Parmi les films les plus attendus de l'année, Avengers : L’Ère d’Ultron de Joss Whedon se place facilement dans le peloton de tête. Une chose est sûre c'est que le dernier film de Joss Whedon se démarque du film précédent. Plus sombre et plus abouti, cette fois nos super héros favoris ne se contentent pas d'offrir uniquement du fan service sur un plateau mais profitent de ce nouveau volet pour poser les bases d'une Phase 3 déjà très attendue. Alors oui, Avengers : L’Ère d’Ultron est moins surprenant et moins coloré que le premier opus, mais cela ne veut pas dire qu'il n'y a rien à en retirer... Au contraire !
Étiquette : rythme
[CRITIQUE] Avengers : L’Ère d’Ultron, de Joss Whedon (sans spoiler)
3 ans après le premier Avengers, nos super héros se réunissent une nouvelle fois à l'écran pour un second volet ambitieux et très attendu. Rythmé, mature et dense, Avengers : L'Ère d'Ultron est une avalanche d'actions fun, spectaculaires et assumées qui tissent néanmoins une intrigue intéressante permettant aux personnages de continuer à évoluer et à se dévoiler. Habitué à jongler avec plusieurs personnages, Joss Whedon conserve l'équilibre entre ses héros, tout en assurant habilement du "fan service" jubilatoire, avec un humour décomplexé et une idée derrière la tête. Si ce film était attendu au tournant, le défi est relevé : en se démarquant du one shot épique, Avengers : L'Ère d'Ultron propose une histoire aboutie et effervescente, confrontant nos héros à un vilain intime et retors, dont on ressort à bout de souffle ! Avengers, assemble !
[CRITIQUE] Suite Française, de Saul Dibb
Lent et monotone, Suite Française est un drame sans surprise, coincé entre le film de guerre et des histoires de cœurs peu inédites. Si les acteurs réussissent à susciter de l'intérêt, le film de Saul Dibb reste linéaire et souffre d'une atmosphère souvent trop solennelle et amorphe. Suite Française laisse une impression mitigée, certes on ne s'ennuie pas mais ce n'est pas vraiment l'extase non plus.
[CRITIQUE] Diversion, de Glenn Ficarra et John Requa
Frais, divertissant et glamour, Diversion est un film d'escrocs comme on les aime : aussi prenants qu'irrésistibles. Le film de Glenn Ficarra et John Requa parvient habilement à surprendre en surfant sur une trame faussement prévisible, pour mieux rebondir en créant des retournements de situations bluffants. Ainsi, si certains moments sont un peu trop tirés par les cheveux, Diversion séduit amplement grâce à un ton léger et un duo charismatique qui crève l'écran. Dans ce registre, on a rarement vu plus fun depuis Ocean's Eleven !
Cold In July : Un thriller nerveux gâché par une trame fragile
Brut et amoral, Cold In July vient boucler cette fin d'année en proposant un thriller noir à la sauce redneck, à l'ensemble recherché malgré un résultat un poil mollasson. Entre quête de vérité et justice mal placée, Jim Mickle livre un film contrasté et étouffant, habité par un casting saisissant. Malheureusement, Cold In July mise bien plus sur le coté bad-ass et bourru de ses personnages, tandis que la trame du film s'essouffle entre manque de rythme et lenteur que même le dernier acte explosif ne parvient pas à relever.
Exodus – Gods And Kings : Un mythe dépoussiéré et convaincant
Après un Cartel décevant, Ridley Scott renoue avec le cinéma épique en proposant un péplum captivant, qui défroisse la légende de Moïse. Exodus - Gods And Kings ose s'éloigner de la dimension religieuse de son histoire pour explorer le conflit entre deux "frères", l'un dominé par sa soif de pouvoir et l'autre, devenant la voix du peuple et renouant avec ses racines. Malgré une introduction survolée à la va-vite et une fin expédiée, Ridley Scott dépoussière la légende à travers un film d'action rythmé et prenant, doté d'une bande originale superbe, bien que parfois envahissante, tout en imposant une approche plus réaliste. Exodus - Gods And Kings est bien plus actuel et divertissant, du coup on pardonne aisément les quelques couacs pour profiter du spectacle.
Paradise Lost : Un piège haletant, malgré une mise en scène abrupte
Tendu, sombre et haletant, Paradise Lost nous plonge dans l'univers haletant de Pablo Escobar. Pour son premier film, Andrea Di Stefano choisit de s'inspirer du plus légendaires des trafiquants de drogue pour dessiner un drame palpitant, mêlant une romance maudite et une confrontation de tous les instants entre le bien et le mal. Si Paradise Lost parvient à aller jusqu'au bout de ses idées et s'offre une performance superbe de Benicio Del Toro, la mise en scène maladroite et peu maîtrisée d'Andrea Di Stefano rend l'entrée en matière difficile tandis que le montage abrupt du film dérange. Une réussite mitigée, donc...
Evil Dead : Gore et efficace
32 ans après la sortie du culte Evil Dead de Sam Raimi, ce dernier a décidé qu'il serait temps de lui donner un petit coup de jeune. Pari risqué pour Raimi, surtout quand on voit ce qu'a donné le dernier né de Ghost House Pictures (je parle du ridicule film Possédée, bien sûr), mais Evil Dead est finalement une très bonne surprise. La cuvée 2013 tient ses promesses, aussi gore que flippant tout en restant fun et fidèle à l'empreinte du film original. Plutôt que de nous embrouiller avec des stratagèmes essoufflés Fede Alvarez, le réalisateur, a bien compris qu'on en voulait pour notre argent et nous voilà généreusement servi. Pour Evil Dead, qu'on se le dise, on évite de prendre du pop-corn. Giclée de sang, cris hystériques, angoisse permanente, le cinéma d'horreur est de retour. Et même s'il s'agit d'un remake, cette nouvelle version d'Evil Dead est plus qu'honorable.
