Super héros

[COUP DE CŒUR] Les Gardiens de la Galaxie Vol. 3, de James Gunn (sans spoilers)

Les Gardiens de la Galaxie sont de retour en solo pour un troisième volume, apportant avec eux un vent de fraîcheur dans un paysage super-héroïque plutôt branlant ces dernières années. James Gunn signe des adieux riche en émotions, à travers une histoire mêlant, comme toujours, action et humour bien rodés, rehaussés par des personnages fédérateurs et attachants. Conclusion ou nouveau départ, une chose est sûre, c’est que Les Gardiens de la Galaxie Vol. 3 secoue. Et ça fait plaisir ! 

>>> Les Gardiens de la Galaxie Vol. 3 : l’article 100% spoilers <<<

Le pitch : Notre bande de marginaux favorite a quelque peu changé. Peter Quill, qui pleure toujours la perte de Gamora, doit rassembler son équipe pour défendre l’univers et protéger l’un des siens. En cas d’échec, cette mission pourrait bien marquer la fin des Gardiens tels que nous les connaissons.

En dehors d’un épisode spécial pour Noël, il aura fallu attendre six ans pour retrouver Les Gardiens de la Galaxie dans un film solo. Au-delà du team-up avec Thor et les Avengers dans les films Avengers – Infinity War et Endgame, il y a également eu également pas mal d’événements hors caméra qui ont risqué l’avenir de ces marginaux du MCU. Souvenez-vous, le réalisateur du film, James Gunn, a été temporairement remercié par Disney en raison de tweets controversés et il a travaillé sur des projets pour la Warner Bros pendant cette période, dont The Suicide Squad et Peacemaker. Cependant, soutenu par les fans et par les acteurs, le réalisateur a depuis été réinstallé chez Disney pour réaliser un troisième et dernier volet des Gardiens de la Galaxie… Tout en décrochant, en parallèle, le rôle de co-président du DC Studios !
Grâce à son talent et ses films à succès au box-office, James Gunn peut se permettre de conserver une certaine liberté créative et une confiance aveugle des studios quant à la réalisation de ses films (avec une préférence family friendly coté Disney, évidemment – pas d’effusions sanglante, donc). 

Cependant, est-ce suffisant pour faire oublier une phase 4 du MCU mitigée ?

Annoncé comme une conclusion, Les Gardiens de la Galaxie Vol. 3 s’attache à délivrer une récit abouti et surtout de l’émotion, à travers une aventure teintée d’action et d’un humour toujours aussi efficace. Faisant toujours bande à part, les héros de James Gunn continue d’évoluer en marge du MCU, se suffisant à lui-même s’en forcément avoir besoin de teaser les futurs installations des prochaines Phases. Et c’est probablement le gros point fort de ce film qui va proposer une aventure structurante, qui va rebattre les cartes au sein des Gardiens. Une conclusion ? Oui… Et non, les choses changent et muent, mais avant d’arriver au chapitre final, Les Gardiens de la Galaxie Vol. 3 va d’abord creuser les liens et les motivations qui unissent nos héros, dans cette famille haute en couleurs et savoureusement dysfonctionnelle. 

>>> Les Gardiens de la Galaxie Vol. 3 : l’article 100% spoilers <<<

L’effet PTSD post-Thanos ayant déjà été exploré dans l’épisode spécial Noël, Les Gardiens de la Galaxie Vol. 3 survole l’état des lieux et fonce tête la première dans l’action. L’enjeu est fédérateur : en mettant en danger la vie d’un ou des Gardiens, le film nous accroche immédiatement dans une spirale haletante où l’humour et la nostalgie flirte avec une course contre la montre inévitable. Si l’opus précédent se focalisait sur les origines de Peter Quill, le film de James Gunn propose une autre origine story cette fois plus dramatique et touchante. Les Gardiens de la Galaxie Vol. 3 est une bouffée d’air frais dans ce MCU post-Endgame, en trouvant la juste dose d’émotions et d’action pour animer sa trame, et ça fait du bien de retrouver une histoire aussi riche, rythmée et bien construite. 

Étrangement, j’avais reproché à James Gunn de ne pas avoir réussi à trouver une harmonie parmi tous les personnages existants dans The Suicide Squad (ce qui donnait l’impression de voir un sous-Gardiens de la Galaxie). Ici, le film parvient à donner la place nécessaire à chaque personnage, que ce soit pour fédérer, briller ou même asseoir sa place au sein de l’équipe. Si on a l’habitude d’observer les frasques de Peter Quill, de rire aux répliques de Drax, ou de fondre devant tous les états de Groot, ce nouveau volume prend en compte tout le storyline de l’Infinity Saga, faisant ainsi des seconds couteaux des personnages principaux. Le film installe une Nebula plus présente, tandis que Mantis s’émancipe de l’ombre de Drax… et d’autres surprises sont à prévoir au casting. Dans ce film, Rocket Raccoon est évidemment au centre et James Gunn se sert de ce personnage sarcastique et connu pour mettre un mur entre lui et les autres pour fédérer l’équipe de super-héros. En s’appuyant sur la construction du personnages depuis Les Gardiens de la Galaxie Vol. 2, le film parvient à secouer le public et je me suis moi-même surprise à frissonner pour un animal fait en CGI. Passant du rires aux (presque) larmes, Les Gardiens de la Galaxie Vol. 3 nous en fait voir de toutes les couleurs et ne va pas hésiter à assombrir sa tonalité habituellement très légère pour proposer un drame et un storytelling plus profond.

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Coté antagonistes, c’est évidement là que le MCU crée la surprise. Si le personnage d’Adam Warlock n’est pas celui que les fans attendais, les antagonistes du film forment une menace intéressante à travers le lien qu’ils ont avec certains Gardiens. Mais c’est finalement le sous-texte ambiant qui va donner plus de personnalité au film, notamment en évoquant la cause animale (expérimentation, maltraitance…). Certes, on ne tardera pas à voir plein de nouveaux jouets dérivés de ces personnages plus ou moins cutes qui sont présents dans le film, mais – comme Groot dans le premier film de la trilogie – ces derniers servent à apporter une certaine profondeur au récit. 

À l’écran, c’est également du bonheur. James Gunn renoue avec l’univers space-opera-esque et loufoque des Gardiens, depuis le Knowhere jusqu’aux différents lieux où nous emmènent le film. Là où Ant-Man et la Guêpe : Quantumania s’était illustré avec des fonds verts sans identité, Les Gardiens de la Galaxie Vol. 3 marque sa différence avec des mondes construits et solides – même pour une simple scène. Créatures, humanoïdes et mondes extra-terrestres s’empilent au service du récit et non pour seulement faire une démonstration photoshop-esque, c’est bien là toute la différence. La diégèse des Gardiens est logique, compréhensible et accessible, ce qui donne plus d’aisance, de dynamisme et de lisibilité aux scènes d’actions purement SF qui jalonnent le film. Bref, c’est un régal pour les yeux, jusqu’à un plan séquence exceptionnel dans le dernier tiers !
Les amateurs de musique en auront également pour leur argent, surtout si vous aimez les années 80 et 90. De Radiohead au Beastie Boys, en passant par Earth, Wind & Fire ou encore Bruce Springsteen, Les Gardiens de la Galaxie Vol. 3 parvient à proposer une bande-originale variée, bien que parfois envahissante. 

Attendez ! Aurions-nous affaire au premier film du MCU post-Endgame qui coche toutes les bonnes cases, sans forcément avoir recours à un déluge de « fan service » ? Hell yes ! James Gunn signe une conclusion réussie, qui va potentiellement nous faire regretter son départ des studios Mickey. 

>>> Les Gardiens de la Galaxie Vol. 3 : l’article 100% spoilers <<<

Au casting : Chris Pratt (Super Mario Bros. le film, Jurassic World – Le Monde d’Après, Tomorrow War…) fédère les Gardiens et le film assume le coté poussif et lourdingue qui a marqué ses dernières apparitions dans le MCU (notamment Avengers – Infinity War), en atténuant son personnage face à l’urgence de l’intrigue. Dave Bautista (Glass Onion, Dune, Army of Thieves…) et Pom Klementieff (Uncut Gems, Westworld…) forment toujours le même duo comique, Karen Gillan (Jumanji : Next Level, Bloody Milkshake…) et Sean Gunn (The Terminal List, The Suicide Squad…) prennent du galon, tandis que Zoe Saldaña (Le Goût de Vivre, Avatar : La Voie de l’Eau, Amsterdam…) compose avec une nouvelle (ou ancienne) version de son personnage – dont l’explication ne colle pas tout à fait avec les événements d’ailleurs (on en reparlera). Au casting vocal, Vin Diesel (Fast and Furious 9, xXx : Reactivated…) et Bradley Cooper (Nightmare Alley, Licorice Pizza…) sont de retour dans les rôles de Groot et Rocket, tandis que Maria Bakalova (Bodies Bodies Bodies…) s’ajoute à la bande de l’ombre pour incarner Cosmo.
À l’affiche également, on découvre Will Poulter (Midsommar, Le Labyrinthe…) en Adam Warlock et Chukwudi Iwuji (Designated Survivor, Dans Leur Regard…) dans le rôle du Maître de l’Evolution, tandis qu’Elizabeth Debicki (Tenet, The Crown…) et Sylvester Stallone (Les Gardiens de la Galaxie Vol. 2, Creed 2…) marquent également leur retour. Et puisqu’il s’agit d’un film de James Gunn, le réalisateur case quelques potes et il faudra encore une fois supporter la présence de Jennifer Holland, aka son épouse qu’il case absolument partout et, sans gêne, dans un film Marvel cette fois ! 

>>> Les Gardiens de la Galaxie Vol. 3 : l’article 100% spoilers <<<

En conclusion, après un ventre mou remarqué et les souvenirs lointains des films qui ont ambiancé la Phase 4 (Spider-Man : No Way Home, Doctor Strange in the Multiverse of Madness), ce nouveau chapitre des Gardiens de la Galaxie était à la fois attendu et craint par les fans. James Gunn tire sa révérence Marvelienne avec brio en offrant un film drôle, rythmé et émouvant qui combine brillamment les codes super-héroïques, dans une histoire originale et aboutie. Il est trop trop pour célébrer le retour du MCU mais Les Gardiens de la Galaxie, eux, ne déçoivent pas. À voir absolument.

Ps : comme d’habitude, ne partez pas trop vite. On en reparle ici ^^

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