#Confinement : 13 huis-clos pour relativiser (ou pas)
Qui dit « huis-clos » dit souvent horreur, frisson, thriller et peur au ventre… mais pas que !
Qui dit « huis-clos » dit souvent horreur, frisson, thriller et peur au ventre… mais pas que !
Étrange, fascinant et surtout… étrange (!), Vivarium est un huis-clos à ciel ouvert où Lorcan Finnegan transforme la vie en banlieue en un purgatoire cauchemardesque. À travers un thriller psychologique de plus en plus dérangeant, Vivarium cristallise les conventions sociales attendues lorsqu’un couple s’installe dans mélange cynique de réalisme et de fantastique, sans jamais avoir recours aux codes horrifiques pour glacer le sang. Déroutant aussi bien dans la forme que dans son propos, mais un vrai régal !
Huis-clos sous-marin oppressant, Underwater s’inspire de la science-fiction culte pour livrer un survival prenant et efficace. Si la narration tient la route, le film de William Eubank montre ses faiblesses à travers un visuel brouillon qui laisse plus souvent filtrer les nombreux clin d’œil vers Alien et Gravity que les intentions d’angoisse, toutefois honorables, du film.
Alexandre Aja renoue avec la tension nerveuse qui l’a fait connaître à travers Crawl, un film estival qui propose un presque huis-clos mordant et palpitant. Un crocodile et une tempête, il n’en fallait pas plus pour que je me cramponne à mon siège devant ce cocktail jubilatoire qui, malgré des personnages humains aux actions parfois crétines, propose des effets spéciaux bluffants et une intrigue hyper efficace. Génial !
Fascinant, joueur et cruel, le nouveau film choral de Paolo Genovese continue d’explorer avec une justesse un poil vicieuse mais efficace les limites morales de ses personnages, ballottés entre le libre arbitre et leurs actions karmiques. The Place campe entre le bien et le mal, tissant une intrigue psychologique retors sous forme d’un huis-clos oral et original Intéressant, prenant et hautement musical en VO.
Entre courage et désespoir, Arctic retrace le parcours haletant d’un survival glacé, habité par un Mads Mikkelsen isolé et bouleversant. Joe Penna signe un récit solide, rude et étonnamment engageant, alors qu’il ne repose sur aucune backstory particulière. Remarquable.
Une ex-policière déchue en désintoxication accepte un travail dans la morgue de l’hôpital où elle se soigne. Un jour, un corps sévèrement mutilé lui est confié. La jeune femme assiste alors à une série de meurtres qui la conduira à affronter une entité démoniaque.
Le couple Besson divorce. Pour protéger son fils d’un père qu’elle accuse de violences, Miriam en demande la garde exclusive. La juge en charge du dossier accorde une garde partagée au père qu’elle considère bafoué. Pris en otage entre ses parents, Julien va tout faire pour empêcher que le pire n’arrive.
Une chose est sûre, c’est que Darren Aronofsky est tout sauf un réalisateur conventionnel : Mother! ne laissera personne indifférent, tant il est dérangé et dérangeant à de nombreux niveaux. Et pourtant, le dernier film de Darren Aronofsky nous emmène à l’aveuglette d’un bout à l’autre de son histoire, avec un mystère opaque et, derrière tout ce déballage complètement fou et parfois insensé se tisse un message intéressant, profond et une vision incroyable qui transpire en filigrane. J’en suis ressortie déboussolée mais, petit à petit, conquise.
Entre tirs croisés, ambiance rétro et punchlines, Ben Wheatley s’essaye au règlement de comptes déjanté, sur les traces d’une rencontre délirante entre un Snatch de Guy Ritchie et un Reservoir Dogs de Quentin Tarantino. L’exercice de style est intéressant, surtout pour la mise en scène inventive et le casting impeccable (mention spéciale à Armie Hammer, excellent), mais l’ensemble reste finalement vain et peu maîtrisé. Zéro contexte, pas d’intrigue autre que la fusillade, Free Fire est un saut dans le vide sans parachute : frissons garantis au début, puis une chute libre et interminable.
Quand la police leur amène le corps immaculé d’une Jane Doe (expression désignant une femme dont on ignore l’identité), Tommy Tilden et son fils, médecins-légistes, pensent que l’autopsie ne sera qu’une simple formalité. Au fur et à mesure de la nuit, ils ne cessent de découvrir des choses étranges et inquiétantes à l’intérieur du corps de la défunte. Alors qu’ils commencent à assembler les pièces d’un mystérieux puzzle, une force surnaturelle fait son apparition dans le crématorium…