Thriller

[CRITIQUE] The Neon Demon, de Nicolas Winding Refn

3 ans après l'époustouflant Only God Forgives, Nicolas Winding Refn est de retour avec un thriller dérangeant à l'esthétique léchée, présenté il y a quelques semaines au Festival de Cannes. The Neon Demon explore le culte de la beauté dans sa dimension la plus superficielle où l'envie et la jalousie cultive des ambitions obscènes, explosant les pires travers humains. Si le résultat reste captivant, Nicolas Winding Refn se prend à son propre piège : The Neon Demon s'évapore de minute en minute, cédant à une narration creuse qui repose uniquement sur l'aspect visuel du film, certes incroyablement beau et réussi, mais insuffisant. Déçue, je suis.

Épouvante-horreur

[CRITIQUE] The Witch, de Robert Eggers

Après quasiment un an à saliver d'impatience devant la bande-annonce, j'ai enfin eu l'occasion de découvrir le mystérieux The Witch, le premier film de Robert Eggers, qui annonçait un vent de renouveau dans un genre horrifique de plus en plus formaté. À l'arrivée, The Witch tient partiellement ses promesses en entretenant une atmosphère lugubre autour d'une famille ultra pieuse ébranlée dans sa foi, entre ésotérisme et horreur glacée. L'image est soignée, la musique prend sournoisement aux tripes et les personnages sont convaincants. Malheureusement, si The Witch parvient à captiver grâce à son étrangeté, coté narration le film traîne en longueur et met bien trop de temps à tisser une intrigue de plus en plus lassante où l'angoisse penche trop souvent vers l'ennui. Dommage, c'était vraiment bien parti.

Western

[COUP DE CŒUR] The Revenant, d’Alejandro González Iñárritu

Un an après le magnifique Birdman, Alejandro González Iñárritu est de retour avec un western glacé animé par la vengeance et une volonté primitive qui ronge ses héros jusqu'à l'os. Brutal, prenant et sans égal, The Revenant est une œuvre entêtante et charismatique, qui doit beaucoup à la caméra expérimentale et immersive du réalisateur, ainsi qu'à la performance des deux acteurs principaux qui s'affrontent sans répit. Alejandro González Iñárritu offre un récit viscéral, entre l'hommage à un peuple décimé et l'exploration de la nature humaine dans son état le plus brut. Époustouflant.

Comédie, Drame

Rattrapage 2015 : À Vif !, de John Wells

Plus qu’un grand chef, Adam Jones est une rock star de la cuisine, couronnée par deux étoiles au guide Michelin. Grisé par le succès, arrogant et capricieux, l’enfant terrible de la scène gastronomique parisienne sombre dans l’alcool et la drogue. Quelques années plus tard, il a retrouvé la voie de la sobriété. Entouré de jeunes commis et chefs de parties, il relance un restaurant londonien, déterminé à obtenir le graal de la gastronomie : une troisième étoile. Hanté par les fantômes du passé, le chemin de la rédemption s’annonce plus âpre que prévu : il ne lui reste plus qu’une seule chance pour devenir une légende…

Drame

[CRITIQUE] Macbeth, de Justin Kurzel

Alors qu'on l'attendait à peine ou plus (depuis le Festival de Cannes), au milieu des gros blockbusters de cette fin d'année, Justin Kurzel débarque avec son adaptation de Macbeth, spectaculaire, puissante et viscérale. De la performance magistrale des acteurs à la photographie et mise en scène sublimes du film, Macbeth est une petite claque ciné qui prend aux tripes et captive de bout en bout. Seul bémol dans tout ça : les dialogues en vieil anglais, repris de la pièce originale et compliqués à suivre en VO ou en VF, en déconcerteront plus d'un et pourtant, le film de Justin Kurzel mérite le détour. Époustouflant.

Action, Sci-fi

[CRITIQUE] Pan, de Joe Wright

Colorée et spectaculaire, Pan est une aventure familiale qui tombe à pic pour les vacances. Joe Wright signe une fresque envolée et visuellement superbe qui en met plein la vue grâce à des effets spéciaux réussis. Cependant, coté scénario, Pan offre peu de surprises : si l'histoire est mignonne et attendue, les moins rêveurs d'entre nous risquent de s'ennuyer devant cet ensemble un poil trop enfantin et facile.

Épouvante-horreur

[CRITIQUE] Crimson Peak, de Guillermo Del Toro

Noir, envoûtant et fantastique, Crimson Peak est une petite pépite horrifique et fascinante, animée par l'imaginaire d'un réalisateur visionnaire. Le nouveau film de Guillermo Del Toro ressemble à un croisement parfait entre deux de ses réussites : L'Échine du Diable pour le frisson et Le Labyrinthe de Pan pour la beauté remarquable des décors et des costumes. Guillermo Del Toro nous entraîne dans un conte gothique où l'histoire d'amour passionnelle se transforme en un piège cauchemardesque, à travers un scénario abouti et une ambiance glaçante qui ne faiblit jamais. Si je regrette qu'il n'y ait pas eu plus de frissons, Crimson Peak est un véritable tableau vivant où l'esthétisme rencontre l'angoisse dans un ensemble insaisissable, troublant et superbe. J'adore.

Action, Sci-fi

[COUP DE CŒUR] Mad Max: Fury Road, de George Miller

Phénoménal ! Grandiose ! Furieusement jubilatoire ! Les adjectifs et autres superlatifs positifs et enthousiastes ne suffisent plus pour décrire à quelque point ce Mad Max: Fury Road est une bonne grosse tuerie ! George Miller débarque avec un reboot que personne n'attendait et, du haut de ses soixante-dix ans, livre un film de science-fiction surréaliste et visionnaire, histoire de réveiller un genre qui se reposait un peu sur ses lauriers. Mad Max: Fury Road frôle sérieusement la perfection, tant le divertissement flirte avec l'oeuvre d'art auditive et visuelle... Bon sang, j'en veux encore !!!

Action, Sci-fi

[CRITIQUE] À La Poursuite de Demain, de Brad Bird

Spécialistes du divertissement familial, les studios Disney proposent un film d'aventures étonnant et débordant d'une énergie communicative. Habité par des personnages attachants et plein de ressources, À La Poursuite de Demain est surtout un univers visuel superbe et travaillé, grâce à des décors fabuleux tout droit sortis de l'imaginaire, quelque part entre la science-fiction et l'animation. Cependant, le film de Brad Bird est traversé par une morale bien-pensante et trop sucrée qui rend l'ensemble parfois trop enfantin, ce qui risque de laisser les moins jeunes d'entre nous sur le carreau.

Drame

[CRITIQUE] Every Thing Will Be Fine, de Wim Wenders

Fade et ennuyeux, le nouveau film de Win Wenders s'étire autour d'une tranche de vie interminable, teintée par un mélodrame apathique. Every Thing Will Be Fine est un exercice périlleux où le réalisateur tente de capter la dramaturgie d'un quotidien trop ordinaire et une vague corrélation sur la façon dont les actes commis par les personnages influent sur le cours de leur vie. Malheureusement, le film est ampoulé par une trame plutôt mince qui s'effiloche au fur et à mesure que le film cumule les bonds en avant, maltraitant son spectateur qui attend, en vain, le moment où Wim Wenders donnera enfin un sens à cet ensemble éteint.

Romance

[CRITIQUE] Cendrillon, de Kenneth Branagh

La Princesse (avec un grand P) s'offre une nouvelle adaptation au cinéma en prise de vues réelles. Après Blanche-Neige et Maléfique, les studios Disney offre un nouveau souffle à Cendrillon, à travers un film attendrissant qui recapture la féerie et la magie du plus célèbre des contes de fées grâce à des effets spéciaux ravissants et une photographie superbe. Cependant, j'aurai pu tout à fait retomber en enfance si le ton du film n'était pas aussi enfantin. Cendrillon est un dessin animé que je revois aujourd'hui avec grand plaisir, en excusant volontiers son pendant hyper archaïque car cela reste une histoire qui me fait rêver ; mais avec le film, l'histoire en fait beaucoup trop et cumule les scènes contemplatives. Du coup, si Cendrillon sera un véritable succès auprès des enfants, chez les adultes, la trame un poil trop naïve aura tendance à atténuer la magie.

Animation

Court-métrage : La Reine des Neiges – Une fête givrée

C’est l’anniversaire d’Anna, et Elsa et Kristoff sont décidés à lui offrir la plus belle fête dont on puisse rêver, mais les pouvoirs "glaçants" d’Elsa pourraient bien provoquer une catastrophe…