Pour son nouveau film, Diane Kurys adapte le dernier roman de Sylvie Testud en une comédie piquante où le ridicule et l'exagération règnent en maître dans un monde souvent fantasmé : le cinéma. Arrête Ton Cinéma a des allures de parcours initiatique à contre-sens, alignant tous les mauvais choix d'une jeune réalisatrice et ses conséquences. Entre auto-dérision et soumission, le film est surtout rattrapé par le duo Josiane Balasko / Zabou Breitman en méchantes castratrices et déjantées.
Étiquette : roman
[CRITIQUE] Le Grand Jeu, de Nicolas Pariser
Si Nicolas Pariser est un habitué des sujets politiques qu'il a exploré dans des précédents courts-métrages, son premier long est un pari ambitieux puisque son sujet, a priori favori, côtoie le monde de la littérature. Alors que la première partie laisse planer un mystère plutôt entraînant, Le Grand Jeu finit par flotter autour d'une romance un peu grise, perdue dans un univers politique et littéraire apathique et parfois trop pompeux.
[CRITIQUE] Seul Sur Mars, de Ridley Scott
Après deux films discutables, Ridley Scott semble avoir retrouvé le droit chemin... celui qui mène dans l'espace. Grâce à un scénario lumineux et ambitieux, Seul Sur Mars parvient à renforcer une histoire a-priori prévisible en construisant un survival inattendu, étonnamment drôle et divertissant. À l'instar d'un Interstellar trop complexe, Ridley Scott prouve que la science-fiction peut-être aussi impressionnante qu'accessible, quitte à vulgariser le blabla scientifique pour ne pas perdre le spectateur en cours de route. Résultat, Seul Sur Mars crée la surprise et on passe un excellent moment aux cotés d'un Matt Damon réjouissant !
[CRITIQUE] Pan, de Joe Wright
Colorée et spectaculaire, Pan est une aventure familiale qui tombe à pic pour les vacances. Joe Wright signe une fresque envolée et visuellement superbe qui en met plein la vue grâce à des effets spéciaux réussis. Cependant, coté scénario, Pan offre peu de surprises : si l'histoire est mignonne et attendue, les moins rêveurs d'entre nous risquent de s'ennuyer devant cet ensemble un poil trop enfantin et facile.
[CRITIQUE] La Face Cachée de Margo, de Jack Shreier
Porté par le succès de Nos Étoiles Contraires sorti un an plus tôt, un autre livre de John Green se retrouve propulsé sur grand écran. La Face Cachée de Margo a beau conserver une identité adolescente, à travers une quête mystérieuse et teintée d'humour. Malheureusement, le film de Jack Shreier dépeint des personnages naïfs et transparents, mus par des micro-drames superficiels singeant le passage à l'âge adulte. Maladroit, La Face Cachée de Margo plaira sans doute aux plus jeunes mais laissera de marbre ceux qui, à l'an passé, avaient été convaincus par la fraîcheur et la subtilité de Nos Étoiles Contraires.
[CRITIQUE] Les Enquêtes du département V : Profanation, de Mikkel Nørgaard
Noir, glauque et captivant, le deuxième volet des Enquêtes du département V, Profanation, sonde la noirceur de l'âme humaine à travers un thriller fascinant. En débroussaillant le passé, le film de Mikkel Nørgaard offre une intrigue qui s'enfonce toujours un peu plus dans l'horreur, à travers des personnages extrêmes et une société ambiguë. Si le film met du temps à démarrer, Profanation rappelle souvent la saga suédoise Millenium et propose une seconde partie haletante.
[CRITIQUE] Suite Française, de Saul Dibb
Lent et monotone, Suite Française est un drame sans surprise, coincé entre le film de guerre et des histoires de cœurs peu inédites. Si les acteurs réussissent à susciter de l'intérêt, le film de Saul Dibb reste linéaire et souffre d'une atmosphère souvent trop solennelle et amorphe. Suite Française laisse une impression mitigée, certes on ne s'ennuie pas mais ce n'est pas vraiment l'extase non plus.
[CRITIQUE] Still Alice, de Wash Westmoreland et Richard Glatzer
Émouvant et triste, Still Alice est un drame sensible qui retrace le combat d'une femme atteinte d'Alzheimer. Avec simplicité et beaucoup de tendresse, le film de Wash Westmoreland et Richard Glatzer livre une histoire terrible, offrant une approche réaliste et touchante de la maladie, sans jamais sombrer dans le pathos grâce à une Julianne Moore parfaite et lumineuse. Néanmoins, malgré une tonalité positive, Still Alice aborde un sujet fort, jamais vu sous cet angle au cinéma, dont la tristesse est affreusement contagieuse.
Passez la Saint Valentin avec (The Amazing) Amy – Gone Girl
Plutôt que de regarder une histoire d'amour mielleuse, pleine de bons sentiments et surfaite, replongez-vous dans l'univers glacé du couple parfait... en apparence, avec Gone Girl, de David Fincher, en DVD et Blu-ray depuis le 11 février...
[À VOIR ABSOLUMENT] Gone Girl : Un piège diabolique et brillant !
Incroyablement retors, pervers et brillant, Gone Girl est le nouveau piège diabolique et jouissif de David Fincher. Dire que ce film est plein de surprises est un véritable euphémisme tant Gone Girl scotche sur place et laisse pantois face à tant de génie. Une réalisation impeccable, un duo d'acteurs fantastique et une histoire excellente, David Fincher nous offre indéniablement un des meilleurs films de l'année (et de sa carrière), entre jeux de pouvoirs et manipulation. Amen.
Avant d’aller dormir : Soporifique
Amorphe et bien trop long, Avant D'Aller Dormir est un thriller ronflant qui ne fait qu'étirer une intrigue inutilement au lieu d'y répondre. Rowan Joffe a bien du mal à adapter ce roman à l'histoire originale, tant le film manque cruellement de rythme et ne fait que contempler une Nicole Kidman, certes convaincante, en avançant à pas de mouche. Malgré un twist final revigorant, Avant D'Aller Dormir est marqué par un dernier tiers inutilement violent, sans jamais parvenir à réveiller un ensemble endormi. Dommage.
Sin City – J’ai Tué Pour Elle : Déjà vu, déjà fait… en mieux
On prend les mêmes et on recommence... ou presque ! 9 ans après le premier film, (ba)Sin City n'a pas pris une ride et nous replonge sans effort dans son univers lugubre et poisseux. Aussi violent que glamour, Robert Rodriguez et Frank Miller signent une suite calquée sur le premier opus, en proposant plusieurs histoires et un univers graphique superbe. Cependant, entre une narration en voix off trop envahissante et des intrigues prévisibles et inégales, Sin City - J'ai Tué Pour Elle manque énormément de rythme et semble souvent trop long et bavard. Là où le premier Sin City avait créé la surprise, Sin City - J'ai Tué Pour Elle arrive bien trop tard et se révèle plutôt décevant, laissant une impression de déjà vu/déjà fait... en mieux.
