ATTENTION, CE QUI VA SUIVRE N’EST RÉSERVÉ QU’À CEUX QUI ONT VU LE FILM.
Abandonnez la lecture de cet article tant qu’il en est encore temps. Surtout si vous êtes fan de… Non !
Vous en avez trop lu, partez.
Pour ma critique sans spoiler du film, c’est par ici.
Pour ceux qui ont déjà vu le film… on est bien, là non ?
Fait rare, le film Thor: Love and Thunder est sorti aux États-Unis le 8 juillet dernier, bien avant d’atteindre nos écrans français, puisque la sortie en France est au 13 juillet. Le film de Taika Waititi a connu un premier week-end mondial de 302 millions de dollars au box-office, ce qui le place au douzième meilleur démarrage d’un film du MCU et lui permettra de dépasser aisément le score final de Thor – Ragnarok (315,1 millions). Cependant, malgré ce joli chiffre, les retours des spectateurs (et de la presse, mais ça les fans de Marvel ont l’habitude…) sont bien plus mitigés, à l’image d’une Phase 4 qui a du mal à conquérir, même avec des super-héros déjà en place. Comme je l’ai exprimé dans ma critique, j’ai trouvé ce nouvel opus plutôt décevant car il s’éparpille autour de la version rigolote de Thor, ce qui détonne avec toutes les pertes humaines que le super-héros a essuyé depuis son arrivée dans le MCU. Trop d’humour tue l’humour et finit par desservir les intérêts du protagoniste qui se perd entre ses gags, des chèvres hurlantes, de la dérision et de la romance toute chamallow.
Heureusement, la noirceur de Gorr et les motivations de Jane Foster a devenir Mighty Thor renforcent un storytelling qui aurait, globalement, mérité plus de maturité.
MAIS tout n’est pas à jeter : si certains sont déjà près à revoir le ranking de Thor – Le Monde des Ténèbres dans leur classement personnel, je dis « halte là ! » : il y a des choses intéressantes à retenir quand on dépatouille Thor: Love and Thunder de son pendant clownesque, notamment sur la vision très humaine du film par rapport aux déités, leurs rôles (ou plutôt leurs absences de rôle) et surtout l’amour avec un grand A.
Bref, passons aux choses sérieuses et retour sur le film…
Première scène bonus
Résumé : on retrouve Zeus, étendu auprès de sa cour en train de prendre soin de lui et de le soigner. Zeus rumine le fait d’avoir été battu par Thor et fomente une vengeance. On découvre qu’il ne parle pas vraiment seul, mais qu’il s’adresse à Hercule, qui face à lui, se redresse et accepte sa mission.
Evidemment, on ne tue pas Zeus aussi facilement, je m’attendais donc à le revoir à un moment donné. La « surprise » dans cette scène, c’est donc de découvrir Hercule (avec un s en anglais), incarné par Brett Goldstein (Ted Lasso…). Cela signifie donc que Thor va avoir à en découvre avec Hercule, qui est évidement présent dans les comics explorant la mythologie grecques (entre autres). D’abord ennemi de Thor, Hercule deviendra finalement son allié et fera également fait partie des Avengers et des Defenders, avant d’avoir sa propre série intitulée The Incredible Hercules.
Y a-t-il quelque chose d’excitant à retenir quant à l’introduction de ce personnage ? Hmmm non, pas vraiment.
Deuxième scène bonus
Résumé : on retrouve cette fois Jane Foster, bien plus en forme, qui arrive aux portes d’un lieu magique. À son entrée, elle est accueillie par Heimdall (Idris Elba). Alors qu’elle observe le lieu, les yeux ébahis, Heimdall lui dit « Bienvenue à Valhalla », confirmant ainsi que Jane est morte en tant que guerrière et qu’elle accède donc au paradis viking.
Le Valhalla n’a jamais été aussi présent que dans ce film, bien que le monde de Thor y a souvent fait écho. Dans ce film précis, cette scène a des raisons multiples : contredire Ragu, le dieu solaire que Gorr tue au début du film alors qu’il se moque de ses croyances sur la récompense éternelle ; confirmer les conditions d’accès au Valhalla rappelées par Thor lorsqu’il retrouve Sif et, enfin, asseoir Jane Foster dans la mythologie viking.
Pour rappel, le Valhalla est une dimension astrale équivalente à la notion du paradis tel qu’on l’imagine, liée à la mythologie nordique et au dieu Odin. Mais qu’est-ce que cela signifie pour Jane Foster et Heimdall, au juste ? Et bien on ne peut que supposer et comparer avec le traitement des personnages morts dans le MCU jusqu’à aujourd’hui. Alors que les adieux à Tony Stark et Natasha Romanoff semblent gravés dans le marbre, le fait de revoir ces personnages laissent une porte ouverte. Laquelle ? Dans les comics, Thor refuse la mort de Jane et, grâce aux pouvoirs du Mjolnir, parvient à la ressusciter. À un autre moment, quand Jane perd le Mjolnir, elle devient une Valkyrie… Bref, tout est possible mais ce n’est peut-être qu’un au revoir.
***
Thor, les Dieux et l’Amour
Derrière le blockbuster coloré à l’ambiance bousculée par les années 80-90, les Guns n’Roses et beaucoup de lol, il faut fouiller et revenir en arrière pour voir le message caché derrière toutes ses péripéties.
Au début du film, on découvre Gorr mourant aux confins d’un désert hostile, qui remet sa survie et celle de sa fille à la bonne grâce de son dieu solaire, Ragu. Dans les comics, Gorr est rejeté par ses pairs, devenus athées tandis que lui continue de croire en Ragu. Retour au film : alors que sa fille décède et qu’il est sur le point de partir, une voix l’appelle et le mène vers une oasis rutilante dans laquelle se repait Ragu (devant le potentiel cadavre de Kaa, le possesseur initial de la Necroblade (Nécrolame, Nécro-épée… on y reviendra)). Gorr prie Ragu de lui accorder le repos éternel, Ragu éclate de rire et se moque de sa ferveur. Manque de bol, la Necroblade s’active, donne son pouvoir à Gorr qui tue Ragu et fait le vœu de tuer tous les dieux.
En face, nous retrouvons l’histoire de Thor, narrée par Korg, qui revient sur les péripéties du Dieu asgardien (celles vues à l’écran et d’autres que l’on découvre), avant de montrer un Thor en pleine quête de sens et reconquête de soi-même, alors qu’il se remet en forme et médite au soleil couchant en attendant (espérant ?) que l’on face appel à lui.
Ces deux scènes d’introductions ne sont pas là par hasard : d’un coté nous avons une créature proche de l’humain qui perd tout et cède à la vengeance et à la noirceur ; de l’autre, un dieu sans âge (1500 ans et plus) qui choisit de continuer à avancer sans véritablement but alors qu’il a tout perdu. Deux salles deux ambiances.
En effet, Thor: Love and Thunder questionne le dieu et l’humain dans un film porté par un dieu qui a vécu comme un homme, notamment en ayant connu l’amour avec Jane Foster. Au cours du film, on découvrira que les autres dieux sont bien plus égocentrés, notamment lors de la scène à Omnipotence City avec un Zeus bien plus préoccupé par la date de la prochaine orgie que par le tueur de dieux qui rôde. Il ira même jusqu’à admettre qu’il préfère rester à l’abri dans cette citadelle, tant que Gorr est dans le coin avec la Necroblade capable de les tuer. Dans cette parenthèse dorée, les Dieux vivent entre eux, on entendra même Zeus se vanter du nombre de sacrifices fait en son nom ! Thor, depuis sa rencontre avec Jane, s’est pris d’affection pour les humains et a vécu parmi eux, ce qui lui a permis de se débarrasser de l’arrogance aveugle qu’il arborait au début des films. Souvenez vous dans Thor 1, la première apparition de Chris Hemsworth encore jeune et tout rutilant, qui balance son marteau dans les airs sous les clameurs de la foule en avançant dans la salle du trône…. Et maintenant comparez cette scène avec celle de l’arrivée de Zeus et de son éclair lorsqu’il arrive à Omnipotence City : même attitude et pourtant bien plus de kilomètres au compteur pour le dieu grec !
Et oui, car en dehors de s’incarner en homme lambda ou en bestiole pour mettre cloque des nanas qui n’ont rien demander pendant la Grèce Antique, Zeus ne s’est jamais préoccupé du sort des humains. Du haut de l’Olympe, ou d’Omnipotence City, les dieux n’en ont que faire du sort de ceux qui les adulent et se repaissent dans l’abondance sans égard pour leurs disciples qui multiplient prières, guerres et massacres en leur honneur. L’amour a permis à Thor d’échapper à ce schéma, ce qui pose finalement la question du pouvoir de l’Amour et de ces êtres suprêmes qui ne l’éprouve jamais, devenant alors trop occupés à dorloter leurs propres égos (hihi, Ego… *wink wink*).
L’amour commence donc à se poser au centre du film, alors que Thor et Jane se rabibochent sur le bateau, que Korg raconte comment les Kroniens se reproduisent entre mâles et sous-entend que Valkyrie (ou plutôt Brunhilde) a vu sa bien-aimée mourir pendant la bataille contre Hela. Un passage romantico-cucul obligatoire dans le film, mais qui donnera plus de sens au sacrifice final de Jane, puis celui de Gorr.
En effet, sans amour Gorr se tourne vers la vengeance et le massacre ; sans amour, Thor n’aurait pas pu vaincre Gorr puisque c’est l’intervention de Jane qui lui permet à la fois de le maîtriser, puis de convaincre Gorr de renoncer à son vœu pour ramener sa fille. L’amour est la clé de tout, comme Gorr le murmure à l’oreille de Thor dans la dimension des ombres « Choisir l’amour, appelle la hache ». L’amour sauve, l’amour ressuscite, l’amour rend altruiste… et sans amour, l’humanité n’est plus.
Enfin, alors que Gorr fait son vœu à Eternité (j’y reviendrai), sa fille réapparait à ses cotés. En retrouve son amour, il peut enfin mourir en paix. Mais est-ce vraiment sa fille ? L’ombre, dans le reflet de l’eau, semble voir dire autre chose. Plus tard, quand Korg conclura sa narration, on comprendra que le mot Love (Amour) du titre Thor: Love and Thunder n’évoque pas uniquement le sentiment amoureux mais bel et bien l’incarnation de l’Amour à travers la petite fille.
Mais alors qu’entends-je par « incarnation de l’Amour » ?
Concept mollement exploré dans les films, mais grosso modo, toutes les notions intangibles ou abstraites sont matérialisées comme des entités omniscientes, omnipotentes et cosmiques dans les comics. Ainsi, nous avons donc les quatre entités principales : Eternité, Infini, Entropie et la Mort – les quatre entités à l’origine de la création de l’Univers (et des pierres d’Infinité au passage) – mais il y a également des êtres cosmiques un poil plus mineures comme Eon (pour le Temps) ou encore le Tribunal Vivant et ses multiples visages appelés Équité, Nécessité et Vengeance…
Donc forcément, l’amour étant un concept abstrait, il y a bel et bien une entité Amour qui existe, en tant que Mistress Love. C’est un être également très puissant qui peut contrôler les émotions liées à l’amour chez tout être vivant à l’échelle universelle. Elle va également de pair avec Sire Hate (la Haine, donc).
Donc en plus d’être la fille de Gorr, Love pourrait bien être, comme son ombre le suggère, l’incarnation de Mistress Love qui a profité du voeu pour devenir réel.
Au passage, Éternité est également mentionné dans les Gardiens de la Galaxie Vol. 2 alors qu’Ego montre ses pouvoirs à Star Lord : les yeux de ce dernier représente l’immensité stellaire… Un peu comme le corps d’Éternité ! Il dit même « I see it… Eternity. (Je la vois… l’Éternité) ».
Edit : il se murmure également que l’ombre de Love pourrait être Singularité, une autre entité cosmique.
C’est potentiellement intéressant parce que la Phase 4 explore de plus en plus le cosmique et ses limites entre le réel et le conceptuel. Après les événements de la Saga de L’Infinity avec les gemmes au centre, le MCU s’interroge globalement sur ce qu’il y a à l’origine des Univers. De la découverte des Éternels et des Célestes dans Les Éternels à l’exploration du Multiverse dans Doctor Strange 2, en passant par un Shang-Chi aux accents mystiques et des séries qui vont creuser le cosmique comme Loki et le TVA, What If…? et la présence d’Uatu le Gardien ou encore récemment Moon Knight et ses dieux d’Égypte, le MCU repousse les limites du terrestre et semble préparer un vaste terrain de jeu pour un futur affrontement dantesque. Contre qui ? Mystère… et incursions 😛
Encore une fois tout est connecté…
Les dieux d’Omnipotence City :
En plus de ressembler à une version testostéronée de feue Asgard, il y a du dieu en veux tu en voilà, comme on dit, mais on notera ou remarquera surtout la présence de certains :
- Bao, le dieu des dumplings qui vient directement du court-métrage Pixar éponyme réalisé par Domee Shi (Alerte Rouge…)
- on apercevra des dieux grecques comme Dionysos et Artémis, ainsi qu’une déesse Minerve – l’alter ego d’Athena dans la mythologie grecque btw
- Un dieu aztèque est visible, pour un lien possible avec notre futur Namor (dont l’origin story a été revue pour son adaptation dans le MCU)
- un dragon doré est présent et rappel La Grande Protectrice vue dans Shang-Chi
- deux Celestes sont visibles également
- une figurante s’est listée sur IMDB comme étant l’incarnation de Bastet, à savoir Bast, la déesse protègeant le Wakanda
- un dieu Kronien (motion capture faite par Taika Waititi) est assis sur un Trône de Fer rappelant celui de la série Game of Thrones, sauf qu’à la place des épées, ce sont des ciseaux (et on se souvient de la blague Pierre-feuille-ciseaux que fait Korg à Thor lors de leur première rencontre dans Ragnarok !)
Notons également qu’avant d’aller à Omnipotence City, Thor espère pouvoir recruter Ra, Hercule, Tumatauenga (un dieu Maori), Quetzalcoalt (un dieu aztèque) et Zeus… Si c’est pas du name-dropping, ça !
De plus une fois sur place, Jane questionne Walkyrie sur les dieux existants et cette dernière lui répond en toute légèreté qu’il existe aussi un dieu de la magie, un dieu des rêves et un dieu des charpentiers… Le dernier étant un clin d’œil à Jésus !
Enfin, dans le dernier acte, quand Thor arrive dans la Chambre d’Eternité, on peut apercevoir plusieurs statues. Les yeux les plus affûtés reconnaîtront Eternité au centre, oui, mais aussi La Mort, Eon, Infinity, Celestial, Le Gardien et Le Tribunal Vivant.
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Une affaire de famille
Si l’amour est au centre du film, c’est l’amour familial qui est bien présent devant la caméra.
Chris Hemsworth fera trimer sa tribu : Tristan Hemsworth joue Thor enfant, Sasha Hemsworth fait partie des enfants de New Asgard et c’est bien India Rose Hemsworth qui incarne Love aux cotés de Christian Bale puis de son papa ! Et ce n’est pas tout puisque Elsa Pataki incarne la femme-loup avec qui fricote Thor sur un loup géant lors d’un flashback, tandis que Luke Hemsworth est également de retour alors qu’il interprète un faux Thor en tant que comédien à New Asgard, aux cotés de Sam Neill et Matt Damon, également présents dans Thor – Ragnarok !
Il n’est pas le seul à faire jouer sa famille, puis que la fille de Taikia Waititi, Te Kainga O’Te Hinekahu Waititi, et les enfants de Natalie Portman, Aleph et Amalia Millepied, ainsi que le fils de Christian Bale, Rex (Joseph ?) Bale font partie des enfants de New Asgard kidnappés par Gorr.
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Références et clins d’œil
Thor: Love and Thunder est bourré de références qui ne sont pas toujours évidentes pour tout le monde, surtout lorsqu’elles sont issues de la (pop)culture australienne, maorie et néo-zélandaise. Ainsi, il y a des mentions à des dieux maoris, une volonté du réalisateur d’inspirer les jeunes spectateurs Maori, et la présence d’acteurs comme Stephen Curry ou encore Jonny Brugh (partenaire de Taika Waititi dans Vampires en Toute Intimité). Autre clin d’œil également pas repérable si on ne le sait pas, la doublure et ami de Chris Hemsworth, Bobby holland Hanton joue Habooska L’Horrible (l’espèce d’Angry Bird sous acide au début du film).
Par contre, un visage qui doit vous rappeler quelque chose, c’est celui de Daley Pearson qui reprend son rôle de Darryl : souvenez-vous, c’était le colocataire que squattait Thor quand on essayait de nous expliquer ce qu’il fichait pendant Captain America Civil War. Ici, il est devenu guide touristique à New Asgard.
En parlant de guide touristique, avez-vous remarqué l’emplacement des restes du Mjolnir ? Il se trouve à l’endroit même où Hela l’a détruit car personne n’était assez « honorable » pour soulever ne serait-ce que les morceaux du marteau ! Et donc New Asgard est construit à l’endroit où Odin est mort.
D’ailleurs, New Asgard est devenue une attraction touristique et de nombreux éléments sont inspirés du MCU : un magasin de glaces s’appelle Infinity Conez avec une réplique géante du gant de l’infini qui sort de la façade, la compagnie de bateaux de croisières (bonjour la pollution vu le nombre de paquebots !) est à l’effigie de Volstagg, le Warrior Three rouquin, tandis qu’on peut apercevoir un bar nommé Black Raven, en référence aux corbeaux d’Odin.
Autres retrouvailles, avec Lady Sif cette fois ! En effet, Jamie Alexander est de retour dans ce film et Thor la retrouve avec un bras en moins : un clin d’œil aux comics puisqu’elle perd bel et bien bras au cours d’une bataille.
Petite nouveauté dans le logo Marvel Studios au début du film : au-delà du fait que la musique soit interprétée par une guitare électrique, il faut également fêter l’arrivée de deux petits nouveaux puisqu’on peut apercevoir dans les lettres Moon Knight et Ms Marvel !
Autre nouveauté : parmi la troupe d’acteurs de théâtre, on découvre que l’actrice qui joue le rôle d’Hela n’est autre que Melissa McCarthy !
Parlons de Stormbreaker (et là, j’avoue que Stormbreaker m’a bien fait rire pendant le film) : au début, Thor plante la hache au sol et quand il la récupère, on peut noter qu’elle a des racines qui ont poussé. Un rappel au fait que le manche est fait du bras de Groot, qui l’a sacrifié dans Avengers – Infinity War. Mais on se souvient surtout que que ce Groot 2.0 est né d’une brindille récupérée puis plantée par les Nova Corps suite à l’affrontement des Gardiens contre Ronan l’Accusateur sur Xandar, dans Les Gardiens de la Galaxie.
Ce qui explique qu’après avoir été planté et « pris vie », grosso modo, Stormbreaker ait développé des réactions et émotions, comme la jalousie dans ce film à chaque fois que Thor fait les yeux doux au Mjolnir ou à l’Éclair de Zeus. Qu’on se rassure, tous les morceaux de Groot n’ont pas donné vie à d’autres Groot sur Xandar, vu qu’ils n’ont pas été planté ! De toutes façons, Thanos a décimé Xandar, alors…
D’ailleurs, autre point Mjolnir : le marteau divin est de retour entre les mains de Mighty Thor, permettant à Jane Foster de retrouver ses forces… même si on comprend que ce pouvoir l’empêche de combattre le cancer qui la dévore. Le Mjolnir est reconstitué mais peut se rediviser en morceau sous l’impulsion de Mighty Thor, allant même jusqu’à intégrer les morceaux de la Necroblade à la fin. Mine de rien, cela fait écho à l’état de Jane, irrémédiablement brisée par la maladie, qui finit par en accepter la noirceur de la même façon que le marteau se ressoude avec les morceaux de la Necroblade.
Et toujours dans le registre des armes blanches : la Necroblade. Initialement, il s’agit de la Necrosword (ou Nécro-Epée) qui est sensée avoir un lien avec Knull, mais cela a potentiellement été changé pour éviter de brouiller les pistes par rapport à l’Ebony Blade, les armes d’Hela dans Ragnarok ou d’éventuelles aventures supplémentaires de Venom (non merci). Ici il s’agirait peut-être de l’épée de Kaa, le seigneur de la guerre venant de la Dimension de l’Ombre (le monde sans couleur que l’ont voit dans le film), qui ressemble à une grosse ombre noire (et au corps visible dans l’oasis de Ragu au début).
Parmi les nombreuses références, quelques unes sont assez cocasses :
- il y a un clin d’œil à une pub de Jean-Claude Van Damme alors que Thor arrête deux vaisseaux qui foncent sur lui, en faisant un grand écart improbable. La légende dit que Chris Hemsworth aurait voulu que JCVD soit à l’affiche d’un film Thor. Un jour peut-être…
- l’Arbre Monde ou Yggdrasil est souvent présent : que ce soit sur le t-shirt de Thor au début, mais surtout quand le héros « power up » les enfants pour qu’ils l’aident à affronter les ombres de Gorr. Alors que le pouvoir se répand parmi les gamin, un plan vu du dessus montre la forme des éclairs qui forment… un arbre, comme le Yggdrasil
- les tatouages de Thor : dans la fameuse scène où Zeus déshabille « accidentellement » Thor, on voit dans son dos de nombreux tatouages : « RIP Loki » en toutes lettres, un dessin du fameux casque à cornes, le mot « Brothers », un coeur brisé, une bannière qui dit « Rest in Mischief » et un parchemin qui, parait-il, listerait : Mother, Father, Heimdall, Loki, Tony et Natasha !
- Jane Foster mentionne Interstellar et fait la même démonstration du papier qui perce le stylo pour expliquer le voyage spatio-temporel à son pote de chimio
- Le look de Thor au début du film fait référence à Forrest Gump (dont les grandes lignes du parcours semblent similaire), tandis que la veste sans manche qu’il arbore au début du film ressemble beaucoup à celle que Star Lord avait à ses débuts.
- Thor a enregistré Nick Fury dans son téléphone en écrivant « Furry » (fourrure)
Ma référence préférée, c’est celle du Blip : quand Jane et Thor se retrouvent et se demandent depuis combien de temps ils ne se sont pas vue, Thor dit que ça fait 8 ans, 7 mois et 6 jours. Jane penait que cela faisait seulement 3 ou 4 ans. C’est normal, car rappelez-vous : elle a été blipée par Thanos ! C’est visible dans Avengers – Endgame. Du coup, c’est normal que cela ait semblé moins long pour elle !
Autre détail qui m’a fait tiqué, quand Korg narre l’histoire de Jane et Thor et mentionne qu’ils ont rompu, on revoit la scène de Thor 2 où Jane gifle Thor comme si c’était le marqueur de leur rupture. Or, nous sachons : elle le gifle au moment où ils se retrouvent !
Petite mention à son déguisement Alien pendant la séquence Halloween.
Enfin, la question en suspens : de nombreuses scènes ont été coupées au montage, notamment le power up de Jane Foster quand elle récupère le marteau et une scène que Christian Bale a, parait-il, beaucoup aimé. Mais certains acteurs ont vu leurs présences effacés : Peter Dinklage, qui jouait le nain géant Eitri (certains disent que les squelettes géants devant lequel Thor s’entraîne serait les restes d’Eitri), et Jeff Goldblum qui incarnait The Grandmaster. Egalement présente, mais coupée au montage, Lena Haley (Cersei dans Game of Thrones) a du réclamer ses sous aux géants Disney. Par contre, on ne sait pas quel était son rôle. Aurons-nous un jour la réponse ? Mystère…
Par contre, si vous vous demandez pourquoi Thor a récupéré ses yeux bleus, j’en ai aucune idée. Cependant, je peux vous dire que si Gorr à un nez, c’est pour éviter toute ressemblance avec Voldemort.
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Et sinon… ?
Pourquoi ne parle-t-on toujours pas de cet Eternel géant qui sort hors de la Terre depuis le film Les Éternels ? Pour moi, la réponse est simple : tout est dans la timeline. En effet, fait, ce n’est pas l’ordre de sortie des films qu’il faut suivre, mais la timeline du MCU (d’autant plus qu’avec le snap, les films se passent déjà en 2023).
Après Avengers – Endgame, il y a eu Spider-Man Far From Home dont la scène finale se poursuit directement dans Spider-Man No Way Home. Comme on l’a vu ensemble, la fin de ce film coïncide avec le début de la série Hawkeye qui se passe aux alentours de Noël (merci les affiches pour la comédie musicale dans New York). Et là encore, on peut deviner que les événements de Doctor Strange into the Multiverse of Madness se passent dans la foulée… Ce qui signifie que Les Éternels, vu les quelques images aperçues au début du film, se passe également en hiver, donc après Spider-Man No Way Home et peut-être pendant Doctor Strange 2. Quant à Thor, on va dire que ses balades en chèvres magiques l’ont distraites…
Espérons que l’apparition de cet Eternel ne finira pas comme l’incident planétaire qu’on aperçoit dans Les Gardiens de la Galaxie Vol. 2 (quand Ego tente d’engloutir les planètes qu’il a infecté) et qu’on aura plus de réponse dans les prochains film annoncés dans les Phases 5 et 6.
***
Et voilà, c’est tout pour moi. Tout ceci est le résultat d’un long enregistrement que je me suis fait en sortant du film et de recherches dans tous les sens sur les wiki Marvel et autres Youtube… Finalement, il y en a des choses à dire, mais dommage que le cœur du film soit étouffé par des blagues et de gimmicks humoristiques.
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