Il y a des films comme ça qui se digèrent : on ressort de la salle déboussolés, sans savoir si on a aimé ou pas. Souvent parce que la question n'est pas aussi simple et que le film est là pour faire réagir. Après des films comme Enemy de Denis Villeneuve, ou encore Nocturnal Animals de Tom Ford, c'est au tour de Mother! de me chambouler la tête. J'ai vu le dernier film de Darren Aronofsky lundi avant sa sortie et je peux vous dire que j'ai mis du temps à m'en remettre (et à ramasser ma mâchoire). Une fois passé le choc, notamment après cette deuxième partie complètement folle et un poil glauque, Mother! est en fait un film aussi extrême qu'intéressant, une fois le sous-texte analysé... à ma façon !
Étiquette : indifférent
[CRITIQUE] Mother! de Darren Aronofsky
Une chose est sûre, c'est que Darren Aronofsky est tout sauf un réalisateur conventionnel : Mother! ne laissera personne indifférent, tant il est dérangé et dérangeant à de nombreux niveaux. Et pourtant, le dernier film de Darren Aronofsky nous emmène à l'aveuglette d'un bout à l'autre de son histoire, avec un mystère opaque et, derrière tout ce déballage complètement fou et parfois insensé se tisse un message intéressant, profond et une vision incroyable qui transpire en filigrane. J'en suis ressortie déboussolée mais, petit à petit, conquise.
Boyhood : Douze ans d’émotions et de subtilité
Au cours d'une tranche de vie attendrissante et pleine d'émotions, Richard Linklater offre un film touchant et vrai sur l'adolescence et le passage à l'âge adulte. Filmé chaque été pendant douze ans, Boyhood saisit pleinement les questionnements et les incertitudes qui traversent une période de la vie pleine de contradictions et de mini-bouleversements. Façonné, modelé, bousculé par les événements qui traversent le film et les personnages qui l'entoure, Boyhood éclot lentement sous nos yeux, laissant une empreinte nostalgique, un poil mélancolique, sur ces années qui filent à toute allure et qui ont pourtant une si grande importance lorsqu'on devient adulte. Superbe.
