Original et agréablement rétro, Le Musée des Merveilles propose un exercice de style délicat inspiré par les films muets et musicaux à travers le temps. Todd Haynes se balade entre les époques, avec une naïveté douceâtre mais finalement peu vivace, tandis que la bande-originale pèse sur un ensemble engourdi au lieu de l'élever. Malgré une prise de risque intéressante, Le Musée des Merveilles endort avec son trop-plein de tendresse qui finit par se tiédir au fur et à mesure que le film s'étire vers l’ennui. Dommage.
Étiquette : sucré
[CRITIQUE] Everything, Everything, de Stella Meghie
Jolie fable estivale et adolescente, Everything, Everything propose une histoire d'amour aux ficelles classiques, mais agréable et parfaitement calibrée pour le public visé. Stella Meghie fait un mélange de musique moderne, de personnages clichés et de décors à la fois uniformes, confortable et dépaysant, le tout vise suffisamment large pour ne laisser personne sur le carreau. Le seul problème, c'est que Everything, Everything fleure bon le réchauffé et le calibrage est bien trop adolescent et naïf pour être réellement appréciable... si on a passé l'âge. N'est pas Nos Étoiles Contraires qui veut ! Saluons au passage qu'il s'agit d'un film tout public qui met en avant un couple mixte. C'est peut-être un détail pour vous, mais... 😉
[CRITIQUE] Faut Pas Lui Dire, de Solange Cicurel
Dans cette comédie girly et sucrée, Solange Cicurel observe des portraits de femmes modernes aux prises avec leurs vies sentimentales, entre secrets et quiproquos. Faut Pas Lui Dire a des airs de conte de fées gentillet et agréable, mais attention : l'excès de sucre rend parfois l'ensemble indigeste et le film peut parfois être très gnan-gnan.
[CRITIQUE] Rupture Pour Tous, d’Eric Capitaine
Aux États-Unis, ils ont Hitch, l’expert en séduction. En France, nous avons Mathias, l’expert en rupture amoureuse. Rupture Pour Tous vise la comédie romantique à contre-emploi, clamant que l’amour est mort avec second degré et ironie. Pourtant, le film d’Eric Capitaine se prend rapidement les pieds dans le tapis : misant trop sur son emballage… Lire la suite [CRITIQUE] Rupture Pour Tous, d’Eric Capitaine
[CRITIQUE] Sing Street, de John Carney
Frais et ambitieux, Sing Street s’inscrit comme le feel good chaleureux qui illuminera cet automne. John Carney nous invite dans l’Irlande des années 80 avec bande-originale old school inspirée par la révolution pop/rock et traversée par une écriture enlevée mettant en scène des ados et ces histoires d’amour et d’amitié qui forgent le caractère. Un bon moment à découvrir d’urgence, sans modération et en musique !
[CRITIQUE] La Famille Bélier, d’Eric Lartigau
Grâce à une idée originale proposant l'histoire d'une adolescente entendante dans une famille sourde, La Famille Bélier a rapidement su capter l'attention, de la sortie du film aux récentes nominations aux César 2015. Le dernier film d'Eric Lartigau est-il si réussi que ça ? Derrière une comédie pétillante et chaleureuse, La Famille Bélier se révèle finalement très bancale et facile : la trame de l'ado qui se rêve chanteuse est simplette à souhait et sans surprise, tout comme l'intrigue amoureuse qui l'accompagne, tandis que la performance du casting adolescent à tendance à piquer les yeux. Heureusement, le film d'Eric Lartigau véhicule une ambiance sympathique et attachante qui aurait probablement dû se focaliser plus longtemps sur le point fort de cette famille atypique : la surdité. Si La Famille Bélier se rattrape in extremis grâce à un final émouvant et un duo Karine Viard / François Damiens en roue libre, on ne peut échapper à une caricature embarrassante de la communauté sourde et malentendante noyée dans une intrigue un peu trop sucrée pour être totalement réussie.
