Si Gilles Marchand parvient à entretenir une ambiance mystérieuse et oppressante, c'est probablement le seul véritable atout du film... néanmoins pas suffisant. Dans La Forêt s'éternise autour de la relation inquiétante entre un père étrange et ses fils, au détour d'une balade qui va réveiller des frayeurs tapies dans l'ombre. Contemplatif, le film repose sur des pointes de frissons répétitives mais ne semble proposer aucune direction, comme si Gilles Marchand espérait qu'en restant évasif, le public comblerait les trous de lui-même. Personnellement, je ne suis pas emballée.
Étiquette : manque
[CRITIQUE] Ouija : Les Origines, de Mike Flanagan
Mieux écrit et moins superficiel que le premier opus, Ouija : Les Origines tente de s'inscrire comme un film plus mature et plus noir. Si l'intrigue est sympathique et les personnages intéressants, le film de Mike Flanagan a au moins le mérite de faire passer un bon moment, grâce à une approche décalée et certes un peu clownesque parfois des codes de l'horreur, sans pour autant réussir à faire frissonner ne serait-ce qu'une fois. Dommage.
[CRITIQUE] Don’t Breathe : La Maison des Ténèbres, de Fede Alvarez
Fede Alvarez et Sam Raimi s'associent de nouveau pour proposer un thriller ambitieux estampillé "film d'horreur". Don’t Breathe : La Maison des Ténèbres est un huis-clos intriguant, mais qui, à cause d'un suspens trop light et d'une tension trop souvent défaillante, peine à parvenir à bout de son exercice. Le meilleur film d'horreur de ces 20 dernières années, vraiment ?
[CRITIQUE] Comancheria, de David Mackenzie
Bien ficelé et maîtrisé, le film de David Mackenzie mélange les codes de films de braquage et des westerns avec modernisme pour livrer un duel moral intéressant. Comancheria maintient en haleine grâce à un casting impeccable, une photographie parfaite et une bande-originale qui collent à cette ambiance très Far West à l'accent traînant du Sud. Au-delà des habituelles oppositions cowboys vs voleurs ou cowboys vs indiens, David Mackenzie souligne une nouvelle menace plus sournoise sous forme de constat social qui vient donner du poids au film, sans désigner de coupable parmi les portraits humains qu'il dessine. Cependant, si Comancheria reste attractif, l'ensemble manque cruellement de rythme et de dynamisme, ce qui crée pas mal de longueurs et le rend parfois interminable.
[CRITIQUE] Dans Le Noir, de David F. Sandberg
Propulsé en grande pompe sur nos écrans grâce au succès du dernier film de James Wan, Conjuring 2 - Le Cas Enfield, Dans Le Noir joue dans la cour des grands. Cependant, James Wan n'est pas derrière la caméra et c'est David F. Sandberg qui réalise ce très court film d'épouvante. Si l'ensemble est ambitieux… Lire la suite [CRITIQUE] Dans Le Noir, de David F. Sandberg
[CRITIQUE] Suicide Squad, de David Ayer
Après des mois et des mois de teasing autour du film, Suicide Squad est enfin en salles et... autant dire que c'est un peu la douche froide. Alors que David Ayer promettait un film de super vilains cool et irrévérencieux, le résultat est décevant. Suicide Squad partait gagnant en défrichant un terrain à peine amorcé par Deadpool plus tôt cette année, les "pires méchants de l'univers DC Comics" semblent tout droit venus du pays des Bisounours : on aura beau nous promettre des personnages violents, fous ou cannibales, le film de David Ayer ne lâche pas un pet de violence ni une goutte de sang. On retrouve le problème inhérent aux films Warner/DC : une ambition visible masquée par une exécution bancale et fouillie. Si certains personnages feront l'unanimité, le film est ampoulé par des actes de manqués, des flashbacks à rallonge et des efforts bien trop visibles pour jouer la carte du cool à travers une bande-originale poussive et de l'humour peu subtil. Néanmoins, on est loin de la catastrophe : dans l'ensemble, Suicide Squad assure le divertissement et pose d'excellentes bases pour ses héros atypiques. Mais bon... c'est loin d'être suffisant.
[CRITIQUE] Insaisissables 2, de Jon M. Chu
Après le succès du premier opus, les 4 Cavaliers sont de retour dans Insaisissables 2, réalisé cette fois par Jon M. Chu. Si le fait d'avoir David Copperfield en tant que co-producteur est sensé donner plus de valeurs aux différents tours de passe-passe du film, Insaisissables 2 continue d'enfiler des tours de magie gonflés aux… Lire la suite [CRITIQUE] Insaisissables 2, de Jon M. Chu
[CRITIQUE] The Witch, de Robert Eggers
Après quasiment un an à saliver d'impatience devant la bande-annonce, j'ai enfin eu l'occasion de découvrir le mystérieux The Witch, le premier film de Robert Eggers, qui annonçait un vent de renouveau dans un genre horrifique de plus en plus formaté. À l'arrivée, The Witch tient partiellement ses promesses en entretenant une atmosphère lugubre autour d'une famille ultra pieuse ébranlée dans sa foi, entre ésotérisme et horreur glacée. L'image est soignée, la musique prend sournoisement aux tripes et les personnages sont convaincants. Malheureusement, si The Witch parvient à captiver grâce à son étrangeté, coté narration le film traîne en longueur et met bien trop de temps à tisser une intrigue de plus en plus lassante où l'angoisse penche trop souvent vers l'ennui. Dommage, c'était vraiment bien parti.
[CRITIQUE] Demolition, de Jean-Marc Vallée
Pour son nouveau film, Jean-Marc Vallée s'approprie le deuil dans un film étonnant qui, malgré une tristesse envahissante et l'apathie voulue de son personnage principal, est plein de vie et émouvant. Demolition est surtout une histoire de reconstruction, une sorte de retour à la vie après un choc traumatisant, et au lieu de sombrer dans les clichés larmoyants qu'auraient pu susciter une telle intrigue, Jean-Marc Vallée livre le récit abouti d'un homme qui cherche à se reconnecter avec ses émotions dans le chaos. Parfois drôle, souvent touchant, Demolition est surtout un curieux mélange de destins interrompus qui vont chacun compléter un manque à travers des rencontres insolites, que Jake Gyllenhaal domine parfaitement.
[CRITIQUE] Carol, de Todd Haynes
Encensé par la critique américaine et porté par deux actrices talentueuses, Carol semblait réunir tous les critères pour être un de ses films sensibles et envoûtants narrant l'histoire d'un couple homosexuel dans une époque conformiste. À l'arrivée, le film de Todd Haynes propose bien plus ce que cela, mais finit tout de même par décevoir tant il manque cruellement d'émotion. Taillé pour les Oscars, Carol mise tant sur les deux stars du film qu'il oublie finalement de parler d'amour ou d'exprimer une quelconque passion, faisant de l'ensemble un film longuet, beau et... comment dire... ennuyeux. Dommage.
[CRITIQUE] Dark Places, de Gilles Paquet-Brenner
Prévisible et peu accrocheur, Dark Places est un thriller très basique, tournant autour du meurtre mystérieux d'une famille et explorant les failles psychologiques de ses personnages. Surfant sur un thème plutôt daté, qui aurait pourtant fait fureur au début des années 2000, le film de Gilles Paquet-Brenner tente mollement de profiter du succès de Gone Girl pour perdurer, mais ne parvient pas à construire une trame aussi prenante. Seulement, avec une intrigue aussi simple à dépiauter et une héroïne plutôt mutique et peu accessible, Dark Places botte en touche et s'avère plutôt décevant.
Comment Tuer Son Boss 2 : Very Bad Suite
Trois ans après le premier film, Nick, Kurt et Dale, trois amis aux pulsions criminelles, s'essaient au kidnapping catastrophe dans Comment Tuer Son Boss 2. Loin de faire dans la nouveauté, le film de Sean Anders reprend les codes du premier film et les étirent dans une comédie farfelue, drôle certes, mais pas aussi fraîche que le premier opus. Du coup, Comment Tuer Son Boss 2 devient rapidement bavard et bruyant, tandis que le coté crétin des trois héros, si charmant au début, devient peu à peu irritant. Autrement dit : ça se regarde, mais "c'est pas ouf". 😀
