Le pitch : Le quotidien d’une famille ordinaire, donc forcément névrosée et conflictuelle, confrontée à la maladie grave de l’un de ses enfants. Anne, la matriarche de la tribu Vasseur, auteure à succès de livres de développement personnel, est confrontée à un #metoo qui touche son éditeur et amant. Son mari Pascal cherche sa place auprès de cette femme qui en prend beaucoup. Claire, très impliquée et perturbée par la maladie de sa nièce, doit aussi tisser des liens avec la fille de son compagnon Antonio, dont l’ex-femme ne leur fait pas de cadeaux. Marion essaie de maintenir à flot sa vie de famille avec Stéphane et de supporter la maladie de sa fille Rose en s’échappant dans une relation avec Louis. Quant à Vincent, le frère de Claire et Marion, steward d’apparence détaché de tout, va se prendre la réalité de la vie de plein fouet.
Créée par Camille de Castelnau
Avec Virginie Efira, Nicole Garcia, Sara Giraudeau, Bernard Le Coq, Aliocha Schneider, Mehdi Nebbou, Angèle Miele…
Disponible sur Disney+ dès le 15 novembre 2023 (avec contrôle parental)
Il y a quelques jours j’ai eu l’occasion de voir les deux premiers épisodes de la série Tout Va Bien, créée par Camille de Castelnau. Issue de la télé, cette nouvelle showrunner a fait ses armes notamment sur la série Le Bureau Des Légendes. Changement de braquet, donc, avec cette série familiale et douce-amère : Tout Va Bien s’articule autour d’une famille impactée par la maladie grave de Rose, la cadette. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, Camille de Castelnau nous a assuré que l’histoire n’était pas auto-biographique, c’est probablement grâce à cela que Tout Va Bien se démarque avec sa tonalité chaleureuse et son sens de la comédie, là où d’autres auraient pu miser sur un récit bien plus larmoyant.
Si la maladie de la jeune Rose est au centre, c’est surtout la vie et l’être humain que la série Tout Va Bien met en avant, alors que les premiers épisodes dressent un portrait détonnant de chaque membre de la famille – donnant la part belle au trio féminin incarnée par Virginie Efira, Nicole Garcia et Sara Giraudeau. En effet, la force de la série réside dans ses personnages haut en couleurs : une grand-mère fantasque et un poil égocentrique, un grand-père qui semble perdre pied, des parents en désaccord et une mère dans le déni, une tante débordée, un oncle flippé des hôpitaux et une petite soeur qui se sent oubliée… Il y a de quoi faire dans cette chorale familiale qui tournoie autour d’une enfant malade.
Ces deux premiers épisodes m’ont fourni une belle carte d’identité de la série, sans pour autant abattre tout ces atouts car beaucoup de questions restent en suspens. J’ai hâte de découvrir comment toutes ces personnalités vont entrer en collision et surtout, comment l’état de Rose (pour l’instant en retrait) va influencer leur parcours, car je crains que la bonhommie ambiante ne dure pas sur l’ensemble des 8 épisodes prévus. À travers la découverte de cette famille, Tout Va Bien s’éloigne de la gravité de la maladie sans pour autant l’oublier, puisque l’état de Rose impacte le quotidien de tous ces personnages, en proposant des états d’esprit et des réactions inattendus pour ce genre de sujet.
Au casting, que du bonheur : Virginie Efira (L’Amour et les Forêts, Les Enfants des Autres, En Attendant Bojangles…) est toujours parfaite, même si je trouve étonnant que ce ne soit pas le personnage incarnée par Sara Giraudeau (Le Bureau des Légendes, La Page Blanche, Les Envoûtés…), la mère, d’autant plus que l’écriture de cette dernière est plutôt intéressante, tandis que Nicole Garcia (L’Origine du Monde, Celle Que Vous Croyez…) est aussi hilarante et solaire, que grinçante. Autour d’elles, quelques hommes dont Aliocha Schneider (Salade Grecque…), Bernard Le Coq (Adieu Paris…), Mehdi Nebbou (HPI, House of Gucci…) ou encore Eduardo Noriega (Les Traducteurs…) et Yannick Landrein (La Fracture…). Au centre, c’est la jeune et novice Angèle Roméo, pour l’instant discrète au cours de ces premiers épisodes, qui incarne Rose.
En conclusion, la série Tout Va Bien arrive cette semaine sur Disney+ et j’ai hâte de passer du temps avec cette famille surprenante… même si je soupçonne que j’aurai probablement besoin de mouchoirs d’ici le dernier épisode (car le contrôle parental n’est à mon avis pas là pour rien). À voir.
Dunno the movie 