Entre tirs croisés, ambiance rétro et punchlines, Ben Wheatley s'essaye au règlement de comptes déjanté, sur les traces d'une rencontre délirante entre un Snatch de Guy Ritchie et un Reservoir Dogs de Quentin Tarantino. L'exercice de style est intéressant, surtout pour la mise en scène inventive et le casting impeccable (mention spéciale à Armie Hammer, excellent), mais l'ensemble reste finalement vain et peu maîtrisé. Zéro contexte, pas d'intrigue autre que la fusillade, Free Fire est un saut dans le vide sans parachute : frissons garantis au début, puis une chute libre et interminable.
Étiquette : surprenant
[CRITIQUE] Le Roi Arthur : La Légende d’Excalibur, de Guy Ritchie
Jeune homme futé, Arthur tient les faubourgs de Londonium avec sa bande, sans soupçonner le destin qui l'attend – jusqu'au jour où il s'empare de l'épée Excalibur et se saisit, dans le même temps, de son avenir. Mis au défi par le pouvoir du glaive, Arthur est aussitôt contraint de faire des choix difficiles. Rejoignant la Résistance et une mystérieuse jeune femme du nom de Guenièvre, il doit apprendre à maîtriser l'épée, à surmonter ses démons intérieurs et à unir le peuple pour vaincre le tyran Vortigern, qui a dérobé sa couronne et assassiné ses parents – et, enfin, accéder au trône…
[CRITIQUE] Alien : Covenant, de Ridley Scott
5 ans après Prometheus, Ridley Scott revient avec Alien : Covenant, le deuxième volet de sa prélogie Alien. Ambitieux mais confus, plaisant mais laborieux, Alien : Covenant parvient a donner une véritable suite au premier opus mais échoue quand il tente de créer une véritable ambiance horrifique. Vendu comme le digne successeur à Alien premier du nom, Alien : Covenant frôle de (très) près la déception (surtout si on s'attend à du Alien) et se rattrape de justesse avec une intrigue recherchée - certes un peu perchée - et directement liée à Prometheus. Je suis toujours très mitigée sur ce film, mais j'ai envie d'y croire.
[CRITIQUE] Jour J, de Reem Kherici
Après un premier film drôle, très girly et un peu facile, Reem Kherici se lance un nouveau défi : moins de romcom et plus de rires. Taillé dans la suite de sketchs hilarants alliant une tonalité moderne et accessible à un esprit définitivement féminin, Jour J est un véritable cocktail de bonne humeur, bien rythmé et à la légèreté assumée et même caractéristique. Reem Kherici ose le vaudeville sur grand écran, à travers une comédie surfe peut-être sur une intrigue cousue de fils blancs, oui, mais sacrément efficace et irrésistible. Belle réussite !
[CRITIQUE] Lego Batman – le film, de Chris McKay
Il en rêvait depuis La Grande Aventure Lego : Batman est enfin le héros de son propre film ! Mais la situation a bien changé à Gotham – et s'il veut sauver la ville des griffes du Joker, il lui faudra arrêter de jouer au justicier masqué et découvrir le travail d'équipe ! Peut-être pourra-t-il alors se décoincer un peu…
[CRITIQUE] Assassin’s Creed, de Justin Kurzel
Qu'on soit fan du jeu vidéo ou non, Assassin's Creed s'adresse aux amateurs de films d'action musclée. Entre des cascades à couper le souffle et un rythme ahurissant, le film de Justin Kurzel s'inscrit comme une origin story accessible à tous, réussissant à conserver l'identité du jeu tout en maîtrisant son adaptabilité dans un film moderne. Passant de Shakespeare au blockbuster en un seul souffle, Justin Kurzel livre une adaptation dynamique et prometteuse, qui, malgré ses longueurs, assure un show à la fois tangible, divertissant et spectaculaire.
[CRITIQUE] Le Labyrinthe – La Terre Brûlée, de Wes Ball
Alors que les sagas Hunger Games et Divergente arrivent à leurs termes, la suite du Labyrinthe était attendue au tournant. Dès le premier chapitre, Wes Ball marquait sa différence en offrant une saga masculine et plus brute, cette fois le réalisateur confirme l'essai en créant la surprise. Dense, nerveux, parfois bordélique mais captivant, Le Labyrinthe - La Terre Brûlée accroche du début à la fin grâce à ses nombreux rebondissements et une intrigue haletante qui réserve parfois quelques frissons. L'ensemble est efficace, péchu et bien fichu : pas d'arcs romantiques, pas de pleurnicheries... Serait-ce la recette gagnante pour une saga "Young Adult" réussie ? Possible !
[COUP DE CŒUR] Horns : Imparfait mais assumé et captivant
À mi-chemin entre le conte gothique et le fantastique, Horns est le dernier petit bijou offert par Alexandre Aja. Derrière une critique piquante du genre humain se cache un récit captivant où l'humour noir côtoie les sentiments les plus purs dans un mélange de genres certes non maîtrisé, mais toujours assumé. Malgré ses quelques imperfections et une intrigue principale prévisible, Horns séduit grâce à son ton décalé où l'absurde flirte avec une poésie enivrante et une noirceur fascinante. Un cocktail efficace et inattendu qui ne laissera personne indifférent.
Maintenant Ou Jamais : La petite surprise de la rentrée
Noir et délicat, Maintenant Ou Jamais narre la rencontre improbable entre une mère de famille et un voyou. Serge Frydman propose un film inattendu en partant d'une idée légèrement radicale qu'il exploite avec finesse, réussissant à faire oublier les incohérences et autres facilités de son film grâce à une tension extraordinaire et des non-dits fébriles. Plus qu'un énième film de braquage, Maintenant Ou Jamais adopte les codes du genre pour livrer une course contre la montre polarisée par les interdits et le désespoir.
