Le pitch : Quoi de mieux pour ne plus jamais souffrir en amour que de tourner le dos à la vie de couple et de s’installer en coloc’ avec son meilleur ami ? C’est en tout cas ce qu’a décidé Vincent, ravagé par sa dernière rupture ! À un détail près : son meilleur ami est une meilleure amie, Néféli, jeune avocate déjantée. À peine installés, les deux potes se jurent de ne plus jamais tomber amoureux, de vivre d’amitié et d’histoires sans lendemain. Mais après quelques semaines de cohabitation complice et festive, Vincent rencontre Julie…
Réalisé par Victor Saint Macary
Avec William Lebghil, Margot Bancilhon, Camille Razat…
Sortie en DVD/BR et VOD : le 23 mai
Bonus DVD : Commentaire audio de l’équipe du film, un court métrage : » Beau-papa » de Victor Saint Macary (2014 – 18’) et 3 scènes coupées
Mon avis : Le film de Victor Saint Macary explore une amitié homme-femme déjà ambiguë à travers ces deux amis qui emménagent ensemble pour se soutenir dans le célibat. Evidemment, ce ne serait pas drôle si l’une des deux parties ne brisait pas sa promesse en rencontrant quelqu’un. S’ensuit des quiproquos de bas-étage qui déséquilibrent les relations des personnages, le tout arrosé par un langage trop familier qui manque d’élégance et a tendance à rabaisser le personnage féminin : Ami-Ami enfonce des portes grandes ouvertes sans imagination, en mettant à mal la crédibilité de ses personnages de moins en moins attachants. L’ensemble s’enfonce dans la caricature et la facilité, agace en usant le cliché de la femme à la jalousie déplacée et en laissant entendre que l’amitié homme-femme est une chose impossible. Généralement, je suis assez friande de romcoms à la française, mais il y a une chose que je digère mal, c’est les accents de vulgarité inutile. Dans Ami-Ami, c’est un peu ce qui m’a refroidie : je ne suis pas une prude, loin de là, mais la nudité plate et inesthétique me déçoit toujours : bravo à Margot Bancilhon qui s’assume sans problème, mais à la voir jouer des versions remâchées des personnages qu’elle incarne depuis Five, ce serait bien qu’elle ne se repose pas uniquement sur ses apparences (et apprenne à jouer autre chose que des nanas énervées). Je pense que j’aurai mieux apprécié ce film sans son personnage, en fait, même si, au final, c’est l’intrigue trop attendue et extrêmement clichée qui a eu ma peau.
Victor Saint Macary livre un premier film sans imagination, habité par des personnages électriques auxquels on accroche immédiatement… ou pas. En effet, entre la transparence nonchalante de William Lebghil (Cherchez La Femme, Le Sens de la Fête…) et l’agressivité constante de Margot Bancilhon (La Monnaie de Leur Pièce, Going To Brazil...) – qui décidément m’irrite dans tous ses films – Ami-Ami ronronne dans une histoire cousue de fils blancs, sans surprise et tout juste attrayante. À tenter, pourquoi pas.