Fragile et romanesque, Thomas Vinterberg livre un film délicat et poétique, dans lequel des destins se frôlent entre coups du sort et naïveté touchante. Loin De La Foule Déchaînée redonne vie aux drames shakespeariens, retrouvant un souffle d'antan et proposant des personnages tiraillés entre leurs sentiments et leurs rangs sociaux. Cependant, si on adore voir nos deux tourtereaux se tourner autour, le film de Thomas Vinterberg manque trop souvent d'intensité et le montage précipité du film aseptise une romance qui a du mal à exister.
Étiquette : long
[CRITIQUE] Every Thing Will Be Fine, de Wim Wenders
Fade et ennuyeux, le nouveau film de Win Wenders s'étire autour d'une tranche de vie interminable, teintée par un mélodrame apathique. Every Thing Will Be Fine est un exercice périlleux où le réalisateur tente de capter la dramaturgie d'un quotidien trop ordinaire et une vague corrélation sur la façon dont les actes commis par les personnages influent sur le cours de leur vie. Malheureusement, le film est ampoulé par une trame plutôt mince qui s'effiloche au fur et à mesure que le film cumule les bonds en avant, maltraitant son spectateur qui attend, en vain, le moment où Wim Wenders donnera enfin un sens à cet ensemble éteint.
[CRITIQUE] Inherent Vice, de Paul Thomas Anderson
Compliqué, fade, laborieux… le dernier film de Paul Thomas Anderson réussit si bien à retranscrire la vision enfumées des années hippies qu'il n'en reste qu'un amas de dialogues insipides, à la frontière d'élucubrations incompréhensibles et d'inspirations psychédéliques. Coincés quelque part entre le trip planant et les essais un peu arty, Inherent Vice, c'est presque deux heures et demie perdues dans un océan de vide où des acteurs talentueux s'agitent sous la houlette d'un cinéaste d'ordinaire... extraordinaire mais qui, pour la première fois, se plante violemment.
César 2015 : Le palmarès
De vendredi soir 21 heures jusqu'à samedi 1 heure du matin, n'est-ce pas, a eu lieu la douce, lente et très longue cérémonie des César 2015. Alors qu'on craignait un duel au sommet entre les deux biopics sur Yves Saint Laurent, ainsi qu'une salve de récompenses peu méritées pour La Famille Bélier, c'est finalement Timbuktu d'Abderrahmane Sissako qui tire son épingle du jeu en repartant avec 7 récompenses ! Découvrez le palmarès...
[CRITIQUE] Into The Woods, de Rob Marshall
Décalé mais enchanteur, Into The Woods - Promenons-Nous Dans Les Bois offre une aventure excentrique, où Cendrillon, Raiponce, Jack (et ses haricots magiques) et Le Petit Chaperon Rouge se croisent en chansons. Si Rob Marshall parvient à donner à second souffle aux contes classiques à travers une comédie musicale entraînante, l'ensemble est souvent déroutant tant le film alterne entre de belles scènes et des moments un peu gênants. Into The Woods souffre de longueurs et d'une mise en scène qui manque parfois de fluidité. Mais en fait, le plus décevant reste le manque d'attention porté aux maquillages, décors et costumes qui laissent parfois à désirer, ce qui est vraiment dommage pour un film de cette envergure. Heureusement, le film de Rob Marshall se rattrape de justesse grâce à son charme féerique et romanesque, porté par un superbe casting, notamment Emily Blunt, James Corden et l'incroyable Meryl Streep.
Puzzle : Inutilement compliqué et plat
Si le titre français du dernier film de Paul Haggis est bien trouvé, à la fin de Puzzle on est loin de la satisfaction éprouvée lorsque toutes les pièces du jeu sont assemblées. Long, souvent ennuyeux et compliqué, Puzzle brouille tellement les pistes qu'il finit par se perdre en route. Alors que l'élément principal qui relie les personnages entre eux est rapidement évident, le film multiplie inutilement les intrigues et étire sa trame jusqu'à la rendre incompréhensible. Scindé en trois histoires mélangées, Puzzle ne parvient pas à trouver son équilibre aussi bien dans le montage que dans la narration. On est loin du bijou sensible qu'était Collision (2005), si Paul Haggis réutilise les mêmes ficelles, Puzzle manque d'émotion et de fluidité.
Interstellar : Une aventure unique à la complexité déroutante
L'un des films les plus attendus cette année, Interstellar a le don de diviser. À la fois brillant et intense, Christopher Nolan aborde un sujet complexe, mêlant physique quantique et survie de l'homme dans une fable très dense et captivante. Cependant, à force de se focaliser sur le message qu'il cherche à faire passer, le réalisateur a tendance à délaisser pas mal de détails qui le font passer à coté du chef d'œuvre annoncé. Entre des (tas de) questions sans réponse et une esthétique souvent approximative, Interstellar réussit à se rattraper grâce à une réflexion brillante et une bande-originale sublime. Et cette fois, en étant bien attentif, on comprend tout du début à la fin... mais saurez-vous tenir jusqu'au bout ?
Avant d’aller dormir : Soporifique
Amorphe et bien trop long, Avant D'Aller Dormir est un thriller ronflant qui ne fait qu'étirer une intrigue inutilement au lieu d'y répondre. Rowan Joffe a bien du mal à adapter ce roman à l'histoire originale, tant le film manque cruellement de rythme et ne fait que contempler une Nicole Kidman, certes convaincante, en avançant à pas de mouche. Malgré un twist final revigorant, Avant D'Aller Dormir est marqué par un dernier tiers inutilement violent, sans jamais parvenir à réveiller un ensemble endormi. Dommage.
Si Je Reste : Adolescent, sans saveur et interminable
Interminable et plein de guimauve, Si Je Reste est un drame larmoyant et adolescent mettant en scène une jeune fille dans le coma devant décider, littéralement, entre la vie et la mort. Prévisible et ennuyeux, R.J. Cutler offre un premier film plat et inconsistant, œuvrant comme une pâle excuse pour narrer une romance tiède et fantasmée, en évitant royalement d'aborder des sujets plus profonds et, accessoirement, liés à l'intrigue principale du film. Chloë Grace Moretz continue de décevoir en acceptant des rôles geignards et bien en-dessous de son talent. Dommage...
Enemy : Trop lent et laborieux, malgré une intrigue brillante (+ explication du film)
Lent et contemplatif, le dernier film de Denis Villeneuve est laborieux. À trop vouloir jouer la carte du mystère, Enemy surfe finalement sur énormément de vide à travers la quête d'un homme face à son sosie et la personnification de ses craintes. Malgré une ambiance feutrée et intrigante, Enemy ne parvient jamais à installer le malaise et la curiosité escompté, entre une histoire prévisible et un traitement éteint, où l'étrange laisse rapidement place à l'ennui. Après le très haletant Prisoners, j'espérai bien mieux.
Détective Dee II – La Légende du Dragon des Mers : Un nanar amusant mais trop long
De l'extravagance à l'absurde, la limite est parfois imperceptible et le dernier film Tsui Hark surfe sur cette fine ligne, au risque de perdre tout intérêt et crédibilité. Si Détective Dee II - La Légende du Dragon des Mers est visuellement plus abouti que le premier opus, le surjeu des acteurs et le scénario (trop) délirant du film font de ce Sherlock Holmes asiatique un nanard amusant, certes, mais le plus souvent ridicule.
Transformers – L’Âge de l’Extinction : Les robots se déchaînent !
Déchaîné et sans limite, Transformers - L'Âge de l'extinction est une déferlante d'action explosive et de combats incessants. Michael Bay propose un quatrième volet survolté et bordélique, où le scénario passe rapidement à la trappe pour laisser place à un spectacle démesuré. Si Transformers - L'Âge de l'extinction laisse entrevoir une très nette amélioration dans la réalisation de Michael Bay, le film dure bien trop longtemps et la dernière heure du film est une véritable prise d'otage. Préparez-vous à vous en prendre plein les yeux, une fois que Transformers - L'Âge de l'extinction démarre, plus rien ne l'arrête !
