui a secoué cette demeure maudite : un homme y avait tué sa femme, et leur jeune fils n’a jamais été retrouvé…

La saga : « La malédiction de celui qui meurt en proie à une puissante colère se manifeste dans les endroits où ce dernier a vécu. Ceux qui y sont confrontés meurent et la malédiction se perpétue. » À l’origine, les films Ju-On et Ju-On 2 sont réalisés en 2000 et sont destinés à sortir uniquement en vidéo. En parallèle, un autre réalisateur japonais, Hideo Nakata, se faisait remarquer avec Ring. Fort de leurs succès – avec Ring à l’international, les deux réalisateurs, ainsi que Kurosawa et Hiroshi Takahashi, se sont associer pour créer un dispositif plus théâtral et destiné à un public plus large, qu’ils ont appelé Ju-On: The Grudge qui sortira en 2003. Le film est acclamé par la critique et les maisons de production américaines, Columbia Pictures et Ghost House Pictures, en rachètent les droits d’adaptation. Ainsi nait The Grudge en 2004, un remake hollywoodien toujours réalisé par Takashi Shimizu, avec Sarah Michelle Gellar, fraîchement sortie de Buffy Contre Les Vampires, en tête d’affiche. Le film reprend les mêmes ficelles que Ju-On: The Grudge, bien qu’il choisisse d’explorer de plus près la raison de la tragédie familiale, collant plus au premier Ju-On (sorti en 2000). De plus, si le film se situe au Japon, l’actrice principale incarne une américaine expatriée et joue donc avec les notions de différence culturelles et de déracinement.
Les autres suites de Ju-On seront moins réussie ou moins commercialisée. Les aficionados de la J-Horror pourront compléter avec les 3 autres films japonais de la saga : Ju-on: Shiroi rôjo (2009), Ju-on: Kuroi shôjo (2009), Ju-on: The Beginning of the End (2014). Tandis qu’à l’occidental, The Grudge 2 (2006) sera un flop et The Grudge 3 (2009) passera inaperçu. En 2020, les deux sagas parallèles Ju-On et The Grudge remettent le couvert avec Ju-On: Origins d’un côté, une mini-série plutôt sympathique et suffisamment frissonnant pour mériter qu’on s’y attarde. De l’autre côté, on a eu un nouveau remake sobrement intitulé The Grudge, soit une pale copie whitewashée de Ju-On: The Grudge boulottée à coup de jumpscares et de nullités.

Conjuring – Les Dossiers Warren, de James Wan (2013)

Le pitch : Avant Amityville, il y avait Harrisville… Conjuring : Les dossiers Warren, raconte l’histoire horrible, mais vraie, d’Ed et Lorraine Warren, enquêteurs paranormaux réputés dans le monde entier, venus en aide à une famille terrorisée par une présence inquiétante dans leur ferme isolée… Contraints d’affronter une créature démoniaque d’une force redoutable, les Warren se retrouvent face à l’affaire la plus terrifiante de leur carrière…

Le truc en plus : Conjuring – Les Dossiers Warren est basé sur une vraie rencontre avec le vrai Ed Warren et le producteur Tony DeRosa. Au cours de cette rencontre, Ed Warren lui fait écouter une interview qu’il a fait de Carolyn Perron (la famille illustrée dans le film) dans les années 70, dans laquelle elle prétendait que sa famille vivait dans une maison hantée à Harrisville, dans le Rhode Island. Il n’en fallu pas plus – a priori – pour lancer Tony DeRosa sur l’écriture d’un scénario.
Ed et Lorraine Warren sont un couple américain d’écrivains spécialisés dans les sciences occultes et présentés comme des chasseurs de fantômes, lui se prétendant « démonologue » et elle se présentant comme médium et clairvoyante. Ils sont impliqués dans un certain nombre d’affaires supposées de possessions, d’exorcismes et de poltergeists qu’ils auraient aidé à résoudre. S’il se présentent comme des spécialistes et sont intervenus dans des émissions de télé américaines, la légitimité du couple n’a cependant jamais été prouvé ni même confirmé par des membres de l’église. À vrai dire, si les dons de Lorraine Warren sont possibles, Ed Warren est souvent décrit comme un charlatan qui profitait quelque peu de la crédulité des gens. On est donc loin de l’image charmante et bienveillante du couple incarné par Patrick Wilson et Vera Farmiga. Ils ont souvent été remis en cause par des enquêteurs, journalistes ou neurologues, tous plus ou moins sceptiques.
Parmi leurs enquêtes les plus connues, on y retrouve la poupée Annabelle et le cas Endfield, mais aussi leurs interventions dans l’affaire Amytiville où Lorraine Warren aurait affirmé que ce n’était pas un canular mais un véritable cas de possession. À venir dans Conjuring 3 – The Devil Made Me Do It, l’adaptation d’une autre de leur affaire connue, celle de Cheyenne Johnson, une femme accusée du meurtre d’un homme Arne Cheyenne Johnson accusé d’un meurtre sauvage [Erratum !!!]. Le couple Warren serait intervenu pour aider la défense à innocenter Arne Cheyenne Johnson, apparemment sous l’emprise d’une possession démoniaque au moment des faits.

La saga : Véridique ou pas, le film Conjuring – Les Dossiers Warren a été une bouffée d’air frais dans le paysage horrifique du cinéma de genre et n’a pas tardé à donner des petits. James Wan, étant déjà à l’origine d’une autre franchise flippant, Insidious, livre une suite tout aussi solide : Conjuring 2 – Le Cas Enfield qui sortira en 2016, tandis que ce sera Michael Chaves qui réalisera le troisième volet, Conjuring 3 – The Devil Made me Do It , initialement prévu en 2020 (mais Covid oblige, le film a été repoussé).
De leurs côtés, les studios mettent en branle un premier spin-off dédié à la fameuse poupée Annabelle. Ce spin-off est à ce jour composé de trois films : Annabelle (2014), Annabelle : La Création du Mal (2017) et Annabelle – La Maison du Mal (2019). Grâce à (ou à cause de, quand on voit le résultat…) Conjuring 2, un deuxième spin-off est créé autour de Valak, La Nonne flippante (2018) – mais le résultat est une catastrophe. Enfin, en 2019, c’est le film La Malédiction de la Dame Blanche qui révélera son lien avec ce qu’on appelle aujourd’hui le Conjuringverse.

Les Autres, de Alejandro Amenábar (2001)

Le pitch : En 1945, dans une immense demeure victorienne isolée sur l’île de Jersey située au large de la Normandie, vit Grace, une jeune femme pieuse, et ses deux enfants, Anne et Nicholas. Les journées sont longues pour cette mère de famille qui passe tout son temps à éduquer ses enfants en leur inculquant ses principes religieux. Atteints d’un mal étrange, Anne et Nicholas ne doivent en aucun cas être exposés à la lumière du jour. Ils vivent donc reclus dans ce manoir obscur, tous rideaux tirés. Un jour d’épais brouillard, trois personnes frappent à la porte du manoir isolé, en quête d’un travail. Grace, qui a justement besoin d’aide pour l’entretien du parc ainsi que d’une nouvelle nounou pour ses enfants, les engage. Dès lors, des événements étranges surviennent dans la demeure…

Le truc en plus : Le film est directement inspiré par Les Innocents (aka Le Tour d’Ecrou, aka The Turning, aka The Haunting of Bly Manor) et La Maison du Diable (aka Hantise, aka The Haunting of Hill House). On y retrouve les mêmes thèmes : la mort, la grande bâtisse obscure et isolée, deux enfants frère et sœur gardée par une femme (blonde) elle-même troublée ou troublante par son passée ou ses secrets, des événements inexplicables rationnellement…). Ajoutons à cela le twist final et le film d’Alejandro Amenábar devient idéal pour une soirée frisson, sans parler de la performance royale de Nicole Kidman.
Et pourquoi ne pas continuer sur cette lancée avec le film The Lodge (2020).

***

Quel film allez-vous choisir pour passer une bonne soirée d’Halloween tranquille chez vous ?

Dans tous les cas, si vous resquillez pendant le confinement, n’oubliez pas : si vous entendez des bruits de pas derrière vous, ne vous retournez pas ! (Sauf si c’est la police, car techniquement, vous enfreindriez les restrictions, donc… bon).

Happy Halloween =)

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