3 ans après l'époustouflant Only God Forgives, Nicolas Winding Refn est de retour avec un thriller dérangeant à l'esthétique léchée, présenté il y a quelques semaines au Festival de Cannes. The Neon Demon explore le culte de la beauté dans sa dimension la plus superficielle où l'envie et la jalousie cultive des ambitions obscènes, explosant les pires travers humains. Si le résultat reste captivant, Nicolas Winding Refn se prend à son propre piège : The Neon Demon s'évapore de minute en minute, cédant à une narration creuse qui repose uniquement sur l'aspect visuel du film, certes incroyablement beau et réussi, mais insuffisant. Déçue, je suis.
Étiquette : esthétique
[CRITIQUE] The Witch, de Robert Eggers
Après quasiment un an à saliver d'impatience devant la bande-annonce, j'ai enfin eu l'occasion de découvrir le mystérieux The Witch, le premier film de Robert Eggers, qui annonçait un vent de renouveau dans un genre horrifique de plus en plus formaté. À l'arrivée, The Witch tient partiellement ses promesses en entretenant une atmosphère lugubre autour d'une famille ultra pieuse ébranlée dans sa foi, entre ésotérisme et horreur glacée. L'image est soignée, la musique prend sournoisement aux tripes et les personnages sont convaincants. Malheureusement, si The Witch parvient à captiver grâce à son étrangeté, coté narration le film traîne en longueur et met bien trop de temps à tisser une intrigue de plus en plus lassante où l'angoisse penche trop souvent vers l'ennui. Dommage, c'était vraiment bien parti.
[COUP DE CŒUR] Mad Max: Fury Road, de George Miller
Phénoménal ! Grandiose ! Furieusement jubilatoire ! Les adjectifs et autres superlatifs positifs et enthousiastes ne suffisent plus pour décrire à quelque point ce Mad Max: Fury Road est une bonne grosse tuerie ! George Miller débarque avec un reboot que personne n'attendait et, du haut de ses soixante-dix ans, livre un film de science-fiction surréaliste et visionnaire, histoire de réveiller un genre qui se reposait un peu sur ses lauriers. Mad Max: Fury Road frôle sérieusement la perfection, tant le divertissement flirte avec l'oeuvre d'art auditive et visuelle... Bon sang, j'en veux encore !!!
Sin City – J’ai Tué Pour Elle : Déjà vu, déjà fait… en mieux
On prend les mêmes et on recommence... ou presque ! 9 ans après le premier film, (ba)Sin City n'a pas pris une ride et nous replonge sans effort dans son univers lugubre et poisseux. Aussi violent que glamour, Robert Rodriguez et Frank Miller signent une suite calquée sur le premier opus, en proposant plusieurs histoires et un univers graphique superbe. Cependant, entre une narration en voix off trop envahissante et des intrigues prévisibles et inégales, Sin City - J'ai Tué Pour Elle manque énormément de rythme et semble souvent trop long et bavard. Là où le premier Sin City avait créé la surprise, Sin City - J'ai Tué Pour Elle arrive bien trop tard et se révèle plutôt décevant, laissant une impression de déjà vu/déjà fait... en mieux.
300 – La Naissance d’Un Empire : Eva Green, l’unique bonne idée
Huit ans après le film 300 de Zack Snyder, Noam Murro nous propose une suite calquée sur le premier opus. Si on retrouve la même esthétique stylisée, force est de constater que 300 - La Naissance d'un Empire surfe sur une intrigue confuse et cousue de fils blancs, qui s’essouffle entre les multiples séquences filmées au ralenti et une structure temporelle légèrement chaotique. Seule Eva Green réussit à tirer son épingle du jeu, grâce à son charisme et sa prestance indéniable, mais malheureusement le film de Noam Murro n'apporte rien de plus. Pire, le film se termine pile au moment où l'action commençait à être intéressante. Dommage...
[VIDEO] La Belle et la Bête : Découvrez le making-of sur l’esthétique du film
Découvrez le making-of "L'esthétique du film" En salles le 12 février 2014 Réalisé par Christopher Gans Avec Vincent Cassel, Léa Seydoux, André Dussollier…
