Il y a 3 ans j'avais recommandé ces 5 films pour la journée internationale de la Femme en 2015. J'avais proposé des femmes badass, dangereuses et féroces, des muses des temps modernes ou fantastiques prêtes à en découdre. Cette fois, je vous propose des films axés sur la période charnière d'une femme : le passage de l'adolescence à l'âge adulte, avec toute la complexité et la difficulté que cela inclut : l'esprit rebelle, l'envie de rébellion et d'affirmation de soi, la prise de risque, la découverte du sexe et la prise de conscience des hommes, de leurs pouvoirs attirants aux dangers qu'ils peuvent représenter. Ou comment devenir adulte à travers une tranche de vie mouvementée, la fascination morbide, la perte d'identité, l'érotisme ou encore l'abandon. Le sexe faible est une illusion : la preuve avec ces 5 films (attention aux spoilers)...
Étiquette : virgin suicides
[CRITIQUE] Les Proies, de Sofia Coppola
Ambiance surannée, lente et portée par un casting excellent : à défaut de faire l'unanimité, Les Proies semble renouer avec le style mélancolique et obsédant de Sofia Coppola à la belle époque. Cependant, malgré une mise en scène remarquable et une immersion savoureuse dans son film intemporel, la réalisatrice se repose trop sur son cadre et ne parvient pas à jouer avec l’ambiguïté de ses personnages, rendant l'ensemble parfois neurasthénique. Si Les Proies ne manque pas de charme, c'est l'intensité qui lui fait défaut.
[CRITIQUE] Mustang, de Deniz Gamze Ergüven
Éprouvant, sensible et d'une beauté douloureuse, Mustang est un drame solaire, nécessaire et superbe à la fois. Ce « Virgin Suicides Turc » n'a presque rien à envier au film de Sofia Coppola puisqu'il remplace la tension palpable du premier film par le poids de traditions révoltantes et une soif de liberté plus lourde de sens. Deniz Gamze Ergüven ne propose peut- être pas un sujet neuf, mais la forme est extraordinaire, aussi bien dans l'interprétation que dans les émotions qui traversent le film du début à la fin.
Palo Alto : Déprimant et vide, malgré un potentiel bien présent
Troublant mais beaucoup trop lunaire, le premier film de Gia Coppola s'intéresse à la langueur adolescente et observe un quatuor indécis et paumé entre l'enfance et le monde adulte. Autour de ces destins croisés, Palo Alto se perd dans la contemplation passive, laissant filer ses bonnes idées à peine percevables gâchées par les nombreux effets de style inutiles qui viennent alourdir et étirer la trame jusqu'à l'ennui. Clairement inspirée par le cinéma de sa tante, Gia Coppola se perd dans l'evanescence trop vague et non aboutie de son film, pourtant agréable, mais vide de substance.
Les affiches en arrière-plan…
Je viens de faire quelques petits changements de déco sur mon blog et je pense que ce serait bien de faire un petit aparté à ce sujet. Des affiches ciné, quoi de plus simple pour un blog ciné... j'ai choisi des affiches minimalistes, plus graphiques et plus sympatoches (je trouve) car j'aime beaucoup le concept. Il faut souvent avoir vu le film, certes, mais les affiches minimalistes sont compréhensibles dès le premiers coups d’œil.
