Comédie

[CRITIQUE] Problemos, d’Eric Judor

Jeanne et Victor sont deux jeunes Parisiens de retour de vacances. En chemin, ils font une halte pour saluer leur ami Jean-Paul, sur la prairie où sa communauté a élu résidence. Le groupe lutte contre la construction d’un parc aquatique sur la dernière zone humide de la région, et plus généralement contre la société moderne, la grande Babylone. Séduits par une communauté qui prône le « vivre autrement », où l’individualisme, la technologie et les distinctions de genre sont abolis, Jeanne et Victor acceptent l’invitation qui leur est faite de rester quelques jours. Lorsqu’un beau matin la barrière de CRS qui leur fait face a disparu…la Communauté pense l’avoir emporté sur le monde moderne. Mais le plaisir est de courte durée… à l’exception de leur campement, la population terrestre a été décimée par une terrible pandémie. Ce qui fait du groupe les derniers survivants du monde. Va-t-il falloir se trouver de nouveaux ennemis pour survivre ?

Romance

[CRITIQUE] La Belle et la Bête, de Bill Condon

Les studios Disney revisitent à nouveau un classique animé en version live. La Belle et la Bête se modernise, sans perdre une once de son romantisme indécrottable, associant imageries fantastiques avec des décors et des costumes fabuleux, ainsi que des effets spéciaux sublimes : la fameuse histoire éternelle ne prend effectivement pas une ride ! Drôle et attendrissant à la fois, Bill Condon revisite agréablement et intelligemment le dessin animé, en apportant beaucoup d'humour et d'auto-dérision à travers ses personnages secondaires hilarants - mention spéciale pour Josh Gad qui incarne Le Fou - permettant ainsi d'éviter la contemplation béate, sans pour autant en perdre le caractère romanesque du film. Beau, féerique et enchanteur, La Belle et la Bête est un joli moment à (re)découvrir à tout âge.

Action

[CRITIQUE] xXx: Reactivated, de D.J. Caruso

Xander Cage est de retour avec le troisième volet d'une saga aux allures de blockuster qui ressuscite difficilement. xXx: Reactivated a des faux airs de Fast and Furious et pour cause : Vin Diesel joue les action-heroes des temps modernes dans une explosion d'action survoltée et over-the-top où second degré rime avec exagération assumée. Seulement voilà, à la barre, D.J. Caruso a bien du mal à suivre et livre un gloubiboulga illisible qui, surtout en 3D, devient rapidement instable et brouillon. Impossible de profiter de ce xXx: Reactivated plein de frime, car même en appréciant ce genre de film, toutes les scènes d'action sont un ensemble bordélique de plans entremêlés et montés à la hache. Retour mitigé pour Xander Cage : si Vin Diesel est relativement bon dans ce registre, ce n'est pas le cas coté réalisateur.

Comédie, Romance

[CRITIQUE] Rupture Pour Tous, d’Eric Capitaine

Aux États-Unis, ils ont Hitch, l’expert en séduction. En France, nous avons Mathias, l’expert en rupture amoureuse. Rupture Pour Tous vise la comédie romantique à contre-emploi, clamant que l’amour est mort avec second degré et ironie. Pourtant, le film d’Eric Capitaine se prend rapidement les pieds dans le tapis : misant trop sur son emballage… Lire la suite [CRITIQUE] Rupture Pour Tous, d’Eric Capitaine

Épouvante-horreur

[CRITIQUE] Ouija : Les Origines, de Mike Flanagan

Mieux écrit et moins superficiel que le premier opus, Ouija : Les Origines tente de s'inscrire comme un film plus mature et plus noir. Si l'intrigue est sympathique et les personnages intéressants, le film de Mike Flanagan a au moins le mérite de faire passer un bon moment, grâce à une approche décalée et certes un peu clownesque parfois des codes de l'horreur, sans pour autant réussir à faire frissonner ne serait-ce qu'une fois. Dommage.

Western

[CRITIQUE] Les Sept Mercenaires, d’Antoine Fuqua

Halte au western spaghetti ! Si Quentin Tarantino avait ouvert la brèche en 2016 avec Les Huit Salopards, Antoine Fuqua reprend le flambeau avec Les Sept Mercenaires, remake du film de John Sturges (1960). Si le chiffre diminue et que l’ambition n’est pas la même, cette nouvelle version du western modernise les clichés du film… Lire la suite [CRITIQUE] Les Sept Mercenaires, d’Antoine Fuqua

Autour du blog

[BLABLA] Petit guide pour une expérience ciné réussie

L'incivilité au cinéma touche tout le monde : nous avons tous été face à des exemples qui nous ont fait regretter le déplacement. Parfois, si les gens optent pour la VOD ou autres voies plus ou moins légales, ce n'est pas seulement à cause du prix du billet (entre 11 et 12 euros à Paris), c'est aussi pour éviter certaines personnes qui se croient à la maison. Alors voici un petit guide pratique pour cinéphile de tout poil et pour un monde meilleur. Bonne lecture.

Super héros

[SPOILERS] Deadpool : Retour sur le film

ATTENTION, CE QUI VA SUIVRE N’EST RÉSERVÉ QU’À CEUX QUI ONT VU LE FILM. Spoilers en vue...

Super héros

[CRITIQUE] Deadpool, de Tim Miller

L'année super héroïque démarre bien avec un Deadpool survolté et hilarant qui vient remettre les pendules à l'heure. Très attendu, le film de Tim Miller tient ses promesses en proposant une origin story classique de l'anti-super-héros le plus timbré de Marvel, dans une comédie d'action déjantée, osée et drôle qui me réconcilie même avec un… Lire la suite [CRITIQUE] Deadpool, de Tim Miller

Épouvante-horreur

[CRITIQUE] The Boy, de William Brent Bell

Annoncé comme le successeur du film Annabelle de John R. Leonetti, The Boy sait créer la surprise. Grâce à une ambiance angoissante au mystère entretenu, le film de William Brent Bell nous enferme dans une intrigue où les apparences sont trompeuses. Entre paranormal et suspens, The Boy est plutôt soigné et convaincant, jouant avec les codes classiques des films d'épouvante récents pour mieux nous prendre au piège. Même si l'ensemble est loin d'être flippant, on se laisse facilement duper par ce tête-à-tête oppressant avec cette étrange poupée. Et si la vérité était ailleurs ?

Western

[CRITIQUE] Les Huit Salopards, de Quentin Tarantino

Le nouveau film de Quentin Tarantino est long. Très long. Mais c'est aussi une des meilleures histoires qu'il nous a offert depuis quelques temps. Avec Les Huit Salopards, le réalisateur livre un film certes moins graphique et sanglant que les précédents, mais renoue avec son écriture déjantée en créant des personnages savoureux aux dialogues incisifs, enfermés dans un huis-clos théâtral, captivant et tendu. Western fringant et véritable portrait d'une Amérique dérangeante à l'acide, Les Huit Salopards est étonnamment noir et grave, ce qui pourrait en désarçonner plus d'un, mais correspond finalement au cinéma de Tarantino qui, malgré son sens du spectacle, n'a jamais été léger ni superficiel.

Épouvante-horreur

[CRITIQUE] Green Inferno, d’Eli Roth

Tourné depuis 2013, Green Inferno aura mis du temps à arriver en salles... pour finalement être disponible en e-cinéma (depuis le 16 octobre). Officiellement, Eli Roth propose un hommage au film culte Cannibal Holocaust (1981) de Ruggero Deodato, mais en réalité, le réalisateur balance un film pâlement gore, gratuit et grossier. Si Green Inferno pointe du doigt les vocations humanistes éphémères d'une génération boulottée par l'information instantanée, plus bruyante qu'efficace, le réalisateur se fourvoie dans une débauche absurde et grotesque d'hémoglobine peu ragoûtante, d'absurdités et de bidoches en plastique. Grosse plantade.