Séries TV

[SUMMER TV] 15 séries pour tuer le temps avant la rentrée

L’été n’est pas totalement terminé et l’actu ciné étant plus calme en août qu’en juillet, pourquoi ne pas se tourner vers le petit écran. Voici une sélection peut-être moins légère que d’habitude, mais suffisamment variée pour aller du thriller à l’action, en passant par un peu de comédie, des super-héros et peut-être même un peu de frissons. À vos télécommandes !

Good American Family

Le pitch : Inspiré de l’histoire vraie d’un couple du Midwest qui adopte ce qu’il croit être une petite fille ukrainienne atteinte d’une forme rare de nanisme. Alors qu’ils commencent à l’élever aux côtés de leurs trois enfants biologiques, ils commencent lentement à croire qu’elle n’est peut-être pas celle qu’elle prétend être…

Créée par Katie Robbins
Avec Ellen Pompeo, Mark Duplass, Imogen Faith Reid…
Disponible sur Disney+
Statut : Terminée

Avis express : Inspirée d’une histoire vraie aussi glaçante que déroutante, la série explore une adoption trouble où une fillette paraît bien plus âgée qu’elle ne l’est… ou du moins, c’est ce qu’on veut nous faire croire. Découpée en deux parties et racontée à travers plusieurs points de vue, elle révèle surtout le calvaire d’une victime littéralement abandonnée par sa famille et par la justice américaine. Une affaire jamais vraiment élucidée, qui rend le récit encore plus sidérant.
Évidemment, on ne peut s’empêcher de penser au film Esther de Jaume Collet-Serra (et son horrible suite), qui mettait en scène une fillette adoptée aux intentions sinistres, et vu les dates de l’histoire, il est évident que la famille a dû en entendre parler !

Adults

Le pitch : Le quotidien d’un groupe de colocataires vingtenaires s’efforçant tant bien que mal d’être de meilleures personnes.

Créée par Ben Kronengold et Rebecca Shaw
Avec Malik Elassal, Lucy Freyer, Jack Innanen…
Disponible sur Disney+
Statut : En cours

Avis express : Et si Friends était réinventé pour les vingtenaires d’aujourd’hui ? Adults propose une comédie moderne et décomplexée où la colocation vire souvent au chaos. La série, résolument “woke”, croque avec humour une génération ultra-connectée mais en pleine crise existentielle. Des sempiternels problèmes de cœur à des défis plus terre-à-terre (comment régler une facture d’hôpital ?), les épisodes sont inégaux et pourraient agacer les plus vieux spectateurs, mais l’ensemble dégage une fraîcheur sincère et lumineuse qui rend ces jeunes adultes paumés attachants.

Les Dossiers Oubliés (Dept. Q)

Le pitch : L’inspecteur Carl Mørck, flic brillant mais ingérable, est relégué au Département Q, une unité créée pour classer les Cold Cases. Entouré d’une équipe improvisée, il se lance malgré lui dans la réouverture d’une affaire sensible : la disparition inexpliquée d’un haut fonctionnaire.

Créée par Scott Frank et Chandni Lakhani
Avec Matthew Goode, Chloe Pirrie, Jamie Sives…
Disponible sur Netflix
Statut : En cours

Avis express : Je l’admets, j’ai mis un peu de temps à comprendre que cette série était l’adaptation britannique des Enquêtes du Département V, une série de livres danois adapté pour le petit et grand écran par le cinéma nordique. Une fois les wagons raccordés, j’ai rapidement été accrochée par ce thriller sombre et poisseux, qui explore la cruauté humaine. Porté par un personnage qui ressemble à la version policière d’un Dr House et son acolyte aux aptitudes surprenantes, la série parvient à adapter l’original tout en gardant son accent british et un goût prononcé pour le macabre et les traumas en tout genre.

Secrets We Keep

Le pitch : Quand Ruby, jeune fille au pair philippine, disparaît dans un quartier huppé du Danemark, sa voisine Cecilie soupçonne un drame. Avec Angel, sa propre au pair, et Alicia, une enquêtrice débutante, elle plonge dans un monde de privilèges et de secrets. Mais l’affaire prend un tour personnel quand les soupçons se rapprochent dangereusement de la famille de Cecilie.

Créée par Ingeborg Topsøe
Avec Marie Bach Hansen, Danica Curcic, Simon Sears…
Disponible sur Netflix
Statut : En cours (?)

Avis express : Avec ses airs de Big Little Lies nordique, Secrets We Keep creuse les apparences lisses de la bourgeoisie danoise, sur fond de masculinisme et de préjugés sociaux. Un fil conducteur intrigant, bien qu’un peu longuet et simpliste, mais l’ensemble est porté par une sorte de torpeur insidieuse. Comme beaucoup de produits scandinaves, la série ne brille pas par son dynamisme (et passe après Adolescence), mais elle se distingue en gardant le regard fixé sur cette mère face à ses propres failles… et à celles de son milieu.

Les Quatre Saisons

Le pitch : Trois couples partent en vacances ensemble comme chaque saison. Mais cette année, il y a du changement.

Créée par Tina Fey, Lang Fisher et Tracey Wigfield
Avec Tina Fey, Steve Carell, Will Forte…
Disponible sur Netflix
Statut : Terminée

Avis express : Adapté du film éponyme réalisé par Alan Alda en 1981, Tina Fey et sa bande de joyeux lurons modernisent la trame et nous embarque dans une successions de vacances aussi embourgeoisée que hautes en couleurs. Evidemment, il y a tous ce qu’on attend des retrouvailles entre amis de longues dates, bien installés dans leurs vies et leurs mariages : non-dits, hypocrisie, mensonges et beaucoup de satyre. La série critique le modèle hyper-américain de la réussite, éraflant avec bonne humeur les clichés les plus faciles. Le vrai bémol, c’est qu’au milieu de toute cette superficialité distrayante, un événement tragique ramène tout le récit dans une réalité moins dorée, ce qui crée une rupture de ton brusque dont je me serais bien passée.

Ironheart

Le pitch : Peu de temps après les événements relatés dans BLACK PANTHER : WAKANDA FOREVER, Riri Williams, une jeune inventrice de génie, est déterminée à laisser sa marque sur le monde. Mais son approche unique de la construction d’armures métalliques est à la fois brillante et… perfectible ! « Ironheart » explore la dynamique de la technologie par rapport à la magie.

Créée par Chinaka Hodge
Avec Dominique Thorne, Anthony Ramos, Lyric Ross…
Disponible sur Disney+
Statut : En cours (askip…)

Avis express : Dernier né (à ce jour) de l’écurie Marvel Studios, la série renoue avec Riri Williams, découverte dans Black Panther : Wakanda Forever. Génie et héritière du souvenir d’Iron Man (dans les comics), l’héroïne doit rassembler sa vie à son retour chez elle et se retrouve confronté à – je vous le donne en mille – des bad guyz. L’occasion pour Marvel de piocher parmi les noms plus ou moins connus des comics pour… en faire pas grand chose en faite. La série a du mal à embarquer et c’est probablement dû à l’absence de charisme de son héroïne (supplantée par l’actrice qui jour son IA, d’ailleurs) et à des enjeux un peu trop flous, qui servent juste à lancer de nouvelles pistes fumeuses qui finiront certainement aux oubliettes du MCU. Qu’est-ce qui me fait dire ça ? Le fait d’intégrer une boutique de magie sans même penser à utiliser le personnage de Jennifer (incarnée par Sasheer Zamata) découverte dans Agatha All Along qui aurait été impeccable pour faire le lien, surtout avant d’introduire Mephisto (qu’on nous tease depuis WandaVision) ! Bref, rien de bien excitant.

Predator: Killer of Killers

Le pitch : Les trois plus grands guerriers de l’histoire de l’humanité : une Viking, un ninja du Japon féodal et un pilote de la Seconde Guerre mondiale font face au tueur des tueurs.

Créée par Dan Trachtenberg et Josh Wassung
Avec les voix de Michael Biehn, Rick Gonzalez, Louis Ozawa Changchien…
Disponible sur Disney+
Statut : Inconnu

Avis express : Après l’excellent Prey et en amont de Predator : Badlands, Dan Trachtenberg revisite l’univers du chasseur intergalactique avec une série animée qui reprend l’idée fondatrice : les Predators, guerriers en quête d’adversaires à leur mesure, combattent pour prouver leur valeur. En trois épisodes, la série déploie des récits de revanche portés par des affrontements spectaculaires, sublimés par l’animation et la puissance des émotions qui traversent chaque histoire. Le tout s’achève sur un final haletant, où urgence et survie se mêlent… avec une petite surprise en fin de générique.

L’Intruse

Le pitch : À la fin de son congé maternité, Paula recrute Tess, une jeune fille au pair parfaite en apparence. Mais incidents étranges et tensions familiales s’accumulent, et Paula soupçonne Tess de vouloir nuire à sa famille. Est-ce son baby blues qui la rend paranoïaque… ou Tess cache-t-elle un plan plus sombre ?

Créée par Nathalie Abdelnour
Avec Mélanie Doutey, Lucie Fagedet, Eric Caravaca…
Disponible sur FranceTV
Statut : Terminée

Avis express : L’histoire est classique et vieille comme le monde, mais c’est toujours rafraichissant de voir une nouvelle version de la nounou cinglée qui s’en prend à une mère fragile et son bébé. La courte série frenchy (seulement 4 épisodes) coche toute les cases attendues mais doit surtout beaucoup à l’interprétation impeccable de Lucie Fagedet, aussi inquiétante qu’impressionnante.

Cassandra

Le pitch : La plus ancienne maison connectée d’Allemagne est restée vide depuis que ses propriétaires ont péri dans des circonstances mystérieuses il y a plus de 50 ans. Lorsqu’une famille emménage enfin, l’IA Cassandra se réveille de son sommeil, déterminée à utiliser toutes les ressources à sa disposition pour s’assurer qu’elle ne sera plus jamais seule.

Créée par Benjamin Gutsche
Avec Lavinia Wilson, Mina Tander, Joshua Kantara…
Disponible sur Netflix
Statut : Terminée

Avis express : Alors que l’IA est au centre de toutes les discussion, voyons ce que ça donne quand elle contrôle une maison. Ici, à l’instar de quelques films très moyens sur le sujet, la série creuse un peu plus le sujet en faisant le parallèle entre deux temporalités et ce qui a causé la création de cette fameuse Cassandra. Les révélations étoffent la série et évitent habillement tous les pièges qui lui tendaient les bras.

The Sex Lives of College Girls S3

Le pitch : Alors que Leighton quitte la coloc, les filles accueillent une nouvelle venue et affrontent chacune leurs propres défis : Bela explore sa bisexualité, Kimberly mène la révolte étudiante, Whitney se bat pour son équipe de foot, et Kacey trouve enfin sa voix. Entre activisme, amitiés et dramas, la sororité prouve qu’elle est plus forte que jamais.

Créée par Mindy Kaling, Justin Noble
Avec Pauline Chalamet, Amrit Kaur, Alyah Chanelle Scott…
Disponible sur HBO Max
Statut : Annulée (mais terminée dans mon cœur)

Avis express : J’en ai déjà beaucoup parlé de cette série que je trouve moderne, pleine de féminisme à paillettes et légère comme tout. Cette saison, devenue malgré elle la dernière, perd de son élan après le départ de son personnage phare (Leighton, incarnée par Renée Rapp) après deux épisodes. L’ajout d’un nouveau personnage ne permet pas de masquer la redondance des thématiques de la série et si la bonne humeur est au rendez-vous, il faut admettre qu’on tourne un peu en rond.

Made in France

Le pitch : Rita, 50 ans, apprend que son mari la trompe avec Olympe, 38 ans, cadre brillante d’une maison de luxe. Partie pour la confronter, elle se retrouve… à devenir son assistante. Deux femmes que tout oppose, forcées de travailler ensemble : combien de temps ce duo explosif pourra-t-il tenir ?

Créée par Killian Arthur, Nicolas Jones-Gorlin et Marie Roussin
Avec Cécile Bois, Antonia Desplat, Thierry Neuvic…
Disponible sur FranceTV
Statut : Terminée

Avis express : Loin du drama sérieux que proposait la série La Maison, Made In France joue la carte de la comédie à travers ses deux femmes rivales qui vont devoir travailler ensemble. Entre émancipation maritale pour l’une et élévation professionnelle pour l’autre, la série joue la carte du conflit culturel (hihi la bonne femme épouse de garagiste qui ose la franchise dans le monde hypcrite de la mode) pour amuser. Ca fonctionne parfois, délasse souvent et ce, même malgré le jeu affligeant de Cécile Bois et le fait que l’objet d’affection de ces deux personnages soit un homme à peine remarquable.

Daredevil Born Again

Le pitch : Matt Murdock, un avocat aveugle doté de capacités extraordinaires, lutte pour la justice à travers son cabinet d’avocats en pleine effervescence. Pendant ce temps, l’ancien chef mafieux Wilson Fisk poursuit ses ambitions politiques à New York. Alors que leurs anciennes identités refont surface, les deux hommes se dirigent vers un affrontement inévitable…

Créée par Matt Corman et Chris Ord
Avec Charlie Cox, Deborah Ann Woll, Vincent D’Onofrio…
Disponible sur Disney+
Statut : En cours

Avis express : Après trois saisons réussies sous l’ex-entente entre Netflix et Marvel Television, le super-héros aveugle fait de nouveaux premiers pas coté Disney+… Non sans mal, puisque l’écriture de la série a été revue en cours de route et cela se voit. Daredevil revient, oui, mais en pleine crise identitaire et la série se focalise sur un combat intérieur qu’on aurait préféré voir un peu plus à l’écran. Si l’ensemble offre tout de même de bons moments d’actions et des retrouvailles frissonnantes avec le redoutable Wilson Fisk, cela reste néanmoins bien en deçà des attentes à cause des réécritures visibles qui changent la tonalité de la série d’un épisode à l’autre. Espérons que la prochaine saison entrera cette fois plus dans le vif du sujet… et dans le lard !

Apples Never Fall

Le pitch : Après cinquante ans de vie commune, Joy et Stan Delaney, parents de quatre enfants désormais adultes, vendent leur école de tennis très réputée, prêts à goûter à un repos mérité et vivre leurs plus belles années. Lorsque leur mère disparaît subitement, ses enfants sont forcés de réexaminer le mariage de leurs parents et leur histoire familiale avec un regard neuf.

Créée par Melanie Marnich
Avec Annette Bening, Sam Neill, Jake Lacy…
Disponible sur HBO Max
Statut : Terminée

Avis express : Dans la lignée des mini-séries familiales pleines de secrets et de non-dits révélés au grand jour après un événement tragique, Apples Never Fall arrive à en bout de course (et juste après le décevant Un Couple Parfait avec Nicole Kidman). La recette est tellement réchauffée qu’il n’y a plus qu’à s’asseoir et à les regarder déverser toutes leurs vérités jusqu’à ce que l’épisode final tricote enfin une réponse. Trop feuilletonnant pour être un véritable “whodunnit”, la série parvient à peine à démarquer grâce à son casting, dont un Sam Neill génial.

Mobland

Le pitch : A la tête du crime organisé, les Harrigan luttent pour conserver le pouvoir au sein d’un syndicat du crime mondial. Quand autant d’argent est en jeu, le danger n’est jamais loin…

Créée par Ronan Bennett
Avec Tom Hardy, Pierce Brosnan, Helen Mirren…
Disponible sur Paramount+
Statut : En cours

Avis express : Produite par Guy Ritchie, Mobland plonge au cœur de la pègre londonienne à travers les affaires d’un homme de main d’une famille puissante et impitoyable. Brute, sombre et rapidement violente, la série s’imprègne d’une atmosphère poisseuse. Le casting est impeccable : Helen Mirren est délicieusement odieuse, et chaque épisode se regarde le cul au bord du siège, entre imprévisibilité et tension latente jusqu’au dernier épisode.

Sirens

Le pitch : Devon pense que sa sœur Simone entretient une relation toxique avec sa nouvelle patronne, l’énigmatique et mondaine Michaela Kell. La vie luxueuse de cette dernière est comme une drogue pour Simone, et Devon décide qu’il est temps d’intervenir. Lorsqu’elle retrouve sa sœur pour lui dire le fond de sa pensée, elle n’a aucune idée de la résistance que va lui opposer Michaela.

Créée par Molly Smith Metzler
Avec Meghann Fahy, Julianne Moore, Milly Alcock…
Disponible sur Netflix
Statut : Terminée

Avis express : Julianne Moore est très certainement l’atout charme qui relève un ensemble plutôt moyen. Autour des retrouvailles de deux soeurs devenues très différentes, la série explore la thématique familiale sous des angles étonnant comme sacrifice maternel, caste sociale et asservissement. Le décor est estival, délicieusement rétro et fleure bon le charme des Femmes de Stepford, mais j’aurai aimé que la série creuse un peu plus l’ambiance sectaire à peine effleurée, plutôt que de se concentrer sur les ambitions purement superficielles de ses personnages.

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