Jeanne et Victor sont deux jeunes Parisiens de retour de vacances. En chemin, ils font une halte pour saluer leur ami Jean-Paul, sur la prairie où sa communauté a élu résidence. Le groupe lutte contre la construction d’un parc aquatique sur la dernière zone humide de la région, et plus généralement contre la société moderne, la grande Babylone. Séduits par une communauté qui prône le « vivre autrement », où l’individualisme, la technologie et les distinctions de genre sont abolis, Jeanne et Victor acceptent l’invitation qui leur est faite de rester quelques jours. Lorsqu’un beau matin la barrière de CRS qui leur fait face a disparu…la Communauté pense l’avoir emporté sur le monde moderne. Mais le plaisir est de courte durée… à l’exception de leur campement, la population terrestre a été décimée par une terrible pandémie. Ce qui fait du groupe les derniers survivants du monde. Va-t-il falloir se trouver de nouveaux ennemis pour survivre ?
Étiquette : urbain
[CRITIQUE] Seuls, de David Moreau
Pari ambitieux, Seuls relève un sacré défi en proposant un film de science-fiction adolescent, taillé pour plaire aux plus jeunes et aux amateurs de sagas "young adults". David Moreau parvient à entretenir un mystère prenant, dans un huis-clos à ciel ouvert qui doit beaucoup à son univers inconnu et angoissant. Cependant, si les lecteurs de la BD auront du mal à reconnaître l'œuvre de Bruno Gazzotti et Fabien Vehlmann, Seuls a finalement du mal à convaincre jusqu'au bout, à cause de son casting novice et de sa mise en scène hâtive qui gâche le grand final.
[CRITIQUE] Moonlight, de Barry Jenkins
Douloureusement juste et incroyablement sensible, Moonlight offre un parcours percutant en trois chapitres. Entre frustration et pudeur, Barry Jenkins trouve la bonne approche pour raconter l'évolution de son personnage en plein quête d'identité et repères, à travers un traitement aux non-dits explicites et subtils. Moonlight ose la différence dans la réalisation et le ton, déroute en évitant les clichés et les étiquettes, mais reste un petit bijou à l'état brut : imparfait et superbe à la fois.
[CRITIQUE] Corniche Kennedy, de Dominique Cabrera
Maladroit mais sympathique, le nouveau film de Dominique Cabrera surfe sur les clichés pour illustrer le quotidien désœuvré d'une bande de jeunes Marseillais, oscillant entre la quête du frisson pour exister et l'absence de repère. Entre rêve de liberté et illégalité, Corniche Kennedy livre une histoire assez convenue, mais facile à suivre, à la réalisation assez abrupte et linéaire, proche du téléfilm. Toujours juste rattrapé par une ambition solaire, le film essuie de nombreux défauts qui gâchent son potentiel.
[COUP DE CŒUR] Divines, de Houda Benyamina
Récompensée de la Caméra d'Or au dernier Festival de Cannes, Houda Benyamina signe un film percutant, une odyssée moderne dans les quartiers populaires en suivant les traces d'une héroïne amazone prête à en découdre avec la vie et ses rêves. Divines balaye les idées préconçues grâce à un récit authentique et sans fioriture autour d'un… Lire la suite [COUP DE CŒUR] Divines, de Houda Benyamina
[CRITIQUE] Pattaya, de Franck Gastambide
On prend les mêmes et on recommence… ou presque. Franck Gastambide revient à la réalisation avec Pattaya, une comédie décalée et régressive qui renoue avec l'ambiance survoltée des Kaïra. Drôle, un peu sale et bescherellement incorrect, Pattaya baigne dans une folie douce et foutraque qui évite brillamment la redite pour offrir du divertissement un peu dingue, pas trop lourd mais tout de même efficace… si on aime ce genre d'humour évidemment.
Amour Sur Place Ou À Emporter : un anti « romcom » pétillant et moderne
Adapté d'un spectacle, Amour Sur Place Ou À Emporter est une comédie pétillante et pleine de punch, mettant en scène un couple atypique, aux convictions et morales très opposées. Entre humour urbain et jeune, enchaînant les répliques percutantes et les gags, le film d'Amelle Chahbi dépeint avec vigueur et efficacité les travers des relations amoureuses mixtes au vingt-et-unième siècle. Certes le ton du film est plutôt incisif et sans détour, mais ce sont justement les personnalités exagérées d'Amelle et Noom qui rendent cette comédie particulièrement drôle et attachante, malgré une forte tendance à la lourdeur et à la potacherie.
