Animation

[CRITIQUE] Kung Fu Panda 4, de Mike Mitchell et Stephanie Stine

Le pitch : Après ses exploits contre des maîtres du mal, Po, guerrier dragon, est appelé à devenir chef spirituel de la vallée de la Paix. Mais son manque de compétence en leadership et l’émergence d’une sorcière menaçante, Caméléone, compliquent les choses. Avec l’aide de Zhen, une renarde rusée, Po doit protéger la vallée et apprendre que les héros peuvent surgir de partout.

8 ans après le dernier volet, la saga Kung Fu Panda revient avec un quatrième opus inattendu au cinéma. Loin d’être tombé dans l’oubli après trois films, Po, notre panda guerrier dragon favori, a continué son aventure loin des salles obscures à travers deux court-métrages, un épisode spécial et trois séries télévisées ! Ce n’est donc pas étonnant de voir les studios Dreamworks relancé la machine à sous franchise.

Honnêtement, je craignais un peu ce nouveau film marqué par l’absence des 5 Cyclones, les habituels acolytes de Po. Mais cette prise de risque est justifiable quand je repense à Kung Fu Panda 3 qui tournait un peu en rond. Si l’histoire ne dit pas vraiment si les acteurs incarnant les Maîtres Tigresse, Singe, Grue, Mante et Vipère se sont vus proposer une participation, Kung Fu Panda 4 profite de l’occasion pour se renouveler et s’échapper de son terrain bien familier.

Réalisé par Mike Mitchell (La Grande Aventure Lego 2, Les Trolls, Shrek 4…) et Stephanie Stine, Kung Fu Panda 4 s’éloigne habilement des sentiers battus, offrant un renouveau bienvenu. Dans une continuité rafraîchissante, les retrouvailles avec Po et ses compagnons sont empreintes d’une énergie solaire et réjouissante, révélant un récit qui mêle avec brio humour, gags et réminiscences.

Avec une nouvelle menace et une alliée inattendue, l’évolution du personnage de Po vers la sagesse prend une nouvelle dimension. Le film explore de nouveaux horizons, révélant un héros plus mature, et son univers s’en trouve enrichi. Bien que l’intrigue ne réserve que peu de surprises, Kung Fu Panda 4 renoue avec l’essence même de la série, charmant les fans de longue date tout en offrant un divertissement familial décalé et original.

Bien que la narration ne comporte que peu de surprise quant à l’issue des intrigues soulevées, le film du duo Mitchell et Stine renoue avec le charme conquérant des premiers films. Grâce aux motivations de son antagoniste métamorphe, le film vient cueillir les fans de la première heure, tout en gardant un pied volontairement bien ancré dans le divertissement familial. Contrairement aux films estampillés Disney, Kung Fu Panda 4 garde sa tonalité décalée, que ce soit dans la dépiction de ses personnages « gentils » ou l’introduction des nouveaux personnages secondaires toujours plus originaux. En effet, comment résister à trois lapinous avides de violence ?!

D’ailleurs, le plus gros point fort du film réside dans son casting vocal. Le formidable Jack Black (Super Mario Bros, Jumanji : Next Level, La Prophétie de l’Horloge…) reprend du service en prêtant sa voix et son énergie à Po, avant de nous offrir une chanson en reprise dans le générique final. Il retrouve également Awkwafina (Migration, La Petite Sirène, Shang-Chi et la Légende des Dix Anneaux…) et sa voix reconnaissable dans le rôle de Zhen, la renarde espiègle, tandis que l’immense Viola Davis (The First Lady, Hunger Games : La Ballade du Serpent et de l’Oiseau Chanteur, The Woman King…) colle des frissons en donnant de sa voix à la Caméléone. Annoncé avant la sortie, Ian McShane (John Wick : Chapitre 4, Hellboy…) est également présent au casting vocal, reprenant le rôle de Tai Lung.

Bryan Cranston (Argylle, Asteroid City…), James Hong (Wendell and Wild, Alerte Rouge…) et Dustin Hoffman (Kung Fu Panda 3, The Meyerowitz Stories…) sont également de retour, tandis que parmi les petits nouveaux, le film accueille Ke Huy Quan (Loki s2, Everything Everywhere All At Once…), Ronny Chieng (M3GAN, Crazy Rich Asians…) ou encore le trio de lapereaux terribles incarnés par Cece Valentina, Audrey Brook et Lincoln Nakamura.

En conclusion, Kung Fu Panda 4 a été une bonne surprise, profitant de l’absence des Cinq Cyclones pour ne plus avoir de béquille morale et sans émanciper. Le duo Mitchell et Stine livre un spectacle haut en couleurs, porté par des thèmes universels qui séduisent les spectateurs de tous âges. À voir.

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