Thriller

[CRITIQUE] Instinct de Survie (The Shallows), de Jaume Collet-Serra

Partant d'une bonne idée, le film de Jaume Collet-Serra vient entretenir une peur née en partie au cinéma, grâce aux Dents de la Mer de Steven Spielberg, en proposant un tête-à-tête oppressant entre son héroïne et un grand requin blanc. Si Instinct de Survie parvient à faire légèrement frissonner en créant des moments de tension… Lire la suite [CRITIQUE] Instinct de Survie (The Shallows), de Jaume Collet-Serra

Action, Thriller

[CRITIQUE] American Nightmare 3 : Élections, de James DeMonaco

Et de 3 ! James DeMonaco revient avec le troisième volet de la saga American Nightmare. Calibré comme le deuxième opus, Anarchy, qui avait nettement mieux fonctionné que le premier, American Nightmare 3 : Élections allie survival et critique ouverte de la société (américaine) dans un thriller d'action toujours aussi plaisant, mais dont l'effet novateur a… Lire la suite [CRITIQUE] American Nightmare 3 : Élections, de James DeMonaco

Sci-fi, Thriller

[CRITIQUE] 10 Cloverfield Lane, de Dan Trachtenberg

Haletant et frissonnant, 10 Cloverfield Lane crée la surprise en se révélant être bien plus noir et plus angoissant que son cousin éloigné, Cloverfield. Situant l'action principale dans un huis-clos étouffant, Dan Trachtenberg vrille son premier film d'une tension inquiétante, à travers une trame bien menée qui maintient en haleine, les yeux rivés sur l'écran à l'affût du prochain rebondissement. Fascinant et réussi, 10 Cloverfield Lane est un thriller brillant qui prend à la gorge dès les premières minutes pour nous relâcher seulement à la fin, ouverte d'ailleurs, dans un état second. Surtout moi : ai-je vraiment aimé une production J.J. Abrams ?!

Western

[CRITIQUE] Les Huit Salopards, de Quentin Tarantino

Le nouveau film de Quentin Tarantino est long. Très long. Mais c'est aussi une des meilleures histoires qu'il nous a offert depuis quelques temps. Avec Les Huit Salopards, le réalisateur livre un film certes moins graphique et sanglant que les précédents, mais renoue avec son écriture déjantée en créant des personnages savoureux aux dialogues incisifs, enfermés dans un huis-clos théâtral, captivant et tendu. Western fringant et véritable portrait d'une Amérique dérangeante à l'acide, Les Huit Salopards est étonnamment noir et grave, ce qui pourrait en désarçonner plus d'un, mais correspond finalement au cinéma de Tarantino qui, malgré son sens du spectacle, n'a jamais été léger ni superficiel.

Thriller

[CRITIQUE] Knock Knock, d’Eli Roth

Oh mais la belle surprise que voilà ! Alors que les retours sur l'attendu Green Inferno divergent, Eli Roth prouve qu'il a encore de la réserve en proposant un home invasion inventif, griffé de sa patte reconnaissable, tout en se différenciant de son cinéma habituel. Délicieusement pervers, un peu sexy mais surtout sadique, Knock Knock est un supplice réjouissant et étonnant, qui se savoure les yeux rivés sur l'écran. Génial !

Drame

[CRITIQUE] Au Plus Près Du Soleil, d’Yves Angelo

À la fois curieux et dérangeant, Yves Angelo livre un drame cousu autour d'un mensonge, dont le fil s'étire jusqu'au malaise. Au Plus Près Du Soleil est un enfer pavé de bonnes intentions, à la mise en scène atypique et nébuleuse qui intrigue, donnant du relief à un ensemble parfois traînant. Tragique et étrange, Au Plus Près Du Soleil laisse songeur et reste entêtant, longtemps après la séance. C'est dire : cela fait bien une semaine que je l'ai vu, je ne sais toujours pas si je l'ai aimé !

Épouvante-horreur

[CRITIQUE] Pyramide, de Grégory Levasseur

Alors qu'à première vue le film ne paie pas de mine, Pyramide parvient à étonner, voire même à coller les jetons. Ne vous laissez pas avoir par son apparence clichée, car à travers une intrigue simplette et des personnages attendus, le premier film de Grégory Levasseur est ambitieux et truffé de bonnes idées, alliant les phénomènes paranormaux à la tension nerveuse d'un huis-clos étouffant. Croisement improbable entre The Descent et La Momie, le protégé d'Alexandre Aja prouve qu'avec un peu d'imagination et d'application, il est possible de transformer un pitch usé en un film horrifique efficace aux allures de séries B assumées.

Épouvante-horreur

Rec 4 – Apocalypse : Tout juste divertissant mais très décevant

Dans la catégorie des suites que personne n'attendait vraiment, je demande Rec 4 - Apocalypse. Le quatrième et dernier volet de la saga a certes gardé une ambiance noire et hystérique, malheureusement, le coté bricolé à la va-vite du scénario et un trouillomètre inexistant font du dernier film de Jaume Balagueró, seul cette fois, un ensemble chaotique et décevant. À ce stade et pour un tel réalisateur, le naufrage de Rec 4 - Apocalypse fait souvent mal aux yeux, tandis qu'à l'image on ne fait plus la différence entre le gore et les effets simplement dégoûtants. Après avoir vu le film, il est évident que le terme "Apocalypse" rajouté au titre n'est là que pour appâter le chaland. Apocalypse = 0 ; catastrophe : Rec 4.

Drame

Locke : Tom Hardy brillant, dans un drame qui manque d’intensité

Voilà un parfait exemple où l'exercice est plus fascinant que le contenu du film en lui-même. Steven Knight s'essaye au huis-clos oppressant avec un seul acteur pour réaliser Locke, un drame inventif où un homme voit sa vie basculer le temps d'un trajet en voiture. Malgré un scénario peu accrocheur, Tom Hardy s'en sort brillamment, livrant une performance superbe et sur le fil du rasoir, tandis que la caméra de Steven Knight redouble d'efforts pour étoffer sa mise en scène. Si Locke aurait eu plus de panache dans un format plus court, Steven Knight nous régale avec le pari fou de tenir 85 minutes avec un homme et une voiture.

Action, Sci-fi

Snowpiercer, le Transperceneige : superbe, éprouvant et fascinant [Coup de cœur]

Intense et magnifique, Bong Joon-ho offre un huis-clos inédit et palpitant. Snowpiercer, le Transperceneige réussit l'exploit d'être à la fois un film de science-fiction abouti, haletant et surprenant tout en proposant une véritable réflexion sur des thèmes plus terre-à-terre, comme les différences socio-économiques, un message écologique et une vision intéressante sur l'avenir de notre société. Mais le plus fascinant dans Snowpiercer c'est finalement la qualité extraordinaire de la mise en scène et la variété des nombreux tableaux d'une beauté à couper le souffle proposés dans le film. Bong Joon-ho livre ici un des films les plus marquants de l'année.

Épouvante-horreur, Thriller

American Nightmare : simpliste et crétin

Médiocre, simplet et inutile, American Nightmare est l'exemple parfait d'une idée intéressante, bien que tirée par les cheveux, et mal exploitée. Le scénario est transparent au possible, les personnages sont d'une stupidité sans nom et autant dire que James DeMonaco ne se foule pas des masses pour nous faire croire à son film, qui puise la majeure partie de ses idées dans des classiques (Funny Games, Orange Mécanique...) sans jamais réussir à en capter l'intensité ni le génie. Maigre critique de la société américaine bourgeoise, puritaine et amoureuse de la gâchette, American Nightmare peine à aller jusqu'au bout de son histoire qui tourne en rond, comme beaucoup d'autres films de l'écurie Blumhouse Production (de Paranormal Activity aux récents The bay et Dark Skies). Hymne à la violence, manque de logique aberrant et maladresses tendant légèrement vers l'incitation à la haine... American Nightmare collectionne les mauvais points et ne vole pas plus haut qu'un fantasme malsain d'adolescent perturbé.