Comédie

[CRITIQUE] Comme Un Avion, de Bruno Podalydès

Léger et agréable, Comme Un Avion est une parenthèse bucolique et sympathique, sur l'art oublié de se laisser porter par le courant (littéralement). Autour d'un personnage balbutiant, le film de Bruno Podalydès ne paie pas de mine et est parfois un peu gauche, mais le coté pétillant de ses personnages décalés et le ton estival de Comme Un Avion crée un ensemble envoûtant et amusant. Un bon moment.

Comédie, Drame, Policier

[CRITIQUE] Inherent Vice, de Paul Thomas Anderson

Compliqué, fade, laborieux… le dernier film de Paul Thomas Anderson réussit si bien à retranscrire la vision enfumées des années hippies qu'il n'en reste qu'un amas de dialogues insipides, à la frontière d'élucubrations incompréhensibles et d'inspirations psychédéliques. Coincés quelque part entre le trip planant et les essais un peu arty, Inherent Vice, c'est presque deux heures et demie perdues dans un océan de vide où des acteurs talentueux s'agitent sous la houlette d'un cinéaste d'ordinaire... extraordinaire mais qui, pour la première fois, se plante violemment.

Romance

[CRITIQUE] Cinquante nuances de Grey, de Sam Taylor-Wood

Découvrir un film comme Cinquante nuances de Grey, c'est une occasion peu réjouissante de découvrir à quel point le cinéma commercial accepte de tomber encore plus bas pour s'enrichir encore plus. Est-ce un film ou une farce ? Un cauchemar éveillé qui emprisonne le public dans un fantasme adolescent, à peine plus osé qu'un roman de la collection Harlequin ? Toujours est-il que le film de Sam Taylor-Wood, adapté d'une fan-fiction inspirée par l'insupportable saga Twilight (même pas un vrai livre à la base), réussit à rabaisser le niveau en livrant un objet fadasse, niais et inintéressant au possible. Vous l'avez compris : je ne vais pas être tendre.

Épouvante-horreur

Délivre-nous du mal : Et de l’ennui ?

Ambiance nocturne, bruits inquiétants et comportements étranges... Scott Derrickson semble avoir méthodiquement consulté l'Abécédaire de l'horreur tandis qu'il concoctait son dernier film. Gonflé par un casting solide, Délivre-Nous Du Mal propose une histoire alléchante où le frisson n'est jamais loin. Et pourtant, à cause d'un certain manque d'enjeu dramatique et d'ambition autour des personnages, le film surfe sur du vide, ne parvenant jamais à franchir la frontière de l'épouvante. Entre mysticisme et pragmatisme, Scott Derrickson tente de maintenir une tension oppressante tout au long du film en confrontant le normal au paranormal, avant de tout simplement pomper un de ces précédents films, L'Exorcisme d'Emily Rose, allant jusqu'à calquer la fameuse scène d'exorcisme, avec beaucoup moins de panache. Bref, malgré beaucoup d'efforts, le trouillomètre reste à plat.