Héloïse est mère de trois enfants. Jade, sa "petite dernière", vient d’avoir dix-huit ans et va bientôt quitter le nid pour continuer ses études au Canada. Au fur et à mesure que le couperet du baccalauréat et du départ de Jade se rapproche, et dans le stress que cela représente, Héloïse se remémore leurs souvenirs partagés, ceux d’une tendre et fusionnelle relation mère-fille, et anticipe ce départ en jouant les apprenties cinéastes avec son IPhone, de peur que certains souvenirs ne lui échappent... Elle veut tellement profiter de ces derniers moments ensemble, qu’elle en oublierait presque de vivre le présent, dans la joie et la complicité qu’elle a toujours su créer avec sa fille, "son bébé".
Étiquette : mélancolie
[CRITIQUE] Galveston, de Mélanie Laurent
1988. Les temps sont durs pour Roy, petit gangster de la Nouvelle-Orléans. La maladie le ronge. Son boss lui tend un guet-apens auquel il échappe de justesse. Une seule issue : la fuite, en compagnie de Rocky, une jeune prostituée. Deux êtres que la vie n’a pas épargnés. En cavale vers la ville de Galveston, ils n’ont plus rien à perdre…
[CRITIQUE] Bohemian Rhapsody, de Bryan Singer (et Dexter Fletcher)
Forcément porté par une bande-originale phénoménale, Bohemian Rhapsody retrace le parcours de Freddie Mercury à travers ses nombreuses facettes. Showman, artiste, diva mais surtout grand mélancolique, le film de Bryan Singer lève le voile sur un aspect plus intime de cette icône du rock... sans trop se mouiller pour autant. Hommage vibrant plutôt que biopic… Lire la suite [CRITIQUE] Bohemian Rhapsody, de Bryan Singer (et Dexter Fletcher)
5 Films pour la journée internationale de la Femme – vol. 2
Il y a 3 ans j'avais recommandé ces 5 films pour la journée internationale de la Femme en 2015. J'avais proposé des femmes badass, dangereuses et féroces, des muses des temps modernes ou fantastiques prêtes à en découdre. Cette fois, je vous propose des films axés sur la période charnière d'une femme : le passage de l'adolescence à l'âge adulte, avec toute la complexité et la difficulté que cela inclut : l'esprit rebelle, l'envie de rébellion et d'affirmation de soi, la prise de risque, la découverte du sexe et la prise de conscience des hommes, de leurs pouvoirs attirants aux dangers qu'ils peuvent représenter. Ou comment devenir adulte à travers une tranche de vie mouvementée, la fascination morbide, la perte d'identité, l'érotisme ou encore l'abandon. Le sexe faible est une illusion : la preuve avec ces 5 films (attention aux spoilers)...
[CRITIQUE] The Disaster Artist, de James Franco
James Franco se penche sur l'histoire de Tommy Wiseau, l'homme derrière le film culte The Room (2003). Aussi curieux que le film d'origine, The Disaster Artist propose une approche à la fois respectueuse et tendre, tandis qu'il nous embarque dans l'univers lunaire d'un personnage insaisissable, incompris et imprévisible. Entre humour, mélancolie et folie douce, le film de James Franco trouve la juste dose entre le divertissement léger et le biopic juste, tout en gardant un esprit fidèle aussi bien envers l'œuvre que l'homme.
[CRITIQUE] Call Me By Your Name, de Luca Guadagnino
Baignant dans la chaleur estivale italienne et une dolce vita nonchalante, Call Me By Your Name séduit par son caractère ensoleillé avant d'imploser dans la sensualité d'une romance interdite, touchante et bouleversante tout en délicatesse et subtilité. Intime et agréable, le film de Luca Guadagnino oscille entre la légèreté de ses personnages et la profondeur des sentiments qui frémissent en surface, évitant habilement les sujets qui fâchent pour laisser la pureté et le naturel d'une histoire enivrante colorer l'ensemble.
[CRITIQUE] Summertime, de Gabriele Muccino
Frais, léger et vivant, Summertime est une pause agréable et nostalgique qui fleure bon les vacances et les souvenirs doux-amers. Pour son nouveau film, Gabriele Muccino propose une photographie authentique, entre parcours initiatique et tolérance, à travers un quatuor à l'équilibre douloureusement fragile mais tendrement conquérant.
[CRITIQUE] 20th Century Women, de Mike Mills
20th Century Women est une belle découverte, même si derrière la légèreté du film se cache des messages forts et surtout une mélancolie très présente, mais aussi déconcertante. Le film de Mark Mills cristallise la fin d'une époque effervescente et solaire, avec beaucoup de nostalgie, à travers des personnages qui, malgré le contexte, restent très actuels. D'ailleurs, c'est à se demander si le combat des femmes a vraiment évolué depuis les années 70 !
[CRITIQUE] Still Alice, de Wash Westmoreland et Richard Glatzer
Émouvant et triste, Still Alice est un drame sensible qui retrace le combat d'une femme atteinte d'Alzheimer. Avec simplicité et beaucoup de tendresse, le film de Wash Westmoreland et Richard Glatzer livre une histoire terrible, offrant une approche réaliste et touchante de la maladie, sans jamais sombrer dans le pathos grâce à une Julianne Moore parfaite et lumineuse. Néanmoins, malgré une tonalité positive, Still Alice aborde un sujet fort, jamais vu sous cet angle au cinéma, dont la tristesse est affreusement contagieuse.
Palo Alto : Déprimant et vide, malgré un potentiel bien présent
Troublant mais beaucoup trop lunaire, le premier film de Gia Coppola s'intéresse à la langueur adolescente et observe un quatuor indécis et paumé entre l'enfance et le monde adulte. Autour de ces destins croisés, Palo Alto se perd dans la contemplation passive, laissant filer ses bonnes idées à peine percevables gâchées par les nombreux effets de style inutiles qui viennent alourdir et étirer la trame jusqu'à l'ennui. Clairement inspirée par le cinéma de sa tante, Gia Coppola se perd dans l'evanescence trop vague et non aboutie de son film, pourtant agréable, mais vide de substance.
Only Lovers Left Alive : Mélancolique et envoûtant
Complexe, Only Lovers Left Alive est une romance noire dont la magie se révèle à travers la langueur du film. Mélancolique et envoûtant, si le dernier film de Jim Jarmusch ne se démarque pas par une histoire originale, la bande originale enivrante et rock suffit à sauver un film finalement peu accessible mais ô combien poétique. Porté à l'écran par un duo habité, Tilda Swinton et Tom Hiddleston, Only Lovers Left Alive porte un regard sombre sur l'humanité tout en offrant une version inédite et fascinante d'Adam et Ève, incarnés par deux vieux démons engloutis par une lassitude béante.
