
Encore une année scolaire de passée et même si nous ne sommes plus à l’école, les grandes vacances sont souvent synonymes d’une pause bien méritée. Voici une liste de séries sympathiques que j’ai découvertes cette année contenant une bonne dose de comédie, un bon morceau de féminisme, une pincée de meurtre, le tout saupoudré de parcours initiatique. Tout pour passer un été léger, tranquille et ensoleillé…
The Sex Lives of College Girls

Le pitch : Les relations amoureuses de quatre jeunes filles, sexuellement désinhibées, assignées au hasard comme colocataires dans un dortoir de l’Essex College, une prestigieuse université de la Nouvelle-Angleterre.
Créée par Mindy Kaling et Justin Noble
Avec Pauline Chalamet, Amrit Kaur, Renée Rapp, Alyah Chanelle Scott
Disponible sur Prime Video
Avis express : Derrière un titre racoleur se cache une série furieusement attachante, qui, à l’instar d’un Sex and the City moderne, suit le parcours rocambolesque d’un quatuor détonant. Oui, ça parle de sexe, mais on est loin du fantasme érotique que le titre semble vouloir teaser. Il s’agit plutôt d’un choc des cultures à travers quatre caractères bien trempés, sur fond de sex-positivism afin de normaliser les relations et les questionnements amoureux avec beaucoup d’humour. Moins frontal que le british Sex Education, la série cherche plus à creuser les relations interpersonnelle (les héroïnes entre elles, leurs relations avec leurs parents, le male gaze…) sur fond d’émancipation des différents pressions sociales sur ce qu’est une femme sexuellement active aujourd’hui. Bref, ça se regarde comme du petit lait et donnerait envie, pour les plus âgé(e)s d’entre nous, de revivre notre vingtaine (ou, a minima, d’avoir eu une telle série à l’époque).
Fun fact : Pauline Chalamet est la sœur de Timothée Chalamet
Pure

Le pitch : Malheureuse, Marnie, 24 ans, quitte tout pour atterrir à Londres. Cette grande ville, où elle ne connaît personne, semble le lieu idéal pour prendre un nouveau départ. A la fois émerveillée et terrifiée, la jeune femme réalise vite qu’elle n’est pas la seule à se sentir perdue. Alors qu’elle entame ce voyage sur la découverte de soi, Marnie est malgré elle victime d’un trouble compulsif obsessionnel qui se manifeste par des pensées intrusives, souvent sexuelles, qui affectent profondément son quotidien et ses relations.
Créée par Kirstie Swain
Avec Charly Clive, Joe Cole, Niamh Algar
Disponible en streaming sur Arte
Avis express : l’humour british est sûrement ce qui est arrivée de mieux dans le monde des séries tv. À partir d’un postulat détonant autour des pensées intrusives, Pure normalise un sujet psy et met en scène des personnages savoureusement paumés, imparfaits et humains. Pure m’a souvent fait hululer de rire grâce à des scènes piquantes et originales, tandis que l’héroïne cherche à se comprendre, noyée dans la foule anonyme d’une grande ville. Ça fait du bien de se retrouver dans ces personnages aussi loufoques que « normaux ». Pure est la parfaite petite soeur de Fleabag !
Fun fact : les pensées intrusives font partie des phobies d’impulsion (marcher sur un pont et s’imaginer en train de se jeter dans le vide, par exemple). Heureusement, le passage à l’acte est proche de zéro.
Candy : Meurtre au Texas

Le pitch : Texas, 1980. Candy Montgomery mène une vie de rêve. Elle a un mari aimant, un bon travail, une fille et un fils, une jolie maison alors pourquoi a-t-elle tué son amie, Betty Gore, avec une hache ?
Créée par Robin Veith et Nick Antosca
Avec Jessica Biel, Melanie Lynskey, Pablo Schreiber, Timothy Simons…
Disponible sur Disney+
Avis express : Inspiré d’une histoire vraie, Candy propose un thriller haletant basé sur la dichotomie entre un meurtre sanglant et l’image de la famille parfaite dans les années 80. Les épisodes laissent planer un doute inconfortable autour de Candy, tandis que la série rassemble les pièces d’un puzzle passionnant, porté par une Jessica Biel (The Sinner…) incroyable.
Fun Fact : HBOMax a lancé sa propre version de cette histoire à travers Love & Death, avec Elizabeth Olsen dans le rôle de Candy Montgomery
La Reine Charlotte : Un Chapitre Bridgerton

Le pitch : Promise au Roi d’Angleterre contre son gré, Charlotte arrive à Londres et découvre que la famille royale n’est pas ce qu’elle imaginait. Le temps aidant, la jeune fille trouve ses marques au sein du palais, entre l’Etiquette et son imprévisible mari. Malgré les difficultés, Charlotte est en passe de devenir l’une des monarques les plus incontournables d’Europe.
Créée par Jess Brownell
Avec India Amarteifio, Golda Rosheuvel, Corey Mylchreest…
Disponible sur Netflix
Avis express : Plus mature que Les Chroniques de Bridgerton, le spin-off La Reine Charlotte conserve néanmoins sa verve romanesque à travers la rencontre entre l’héroïne et le roi George. Piquée par des touches historiques véridiques (le débat sur la couleur de peau de la Reine Charlotte, la santé mentale du roi George…), la série revient sur une histoire d’amour mouvementée, rarement niaise et surtout touchante. Et puis c’est en costume et tenue d’époque.
Fun fact : Si la reine Charlotte continue de porter des tenues d’un autre temps dans la série Bridgerton, ce serait pour ne pas dérouter le roi George qui la voit toujours comme la jeune Charlotte.
Abbott Elementary

Le pitch : Les enseignants de l’une des pires écoles publiques du pays se soutiennent mutuellement et tentent de trouver un moyen de contrecarrer les directives de l’éducation nationale vis-à-vis des élèves.
Créée par Quinta Brunson
Avec Quinta Brunson, Tyler James Williams, Janelle James, Sheryl Lee Ralph…
Disponible sur Disney+
Avis express : Filmé comme une documentaire à la manière de The Office, la série nous plonge dans le quotidien d’un système scolaire biaisé par les ambitions capitaliste d’un pays. Derrière la comédie, Quinta Brunson met en lumière le manque de moyens des écoles publiques, encore plus criant lors qu’elles sont situées dans un quartier noir *tousse* je veux dire, pauvre, tout en faisant la hola pour des professeurs d’école plus ou moins idéaliste, bien décider à vaincre le déterminisme social qui tend les bras aux gamins qu’ils éduquent.
Fun fact : Abbott Elementary porte le nom de Joyce Abbott , l’une des enseignantes de l’école primaire de Quinta Brunson (showrunner et actrice de la série).
Reboot

Le pitch : Un sitcom familial phare du début des années 2000 va être rebooté. Les acteurs instables de la série sont alors forcés de se réunir à nouveau et doivent faire face à leurs divers problèmes non résolus dans le cadre du remake de la série télévisée.
Créée par Steven Levitan
Avec Keegan-Michael Key, Johnny Knoxville, Rachel Bloom…
Disponible sur Disney+
Avis express : Maintenant que les reboots sont légions au cinéma, coté séries, la sauce souvent du mal à prendre – surtout parce que le concept est nettement moins assumé (How I Met Your Father, And Just Like That, Charmed, Gossip Girl). C’est avec ce prétexte que la série Reboot tente de réunir le casting d’une ancienne série culte (fictive), s’amusant avec humour des chemins différents qu’on prit leurs carrières et leurs ambitions, tout en trashant habilement le manque d’imagination d’Hollywood.
Fun fact : Chaque titre d’épisode est un rappel à une série (New Girl, Ma Sorcière Bien-Aimée, Madame Est Servie, What We Do In The Shadows…)
Extraordinary

Le pitch : Jen vit dans un univers où chacun a des super-pouvoirs… sauf elle. Ah, ben, super ! Ce récit initiatique, drôle, audacieux et novateur évoque les difficultés à se faire une place dans un monde où tout vous destine à n’être qu’ordinaire.
Créée par Emma Moran
Avec Máiréad Tyers, Eros Vlahos, Sofia Oxenham
Disponible sur Disney+
Avis express : Alors oui, ça ressemble au pitch d’Encanto – La Fantastique Famille Madrigal, le film d’animation Disney. Mais comme je l’ai déjà dit plus haut, l’humour anglais rend tout meilleur. Dans la lignée Pure, Extraordinary rend la normalité plus… normale, et interroge le besoin d’appartenance et d’existence de chacun. Dans un écrin farfelu. Forcément, j’adore.
Fun fact : On voit souvent des figurants avec des super-pouvoirs en arrière-plan. Mais dans un épisode, on peut apercevoir un homme au visage flou : on ne sait pas s’il s’agit d’un figurant avec super-pouvoir ou d’un anonyme qui passait par là pendant le tournage.
Salade Grecque

Le pitch : Tom et Mia (les enfants de Wendy et Xavier, personnages de L’Auberge Espagnole) partent vivre une nouvelle aventure à Athènes.
Créée par Cédric Klapisch, Eugène Riousse et Thomas Colineau
Avec Aliocha Schneider, Megan Northam, Romain Duris
Disponible sur Prime Vidéo
Avis express : J’ai eu du mal à accrocher au premier épisode, mais comme pour le film L’Auberge Espagnole, l’écriture de Cédric Klapisch brille dans l’écriture de personnages sans faste, aux travers parfois agaçants mais toujours entier et accessible. Entre fond de discours écologiques, représentations de la jeunesse actuelle et héritage familial, Salade Grecque fait voyager, interroge parfois et bouscule souvent alors que la série va aborder des sujets houleux.
>>> Trigger warning : des épisodes montrent des scènes d’agressions sexuelles.
Fun fact : Aliocha Shneider est le frère de l’acteur Niels Schneider. Ouais, je sais, c’est fou comme info.
Not Dead Yet : Confessions d’une Quadra à la Ramasse

Le pitch : Nell Serrano a la quarantaine, est à court d’argent et célibataire depuis peu. Lorsqu’elle décroche le seul emploi qu’elle puisse trouver, celui de rédactrice de nécrologies, elle commence à voir les défunts sur lesquels elle doit écrire. Avec tous ces chamboulements, Nell doit trouver ses marques et tout reprendre à zéro. Pas facile quand on parle avec des personnes qui ne sont pas censées être là et que personne d’autre ne voit…
D’après « Confessions of a Forty-Something F—k Up », d’Alexandra Potter.
Créée par Casey Johnson, David Windsor
Avec Gina Rodriguez, Hannah Simone, Lauren Ash
Disponible sur Disney+
Avis express : C’est suffisamment rare de trouver des séries avec des héroines adultes qui ne sont ni maman ni en quête du grand amour (même si ça finit toujours par faire partie de l’équation), que Not Dead Yet a retenu mon attention (même si j’ai un peu de mal avec Gina Rodriguez). Quarantenaire, larguée et fauchée, c’est le genre de point de départ que j’aime. L’ensemble est évidement loufoque et m’a souvent rappelé les épisodes les plus légers de la série iZombie. C’est tout doux, attendu mais ça se déguste comme un petit plaisir non coupable.
Fun Fact : La série à son petit lot de guest stars, dont Brittany Snow, Ed Weeks ou encore Tony Plana (et c’est toujours bizarre de le voir autrement que le père d’Ugly Betty).
You (saison 4)

Le pitch : Joe Goldberg a fui la Californie pour l’Europe, sous l’identité de Jonathan Moore. Après avoir perdu Marienne entre Paris et Londres, il est piégé par un admirateur secret qui connait son identité et ses crimes passés.
Créée par Greg Berlanti
Avec Penn Badgley, Charlotte Ritchie, Ed Speleers, Tati Gabrielle, Victoria Pedretti…
Disponible sur Netflix
Avis express : Après une saison 3 certes mordante mais tout de même redondante, la saison 4 de You se réinvente en changeant de continent. Entre partie de Cluedo so british et un jeu du chat et de la souris, la série finit enfin par nous plonger dans les méandres psychologiques et tortueux de son héros grâce à un twist inattendu en cours de route. Joe recevra-t-il enfin la monnaie de sa pièce ? Affaire à suivre.
Fun fact : Penn Badgley a presque refusé le rôle de Joe car il craignait que la série ne romance les comportements toxiques tels que le harcèlement.
Et aussi :
- Dollface (Disney+) : Encore une nana dans la trentaine qui se fait larguer après une longue relation. Elle doit apprendre à revivre en tant que célibataire et aussi renouer avec ses amies qu’elle avait délaissé.
- Mes Premières Fois (Netflix) : La quatrième et dernière saison boucle les années lycée de Devi. Ce qui démarrait comme un défi pour perdre sa virginité s’est transformé en un rollercoaster sympathique entre triangle amoureux, traditions familiales, travail de deuil, amitiés mouvementées et rêves vs réalité.
- L’Été Où Je Suis Devenue Jolie (Prime Video) : Série estivale sucrée où une adolescente abandonne ses lunettes pour des lentilles de contact et devient enfin visible aux yeux des garçons, notamment ses voisins de vacances avec qui elle a grandi. On retrouve le sempiternel triangle amoureux où l’héroïne craque pour un gars toxique mais « cute » au détriment d’un autre trop gentil (en plus c’est son frère). C’est plein de guimauve et véhicule pas mal de mauvais messages pour les ados impressionnables, mais que vous dire… ça se regarde tout seul.
- Ginny et Georgia (Netflix) : Une mère au passé trouble, capable du pire comme du meilleure pour obtenir la vie de ses rêves, et sa fille adolescente démarre un nouveau départ dans une bourgade américaine. Mi-teen drama, mi-soap opéra, la série navigue entre deux salles et deux ambiances à la manière d’un Gilmore Girls moins cucul-la-praline.
- Single Drunk Female (Disney+) : Entre une (presque) trentenaire paumée et pour cause, Samantha est une alcoolique repentie qui tente de reprendre sa vie en main. Un format classique pour un sujet tabou.
- Bad Sisters (Apple TV+) :Un beau-frère décédé, cinq sœurs ayant toute un mobil et deux agents d’assurance qui cherchent à démasquer un meurtre. Probablement une des meilleures séries que j’ai vue depuis longtemps, sur fond de drama et de masculinité toxique. Et en plus c’est british. Lire mon avis
- Brooklyn Nine-Nine (Netflix) : Showrunné en partie par Michael Schur (The Office US, Parks and Recreation, The Good Place…), j’ai mis du temps à me lancer sur cette série (notamment parce que je trouve Andy Samberg trop bruyant). Heureusement j’ai sauté le pas et découvert une de mes nouvelles séries doudous, mais un poil redondante au cours de ses huit loooongues saisons. Parfait pour binger ou garder en bruit de fond.
- Valeria (Netflix) : Avec ses allures de telenovela croisé avec 50 Nuances de Grey (en bien plus steamy), la série espagnole suit le parcours de Valeria et ses trois meilleures amies, alors qu’elle rencontre un superbe étalon qui va mettre à mal son mariage. Par contre, si vous avez regardé la série Physique ou Chimie plus jeune, ça risque d’être un peu perturbant de revoir Maxi Iglesias.
Happy binge =)
