Épouvante-horreur

[CRITIQUE] Sans Un Bruit 2, de John Krasinski

Le pitch : Après les événements mortels survenus dans sa maison, la famille Abbot doit faire face au danger du monde extérieur. Pour survivre, ils doivent se battre en silence. Forcés à s’aventurer en terrain inconnu, ils réalisent que les créatures qui attaquent au moindre son ne sont pas la seule menace qui se dresse sur leur chemin.

Il aura fallu attendre trois ans pour enfin voir la suite du film Sans Un Bruit sur grand écran – dont un an en rab à cause de la Covid-19. John Krasinski nous avait laissé sur les dents après un premier opus rondement mené qui savait faire fi de son budget modeste pour offrir une séance de frissons alors qu’on suivait la survie d’une famille dans un monde condamné au silence. Sans Un Bruit nous prenait à partie en cours de route, forçant le spectateur a évolué au rythme des protagonistes dans un thriller mordant qui prenait à revers la notion de jumpscares pour en faire un accessoire terrifiant, car cette fois-ci le moindre son pouvait être fatal.

Face au succès du premier opus, John Krasinski s’est attelé à la suite. Sans Un Bruit 2 renoue avec ses personnages juste après les événements du premier film, alors que ces derniers sont en quête d’un nouveau refuge, toujours avec un nouveau-né dans les bras et une perte lourde qu’ils ont à peine le temps de digérer. Entre la découverte d’un nouvel allié et la présence de menaces non-extraterrestres en plus, le film poursuit son récit survivaliste, étoffant toujours plus son ambiance et en continuant de diviser son intrigue pour plus de rythme.

Heureusement, John Krasinski ne se repose pas sur ces lauriers. Si la première partie de Sans Un Bruit 2 nous balade en terrain connu, l’intrigue parvient à légèrement se renouveler pour pouvoir nous embarquer à nouveau dans un écran d’angoisse haletant qui ressemble à une cavale sans issue (hihi). J’ai bien aimé voir comment le film fait évoluer ses personnages à travers l’intrigue qui, comme dans le premier opus, finit par se diviser, permettant notamment au jeune Marcus de sortir de l’ombre de sa mère et de sa sœur.

Au casting justement : on retrouve un peu de John Krasinski (The Office, Jack Ryan…) devant la caméra, mais surtout l’excellent Emily Blunt (Le Retour de Mary Poppins, La Fille du Train…) qui passe peu à peu la torche à ses enfants, dont Noah Jupe (The Undoing, Le Mans 66…) qui grandit à vue d’œil au court du récit. Pour ma part, j’ai du mal avec Millicent Simmonds (Le Musée des Merveilles…) car je ne comprends toujours pas comment sa surdité l’aide à être plus silencieuse et de plus, elle écope du personnage de l’ado têtue ce qui la rend souvent antipathique. Coté petit nouveau, Cillian Murphy (Anna, Dunkerque, Peaky Blinders…) partage l’affiche, remplaçant au pied levé le rôle du patriarche manquant.

En conclusion, ce fut court mais intense. John Krasinski confirme l’essai en proposant une suite tout aussi palpitante, même avec l’effet de surprise en moins. Sans Un Bruit 2 nous emmène d’un bout à l’autre de son intrigue sans effort et, même si je regrette la conclusion trop abrupte à mon goût (laissant la porte ouverte pour un troisième chapitre), j’ai passé un excellent moment aux prises d’un exercice aussi familier que réjouissant. À voir.

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