Entre manigances et explorations du plaisir sous toutes ses formes, le nouveau film de Park Chan-Wook est une œuvre à la fois poétique que fascinante, cristallisant le pouvoir patriarcal asiatique issu des traditions, dans un jeu de dupes aussi diabolique que sensuel. Visuellement, Mademoiselle est d'une beauté époustouflante où la direction artistique et le sens esthétique aigu du réalisateur font toujours mouche, sublimant un casting impérial et une intrigue aussi captivante que perverse. Evidemment, j'ai adoré.
Étiquette : narration
[CRITIQUE] Doctor Strange, de Scott Derrickson
Changement de décor pour les studios Marvel qui s'intéressent à présent à l'univers mystique des comics avec l'introduction du Sorcier Suprême dans le Marvel Cinematic Universe (MCU). Un pari réussi pour Scott Derrickson qui signe une origin story entraînante et surtout visuellement impressionnante. Avec Doctor Strange, les studios Marvel intègre un personnage plus mature et moins dans l’esbroufe tout en pouvant enfin explorer de vrais super pouvoirs et traduire l'univers magique à travers des effets spéciaux bluffants, entre réalité et fantasy. Scott Derrickson livre un film ambitieux, qui souffre parfois des problèmes de narration liés à aux origin stories, mais reste, dans l'ensemble, convaincant et prometteur.
[CRITIQUE] Peter et Elliott Le Dragon, de David Lowery
Depuis de longues années, M. Meacham, un vieux sculpteur sur bois, régale les enfants du coin avec ses histoires sur un féroce dragon qui vivrait au plus profond de la forêt voisine. Pour sa fille Grace, garde forestière de son état, tout ceci n’est que contes à dormir debout… jusqu’au jour où elle fait connaissance avec Peter. Ce mystérieux petit garçon de 10 ans - qui dit n’avoir ni famille ni foyer - assure qu’il vit dans les bois avec un dragon géant baptisé Elliott. Et la description qu’il en fait correspond étonnamment à celui dont parle son père… Avec l’aide de la jeune Natalie - la fille de Jack, le propriétaire de la scierie -, Grace va tout mettre en oeuvre pour découvrir qui est vraiment Peter, d’où il vient, et percer le secret de son incroyable histoire…
[CRITIQUE] Independence Day: Resurgence, de Roland Emmerich
Après George Miller et la version 2015 d'un de ses plus gros succès avec Mad Max: Fury Road, c'est au tour de Roland Emmerich de dépoussiérer un des blockbusters qui a marqué les années 90 : Independence Day. 20 ans plus tard, Independence Day: Resurgence débarque sur nos écrans, sensé conquérir aussi bien un public nostalgique… Lire la suite [CRITIQUE] Independence Day: Resurgence, de Roland Emmerich
[CRITIQUE] Tarzan, de David Yates
Un torse musclé, des longs cheveux sauvages, des paysages africains grandioses et un cri de guerre qui a traversé les âges... Il n'en faut pas plus pour ressusciter la légende de Tarzan au cinéma, une énième fois. David Yates s'attelle à la tâche en adaptant le livre Tarzan, Seigneur de la Jungle d'Edgar Burroughs en livrant une histoire plus proche de la Légende de Greystoke que des films animés. Un peu bancal, Tarzan se retrouve avec "le cul entre deux chaises", oscillant entre une atmosphère qui se veut plus adulte et brute dans ses scènes d'action pourtant très édulcorées pour apporter au film une dimension familiale, avec des tentatives d'humour trop timides et une romance datée. Tarzan manque de dynamisme autant dans son traitement narratif que visuel, offrant une nouvelle adaptation de l'homme-singe un peu fade, qui fait pâle figure après le film Le Livre de La Jungle, proposé par Disney sorti quelques mois plus tôt.
[CRITIQUE] Nos Pires Voisins 2, de Nicholas Stoller
Après un premier opus qui avait pourtant tout du one-shot, Nicholas Stoller revient avec Nos Pires Voisins 2, confrontant son couple fétiche à une sororité en roue libre et bien décidée à leur en faire baver. Évitant joliment les clichés trop girly, Nos Pires Voisins livre une suite encore plus barrée et délirante, profitant de… Lire la suite [CRITIQUE] Nos Pires Voisins 2, de Nicholas Stoller
[CRITIQUE] The Neon Demon, de Nicolas Winding Refn
3 ans après l'époustouflant Only God Forgives, Nicolas Winding Refn est de retour avec un thriller dérangeant à l'esthétique léchée, présenté il y a quelques semaines au Festival de Cannes. The Neon Demon explore le culte de la beauté dans sa dimension la plus superficielle où l'envie et la jalousie cultive des ambitions obscènes, explosant les pires travers humains. Si le résultat reste captivant, Nicolas Winding Refn se prend à son propre piège : The Neon Demon s'évapore de minute en minute, cédant à une narration creuse qui repose uniquement sur l'aspect visuel du film, certes incroyablement beau et réussi, mais insuffisant. Déçue, je suis.
[CRITIQUE] Money Monster, de Jodie Foster
Pour son nouveau film, Jodie Foster réalise un thriller fleurant bon les années 90, avec une intrigue au cœur d'un scandale financier, porté par un duo d'acteurs superstars et un rythme tendu qui maintient en haleine. J'ai aimé le coté old school et efficace de Money Monster qui tisse une intrigue prenante, ponctuée de touches d'humour pour dynamiser un cadre orageux. L'occasion pour Jodie Foster de dénoncer les zones d'ombre sciemment entretenues du capitalisme et le pouvoir des médias sur un public hypnotisé, tandis que l'acteur Jake O'Connell continue de faire ses preuves sur grands écrans.
[CRITIQUE] The Witch, de Robert Eggers
Après quasiment un an à saliver d'impatience devant la bande-annonce, j'ai enfin eu l'occasion de découvrir le mystérieux The Witch, le premier film de Robert Eggers, qui annonçait un vent de renouveau dans un genre horrifique de plus en plus formaté. À l'arrivée, The Witch tient partiellement ses promesses en entretenant une atmosphère lugubre autour d'une famille ultra pieuse ébranlée dans sa foi, entre ésotérisme et horreur glacée. L'image est soignée, la musique prend sournoisement aux tripes et les personnages sont convaincants. Malheureusement, si The Witch parvient à captiver grâce à son étrangeté, coté narration le film traîne en longueur et met bien trop de temps à tisser une intrigue de plus en plus lassante où l'angoisse penche trop souvent vers l'ennui. Dommage, c'était vraiment bien parti.
[CRITIQUE] The Big Short – Le Casse du Siècle, d’Adam McKay
Survolté, bruyant et creux, Adam McKay tente d'expliquer la crise économique de 2008 dans un film épileptique et racoleur. The Big Short - Le Casse du Siècle en met plein la vue grâce à un montage déstructuré et énergique, afin de compenser le sujet très complexe et peu accessible. Si le casting attire, que les… Lire la suite [CRITIQUE] The Big Short – Le Casse du Siècle, d’Adam McKay
[CRITIQUE] Au Cœur de l’Océan, de Ron Howard
Ron Howard propose une aventure fascinante et accessible, celle qui a inspiré l'histoire de Moby Dick. Au-delà du traitement classique qui n'échappe pas aux rebondissements attendus, Au Cœur de l'Océan puise son intérêt dans la maîtrise de sa forme narrative, impeccable, qui éclipse finalement les petit couacs pour transformer l'ensemble en un joli film accrocheur et captivant. À défaut d'être spectaculaire, Au Cœur de l'Océan se démarque par son authenticité et par une histoire aux résonances encore actuelles.
[CRITIQUE] Dark Places, de Gilles Paquet-Brenner
Prévisible et peu accrocheur, Dark Places est un thriller très basique, tournant autour du meurtre mystérieux d'une famille et explorant les failles psychologiques de ses personnages. Surfant sur un thème plutôt daté, qui aurait pourtant fait fureur au début des années 2000, le film de Gilles Paquet-Brenner tente mollement de profiter du succès de Gone Girl pour perdurer, mais ne parvient pas à construire une trame aussi prenante. Seulement, avec une intrigue aussi simple à dépiauter et une héroïne plutôt mutique et peu accessible, Dark Places botte en touche et s'avère plutôt décevant.
