Animation

[CRITIQUE] Wish – Asha et la Bonne Étoile, de Chris Buck et Fawn Veerasunthorn

Le pitch : Jeune fille de 17 ans à l’esprit vif, Asha vit à Rosas, un royaume fantastique où tous les souhaits peuvent littéralement s’exaucer. Dans un moment de désespoir, elle adresse un vœu sincère et puissant aux étoiles auquel va répondre une force cosmique : une petite boule d’énergie infinie prénommée Star. Ensemble, Star et Asha vont affronter le plus redoutable des ennemis, le Roi Magnifico et prouver que le souhait d’une personne déterminée, allié à la magie des étoiles, peut réellement produire des miracles…

Comme tous les ans, Disney fête Noël avant l’heure et propose un nouveau film d’animation à l’étoffe magique et toujours transporté par les ingrédients propres à la maison de Mickey. Avec Wish – Asha et la Bonne Étoile, les studios Disney propose un 62e long-métrage d’animation et continuent de célébrer un centenaire triomphant, déjà souligné quelques semaines auparavant par le formidable court-métrage Il Était Une Fois Un Studio – qui introduisait déjà Asha.

Chris Buck (co-réalisateur de Tarzan, La Reine des Neiges 1 et sa suite…) reprend du service, cette fois aux cotés de Fawn Veerasunthorn (animatrice et storyboardeuse pour Vaiana, Zootopie ou encore Raya et le Dernier Dragon…), pour raconter l’histoire d’un pays imaginaire (inspiré par la péninsule ibérique) fondé par un roi capable de collecter les vœux de ses habitants pour les conserver au chaud et pouvoir les redistribuer lors d’une cérémonie festives à des heureux élus. Oui mais voilà, Asha va rapidement découvrir un autre visage du Roi Magnifico, ce dernier étant nettement moins altruiste que ce qu’il n’y parait.

Comme souvent, l’histoire est simple, entraînante et ne semble pas proposer du neuf. Et pourtant, c’est dans les détails que Wish – Asha et la Bonne Étoile révèle ses véritables atouts. Visuellement, le film est déjà différent : comme pour fêter ses 100 ans, l’esthétique du film réunit subtilement l’animation numérique et le dessin en 2D. Mais l’hommage ne s’arrête pas là puisque le film de Chris Buck et Fawn Veerasunthorn fourmille de références aux films qui ont fait l’histoire de Disney. Qu’il s’agisse de l’apparition impromptue d’un faon ou de personnages qui ressemblent curieusement à d’autres connus dans d’autres films Disney, en passant par des phrases lourdes de références, Wish – Asha et la Bonne Étoile distille des souvenirs sous forme d’easter eggs qui raviront tous les fans de la première heure. De nombreux clins d’oeil qui viendront égayer une trame un poil attendu, alors que le méchant à la même soif sombre qu’un certain Jafar ou que les amies de l’héroïne ressemble de plus en plus à une version alternative de Blanche-Neige et ses Sept Nains !

Heureusement, le film ne se repose pas uniquement sur la nostalgie – même si cette dernière est agréable. Si Wish – Asha et la Bonne Étoile n’a pas de princesse ni de prince charmant, le film porte les mêmes thèmes familiaux et fédérateurs qui vont avec les œuvres des studios Disney, avec au centre l’espoir qui anime l’humain (sous-entendu, l’espoir d’un monde meilleur) et la foi inébranlable niché dans le mystique. Intrépide et déterminée, la jeune Asha propose un personnage accrocheur et si j’avais été plus jeune, j’aurai adoré grandir avec une héroïne Disney à laquelle m’identifier.
Évidement, qui dit Disney pense aussi marketing, et bien qu’on aura jamais une étoile aussi réaliste que ans le film, ce petit personnage brillant, logiquement appelée Star, apporte une touche finale et enchanteresse à l’ensemble. D’ailleurs, après avoir vu la fin, je me demande si ce film ne serait pas une origin story imprévue (celle de [SPOILER]La Fée Bleue de Pinocchio[/SPOILER]).

Côté chansons, Wish – Asha et la Bonne Étoile propose également une bande originale avec des chansons destinées à rester en tête. La chanson « This Wish » est la plus mise en avant et pourtant, pour ma part, c’est plutôt celle intitulée « Knowing What I Know Now » (littéralement : Sachant ce que je sais maintenant) qui m’a le plus enthousiasmée.

Au casting vocal (et en VO), c’est Ariana DeBose (West Side Story, Westworld…) qui prête sa voix à Asha, tandis que l’acteur Chris Pine  (Donjons et Dragons, Don’t Worry Darling, Wonder Woman 1984…) incarne le roi Magnifico. Autour d’eux, on retrouve Alan Tudyk – l’habitué des studios Disney (Encanto, Raya et le Dernier Dragon, La Reine des Neiges 2…), Evan Peters (Monster : The Jeffrey Dahmer Story, American Horror Story, Dark Phoenix…), Natasha Rothwell (Insecure, Sonic 2, The White Lotus…) ou encore Victor Garber (Sicario, Firestorm dans le Arrowverse…).

En conclusion : oui, les films Disney sont toujours plein de magie et pétris d’une bonne morale. On pourrait croire qu’après 100 ans on se serait lassés et poutant, ce sont toujours des ingrédients efficaces puisque Wish – Asha et la Bonne Étoile se révèle être un film enthousiasmant, à la fois original et portée par une nostalgie réjouissante. À voir, à tout âge.

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