Séries TV, Tops & Flops

[SÉRIE TV] 10 séries à (re)binger cet été

La période des vacances a déjà commencé, il est donc temps de faire une petite rétro sur les séries vues cette année et que je pourrais vous recommander pour vous vider la tête… ou pas.
Cette fois, la cuvée est un peu moins légère que d’habitude, car en plus de quelques séries comédies, je vous propose cette fois un poil d’horreur, un chouille de thriller, du drama et même du K-Drama. À vos télécommandes !

Dead Boy Detectives

Le pitch : Découvrez les Dead Boy Detectives : Edwin Payne, le cerveau, et Charles Rowland, les muscles. Amis inséparables depuis leur rencontre post-mortem, ils résolvent les mystères les plus sombres et surnaturels. Accompagnés de Crystal, voyante émérite, et de Niko, leur alliée fidèle, ils bravent sorcières, enfers et même la Mort pour rester ensemble et démêler les affaires paranormales les plus énigmatiques de notre monde.
D’après des personnages issus de l’écurie DC Comics.

Créée par Steve Yockey et Jeremy Carver
Avec George Rexstrew, Jayden Revri, Kassius Nelson, Briana Cuoco, Ruth Connell…
Disponible sur Netflix

Avis express : Deux fantômes et une médium amnésique font équipe pour aider les autres fantômes en détresse. Entre ch’arceleurs, méchante sorcière et (en)quêtes mystiques, la série s’avère plutôt sympathique et accrocheuse, avec un pointe de mélancolie quand on creuse l’histoire des protagonistes.
Issu de l’univers de la série Sandman, ce spin-off est plus adulescent, fun et bien moins nébuleux. Si vous avez aimé Mercredi, Locke & Key et que Lockwood & Co était trop jeune pour vous, Dead Boy Detectives devrait vous plaire
Bon à savoir : Les Dead Boy Detectives font une première apparition télé dans la série Doom Patrol (saison 3) – mais incarnés par d’autres acteurs, contrairement à Ruth Connell qui incarne l’infirmière de nuit dans les deux séries.

La Chute De La Maison Usher

Le pitch : Lord Roderick Usher, inquiet pour sa compagne, souffrante, accueille dans sa demeure à l’atmosphère étrange et oppressante un ami d’enfance, après l’avoir appelé à l’aide.
Adaptation partielle de l’oeuvre d’Edgar Allan Poe, La Chute de la maison Usher.

Créée par Mike Flanagan
Avec Carla Gugino, Bruce Greenwood, Mary McDonnell, Katie Siegler, henry Thomas, Rahul Kohli…
Disponible sur Netflix

Avis express : De la série anthologique The Haunting à Sermons de Minuit, en passant par ses long-métrages comme Jessie, Les Hautes Herbes ou encore Doctor Sleep, j’aime de plus en plus les travaux d’épouvante de ce réalisateur. Cherchant plus à créer une ambiance lugubre qu’à faire cauchemarder, avec La Chute de la Maison Usher, la série observe une dynastie familiale dont la réussite cache de lourds secrets. Toujours entouré par ses acteurs fétiches (et quelques petits nouveaux), Mike Flanagan livre des épisodes savoureusement noirs et accrocheurs, scrutant les travers et les vices humains que peuvent exacerber la cupidité. Potentiellement une de ses meilleures séries pour moi.
Bon à savoir : Il est clair que la famille fictive Usher, bien que tirée de la nouvelle d’Edgar Allan Poe, est basée sur la vraie famille Sackler, responsable de la crise des opioïdes OxyContin (famille adaptée dans les séries Painkiller et Dopesick !).

Black Girl

Le pitch : L’assistante éditoriale, Nella, en a assez d’être la seule fille noire de son entreprise. Ainsi, lorsque Hazel est embauchée, Nella est d’abord enthousiaste jusqu’à ce qu’elle comprenne que quelque chose de dramatique se trame au sein de l’entreprise.

Créée par Zakiya Dalila Harris
Avec Sinclair Daniel, Ashleigh Murray, Brittany Adebumola, Hunter Parrish, Garcelle Beauvais…
Disponible sur Disney+

Avis express : Adaptée du roman « The Other Black Girl » de Zakiya Dalila Harris, la série explore les thèmes de rivalité, discrimination et patriarcat dans le monde de l’édition, mêlant comédie noire et thriller. Abordant les défis des minorités dans un milieu majoritairement blanc, elle rappelle des œuvres comme Dear White People et Get Out, tout en offrant une intrigue captivante et mystérieuse.
Captivante et pertinente, la série Black Girl aborde avec brio les thématiques de rivalité, discrimination et patriarcat dans le milieu professionnel, ce qui rend l’ensemble accessible, avant même de s’attarder sur le sujet de fond (la couleur de peau du personnage principal). Cependant, malgré le manque de promotion autour de la série en France, je crains qu’elle ne passe inaperçue.
Bon à savoir : La série est adaptée du livre de Zakiya Dalila Harris “The Other Black Girl” et parmi ses principales influences figurent le film Get Out, de Jordan Peel, et le livre Les Femmes de Stepford d’Ira Levin.
>>> Lire mon avis

Evil

Le pitch : Une psychologue clinicienne sceptique se retrouve à faire équipe avec un prêtre en formation et un entrepreneur dans le cadre d’enquêtes sur des événements relevant potentiellement du surnaturel, comme la possession démoniaque et autres étranges phénomènes du genre. Il s’agit pour eux de déterminer si les faits ont une explication scientifique et rationnelle ou si une force surnaturelle est réellement à l’œuvre.

Créée par Robert et Michelle King
Avec Katja Herbers, Mike Colter, Aasif Mandvi, Kurt Fuller, Michael Emerson, Christine Lahti…
Disponible sur Paramount+

Avis express : Découverte par hasard, la série Evil est une petite pépite dont on ne parle malheureusement pas assez. Quelques parts entre le fantastique et le rationnel, la série explore l’existence d’une Mal avec un grand M, qu’il soit fondamentalement humain ou insufflé par quelque chose de plus sombre. Ça me rappelle le film L’Exorcisme d’Emily Rose avec sa façon de laisser au spectateur de se faire son avis, même si certaines images sont sans détour. Curieuse et captivante, Evil est porté par un trio bien équilibré et attachant. Quel plaisir de retrouve Mike Colter, d’ailleurs !
Seul bémol, certaines intrigues sont souvent laissées en suspens et sans réponse.
Bon à savoir : À l’exception de l’épisode pilote, il y a des pièces de puzzle subliminales qui sont dispersées dans la série et qui clignotent dans une image. Elles sont généralement placées à un endroit où elles ne sautent pas trop aux yeux du spectateur, comme dans la première image d’un plan ou dans une partie plus lumineuse de l’image. Happy rewatch !
Bonus : si vous regarder la série depuis une app canal ou le site et que vous essayez de passer le générique, un message apparait “Skip the intro and you will be haunted” (passez l’intro et vous serez hanté).

66-5

Le pitch : Jeune avocate d’affaires dans un prestigieux cabinet parisien, Roxane voit sa vie bouleversée quand son mari, associé du cabinet, est accusé de viol. Ramenée malgré elle dans la cité de son enfance, elle va tenter de se reconstruire en tant qu’avocate pénaliste au tribunal de Bobigny.

Créée par Anne Landois
Avec Alice Isaaz, Raphael Acloque, Nailia Harzoune…
Disponible sur Canal+

Avis express : Ce que j’ai aimé dans 66-5 c’est la fraîcheur du personnage principale. D’ordinaire, je trouve que les séries Canal+ sont toujours too much, où tous les personnages roulent des méchaniques qu’ils soient du bon ou du mauvais coté de la loi, le tout dans une ambiance toujours très sombre et métallique. Ici, peut-être grâce à Alice Isaaz, la série continue de flirter avec les limites de la légalité, confrontant une jeune avocate parisienne qui renoue avec ses “racines” du 93, se retrouvant mêlées à des affaires de drogues, meurtres et corruptions. Si parfois la série s’encombre de sous-intrigues inutiles (comme le mari de l’héroïne accusé de viol, ce plot n’apporte rien) et que les méchants en font, comme toujours chez Canal+, un poil trop, l’ensemble se regarde plutôt bien.
Bon à savoir : le titre de la série fait en fait référence à l’article 66-5 de la loi du 31 décembre 1971, qui encadre le secret professionnel de l’avocat.

Fonction : Juré (Jury Duty)

Le pitch : Les coulisses d’un procès américain à travers les yeux d’un juré en particulier, Ronald Gladden. Gladden ignore que toute l’affaire est fausse, que tout le monde, sauf lui, est un acteur, et que tout ce qui se passe – dans la salle d’audience et à l’extérieur – est soigneusement planifié.

Créée par Lee Eisenberg
Avec James Marsden, Alan Barinholtz, Susan Berger, Cassandra Blair Ward…
Disponible sur Prime Video

Avis express : Entre série, documentaire et télé-réalité, Fonction : Juré est un projet plutôt original où un homme lambda se retrouve au coeur d’une mascarade plus vraie que nature. La série va jouer avec les limites de son héros, mais heureux hasard du casting, Ronald Gladden va relever les défis haut la main mais non sans mal. Derrière son aspect comique, Fonction : Juré est un micro rappel qu’il y a encore des gens bien sur Terre !
Bon à savoir : Pour vraiment souligner la façade « documentaire », Ronald n’a vu que « trois caméramans, un producteur et quelques techniciens du son travailler sur le film », même si l’équipe de production de la série employait environ 100 personnes.

Celebrity

Le pitch : Gloire, argent, pouvoir. Une jeune femme se bat pour accéder à la célébrité dans le monde glamour et scandaleux des influenceurs de Séoul.

Créée par Yi Young Kim
Avec Park Gyu-young, Dong-geon Lee, Jun-Ho Lee…
Disponible sur Netflix

Avis express : C’était ma première incursion dans un Kdrama et j’ai rapidement été conquise par ce monde de jalousies pailletées. À travers le retour fracassant et les révélations d’une influenceuse tenue pour morte, Celebrity propose une plongée vertigineuse dans le monde de la célébrité instantanée et de ses codes cruels. Bien que la série se passe en Corée du Sud, le pendant universel de l’intrigue fait mouche.
Seul bémol : quand on est pas habitué, il n’est pas facile de différencier les personnages féminins. Lors du grand reveal, j’ai un peu buggé et ait eu du mal à comprendre à qui on avait affaire !
Bon à savoir : En cohérence avec son sujet, il y a plusieurs caméos de véritables célébrités sud-coréennes au cours des épisodes. Chanteurs, mannequins, acteurs, animateurs tv ou influenceurs, si vous aimez la pop-culture coréenne, vous serez servis.

Parasyte : The Grey

Le pitch : Alors que des formes de vie parasitaires non identifiées qui subsistent aux dépens d’hôtes humains cherchent à accroître leur puissance et commencent à perturber la société, un groupe d’humains déclare la guerre à l’envahisseur. L’histoire est inspirée du manga Parasyte de Hitoshi Iwaaki, dans lequel des parasites colonisent le cerveau des humains pour contrôler leur corps

Créée par Yeon Sang-Ho
Avec So-nee Jeon, Kyo-hwan Koo, Lee Jung-Hyun (II)
Disponible sur Netflix

Avis express : Petite pépite sympathique et sud-coréenne, crée par le réalisateur de Dernier Train pour Busan, Parasyte : The Grey mêle science-fiction, intrigue policière et une touche de body horror dans un récit simple mais accrocheur. Croisons les doigts pour une saison 2.
Bon à savoir : Cette série est adapté des mangas d’Iwaaki Hitoshi, mais l’histoire se passe en parallèle de celle du héros des mangas. Pas besoin de les avoir lu pour suivre, donc.

Love & Death

Le pitch : Malgré une famille aimante, une maison parfaite et une implication active à l’église, Candy Montgomery n’arrive pas à se débarrasser de son sentiment d’ennui. Après un échange chargé en émotion inattendu avec un autre membre de l’église, Allan Gore, Candy trouve le frisson lié au risque qui manquait à sa vie. Leur liaison savamment préparée se déroule presque comme ils l’avaient planifiée, jusqu’à ce que leurs conjoints respectifs, Pat et Betty, découvrent leur secret… et que quelqu’un s’empare d’une hache.

Créée par David E. Kelley
Avec Elizabeth Olsen, Jesse Plemons, Lily Rabe..
Disponible sur Canal+

Avis express : Inspiré par le meurtre effroyable de Betty Gore, Love & Death retrace l’histoire du point de vue de Candy Montgomery, cette mère de famille bien sous tout rapport qui décide un jour de se laisser aller une aventure adultère. Elizabeth Olsen rayonne évidemment sur la série, donnant une version plus émotive du personnage (contrairement à celui interprété par Jessica Biel dans Candy). Là où la première série s’était montrée plus explicite et directe, Love & Death choisit un point de vue plus psychologique afin de mieux illustrer ses personnages (bourreau comme victime).
Bon à savoir : La vraie Candy Montgomery est devenue conseillère en affaires familiales !

Painkiller

Le pitch : Série qui revient sur l’origine de la crise des opioïdes aux Etats-Unis. Depuis les années 1990, des lobbys pharmaceutiques ont incité grandement les médecins généralistes à prescrire des antidouleurs à base de dérivés d’opiacés à leurs patients pour des maux de dos par exemple.

Créée par Micah Fitzerman-Blue et Noah Harpster
Avec Matthew Broderick, Uzo Aduba, Taylor Kitsch, West Duchovny…
Disponible sur Netflix

Avis express : Au détour d’un accident malheureuse, la série nous plonge dans le long combat contre les opioïdes aux Etats-Unis, entre propagande médica-menteuse (*wink wink*) et ravages sanitaires. Painkiller dénonce et pointe du doigt les manigances des grands manitous pharmaceutiques prêts à tout pour générer du dollar, quitte à rendre mortellement accro. Fascinant et révoltant.
Bon à savoir : Une série existe déjà sur le même sujet, Dopesick, avec Michael Keaton – récompensé d’un Emmy et d’un Golden Globes pour sa performance. Disponible sur Disney+. Mais cela n’empêche pas Painkiller d’être une excellente série.

***

Mais aussi :

  • Fiasco (Netflix) : Pierre Niney en réalisateur maladroit se lance dans un premier long-métrage chaotique. C’est drôle, un chouilla régressif et surtout suffisamment bien écrit pour qu’un jeu de mots tel que “il faut amadouer Marianne” fasse mouche ! Lire mon avis
  • Broute 24 (Canal+) : Dans un format super court, Bertrand Usclat revisite des personnages clichés et décalés, avec un second degré corrosif qui peut parfois éclabousser des idées reçues.
  • X-Men 97 (Disney+) : La série animée des 90 renait de ses cendres et remet les mutants au goût du jour, éclipsant au passage les adaptations ciné. X-Men 97 se repose sur son matériel d’origine et donne vie au comics, de manière accessible et conquérante. Vivement la deuxième saison ! Lire mon avis
  • Loki S2 (Disney+) : En plein milieu de la “super hero fatigue” et après une flopée de séries Marvel qui ont déçues, la saison 2 de Loki était attendue au tournant. Si certains épisodes trainent parfois la patte, l’anti-héros du MCU s’offre un final épique qui conclue tout son parcours rédempteur, entre prises de conscience douloureuses, de magie et, bien sûr, d’une dose salvatrice d’humour. Lire mon avis
  • Un Bail En Enfer (Netflix) : En deux saisons et une dizaine d’épisodes, le documentaire Un Bail en Enfer vous fera savourer votre indépendance si vous vivez seul(e) ou vous rendra paranoïaque si ce n’est pas le cas. Pour les amateurs de true crime.
  • Harley Quinn (Max) : La plus déjantée des super-vilaines DC s’est séparée du Joker et mène sa barque. Le but ? Conquérir Gotham et devenir la plus redoutée des super-vilains. En compagnie de Poison Ivy et d’une toute nouvelle bande, la série est une merveille d’humour et de vengeance, à ne certainement pas montrer aux enfants (contenu adulte : langage, violence, sang…) !
  • Mon Petit Renne (Netflix) : C’est probablement une des séries qui a beaucoup fait parler cette année. L’histoire de ce barman harcelé par une femme révèle des blessures plus profondes et fait réfléchir sur les liens indicibles entre un bourreau et sa victime. Lire mon avis
  • Under The Bridge (Disney+) : La série retrace l’histoire vraie du meurtre de Reena Virk et va surtout dresser le portrait d’une jeunesse paumée et d’une période adolescente critique, le fameux âge ingrat qui pousse à se rebeller pour trouver son identité. Là où une simple crise d’ado aurait pu passer inaperçue, celle de Reena Virk va révéler jusqu’à quel point des ados incompris et/ou livrer à eux-mêmes peuvent se montrer violents et cruels.

Happy binge =)

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