Charmant, Paris-Willouby est un road movie familial, proposant une famille moderne et recomposée qui va devoir faire cohabiter leurs différences dans un monospace en parcourant les routes de France. Les réalisateurs Quentin Reynaud et Arthur Delaire livre au comédie pas mal calquée sur le film américain Little Miss Sunshine, dans une version frenchy pas aussi brillante mais tout de même attachante et sympathique, malgré une histoire parfois trop survolée et expédiée.
Étiquette : père
[CRITIQUE] Crazy Amy, de Judd Apatow
Suffisamment trashouille pour faire ricaner mais globalement politiquement correct, Crazy Amy est une anti-romcom qui se veut moderne et malgré tout sensible. Judd Apatow laisse l'écriture à l’humoriste Amy Schumer et ça se voit. Bien que sympatoche, l'humour est plutôt basique et peu recherché, et même si Crazy Amy tente d'explorer les blessures de son personnage, l'histoire prévisible gâche l'originalité de l'ensemble.
[CRITIQUE] En Mai, Fais Ce Qu’il Te Plait, de Christian Carion
Voilà typiquement le genre de film qui faut aller voir en ayant la patate, car En Mai, Fais Ce Qu'il Te Plait évolue dans une ambiance morne qui connait peu de moment de lumière. Christian Carion met en scène les parcours croisées de villageois français qui tentent d'échapper aux Allemands et d'un père qui essaie de retrouver son fils, dans un drame atone qui tente désespérément de dresser un portrait courageux de ses personnages. Malheureusement, En Mai, Fais Ce Qu'il Te Plait s'embourbe dans un chauvinisme éteint, où la tristesse de ses personnages alourdissent un film déjà marqué par son contexte historique déjà douloureux. Dommage, Christian Carion réalise un beau film et son histoire est bien écrite, mais l'ensemble aurait mérité d'être plus tranché. Sans ce traitement aussi larmoyant et un peu vieille France, En Mai, Fais Ce Qu'il Te Plait aurait réussi à faire passer plus d'émotions, au lieu d'un désespoir lent et communicatif.
[CRITIQUE] Knock Knock, d’Eli Roth
Oh mais la belle surprise que voilà ! Alors que les retours sur l'attendu Green Inferno divergent, Eli Roth prouve qu'il a encore de la réserve en proposant un home invasion inventif, griffé de sa patte reconnaissable, tout en se différenciant de son cinéma habituel. Délicieusement pervers, un peu sexy mais surtout sadique, Knock Knock est un supplice réjouissant et étonnant, qui se savoure les yeux rivés sur l'écran. Génial !
[CRITIQUE] Un Moment d’Égarement, de Jean-François Richet
Ensoleillé et délicieusement frais, Un Moment d'Égarement est une comédie drôle et légère qui fleure bon les flirts estivaux et le sable chaud. Jean-François Richet livre un film sans prise de tête, sympathique et agréable sur les chassés-croisés sentimentaux entre deux pères et leurs filles, entre crise de la quarantaine et crise d'ados. Un bon moment.
[CONCOURS] Un Moment d’Égarement : Gagnez des places pour aller voir le film
À l’occasion de la sortie du film Un Moment d'Égarement, de Jean-François Richet (Mars Distribution), le 24 juin 2015, tentez votre chance pour gagner des lots de 2 places de cinéma (5×2) pour aller voir le film près de chez vous ! Pour participer, rien de plus simple...
Cold In July : Un thriller nerveux gâché par une trame fragile
Brut et amoral, Cold In July vient boucler cette fin d'année en proposant un thriller noir à la sauce redneck, à l'ensemble recherché malgré un résultat un poil mollasson. Entre quête de vérité et justice mal placée, Jim Mickle livre un film contrasté et étouffant, habité par un casting saisissant. Malheureusement, Cold In July mise bien plus sur le coté bad-ass et bourru de ses personnages, tandis que la trame du film s'essouffle entre manque de rythme et lenteur que même le dernier acte explosif ne parvient pas à relever.
Le Juge : Un face-à-face réussi, mais un peu long
Délaissant ses habituelles comédies hollywoodiennes, David Dobkin revient avec un face-à-face plein d'émotions entre Robert Duvall et Robert Downey Jr dont les performances remarquables insufflent un véritable intérêt à une histoire peu originale. Parfois trop long, Le Juge a tendance à tirer sur la corde du mélodrame mais réussit à transformer une relation père-fils houleuse en un duel bouleversant et sincère.
Antiviral : La fascination morbide de père en fils
Forcément, quand on parle du film Antiviral de Brandon Cronenberg, la comparaison avec le père est inévitable. Le fruit ne tombe jamais très loin de l'arbre, semble-t-il, et le jeune réalisateur a été largement inspiré par la filmographie de Cronenberg-père, notamment la perfection (ou la dénaturation) de l'homme grâce à la science et aux machines (La mouche, Chromosome 3)... Mais pas que ! Si les ressemblances sont indéniables, Cronenberg-fils propose tout de fois sa propre définition du mot obsession, en réalisant un premier film fascinant, joliment gore et esthétique. Surfant sur un thème très actuel, Antiviral explore le concept du fanatisme jusqu'à l'extrême, dans une froideur dérangeante et maîtrisée, dont l'aspect clinique et aseptisé renforce le coté expérimental du film. Antiviral est donc une expérience à la fois artistique et visuelle, qui propose une vision alarmante et plutôt glauque du monde moderne dominé par l'adulation sans borne et déraisonné du "star-système".
