Captivant et sombre, No Dormirás explore un sujet intéressant, entre dévouement artistique et frontière de la folie, en proposant un film d'ambiance angoissant qui flirte entre la réalité et le paranormal. Si je n'ai pas trouvé le frisson espéré, le film de Gustavo Hernández offre une atmosphère assez troublante et un twist final suffisamment abouti pour satisfaire la curiosité des amateurs du genre.
Étiquette : curiosité
[CRITIQUE] My Friend Dahmer, de Marc Meyers
My Friend Dahmer est la plongée glaçante dans la jeunesse d'un futur tueur en série, vue par un de ses camarades de lycée. Le décalage entre la normalité fougueuse de l'adolescence et le tempérament particulier du personnage principal crée un ensemble insaisissable, entre tension et appréhension, comme si Marc Meyers dégoupillait une dangereuse grenade millimètre par millimètre. Cependant, en se focalisant sur la période avant les premiers meurtres, My Friend Dahmer s'avère un poil frustrant tant le portrait du jeune homme, aussi "bizarre" qu'il puisse être, reste néanmoins superficiel, puisque le film ne propose que la facette plus ou moins publique de l'adolescent vue par un tiers, et non une approche plus ou moins intime de sa psychologie. Fascinant, mais trop peu.
[CRITIQUE] A Ghost Story, de David Lowery
Énigmatique et expérimental, A Ghost Story tente de capturer le vide et le temps du coté des disparus, dans une histoire de fantôme évanescente, presque muette et statique. Malgré une réflexion intéressante sur le cycle de la vie, le film de David Lowery ne propose pas grand chose à se mettre sous la dent tant le réalisateur se contente de poser sa caméra sans véritable effort, certes volontaire, de mise en scène...
[CRITIQUE] Blade Runner 2049, de Denis Villeneuve
35 ans après le film original de Ridley Scott, Denis Villeneuve ressuscite l'œuvre incontournable de science-fiction Blade Runner pour une suite aux enjeux colossaux. Si l'esthétique impeccable, à la fois sublime et léchée, place Blade Runner 2049 dans la cour des grands, ce nouvel opus ne fait que reprendre le concept narratif du premier film, entre contemplation et bande-originale hypnotisante. Entre lenteur datée et épaississement des théories déjà en place, Blade Runner 2049 ravira probablement les fans de l'ambiance lunaire du premier film mais laisse un sentiment assez mitigé entre la beauté des images, le respect de l'oeuvre originale et le manque de prise de risque et/ou de personnalité.
[CRITIQUE] Annabelle 2 : La Création du Mal, de David F. Sandberg
Moins précipité que le premier opus, Annabelle 2 : La Création du Mal vient relever le niveau avec une intrigue construite et de bonnes surprises au compteur. Un peu (souvent) maladroit au début, mais dopé par quelques scènes de flippe bien fichues, Si David F. Sandberg exploite une recette plutôt classique entre jumpscare et terreurs enfantines, l'ensemble s'avère plutôt efficace.
[CRITIQUE] The Jane Doe Identity, de André Øvredal
Quand la police leur amène le corps immaculé d’une Jane Doe (expression désignant une femme dont on ignore l’identité), Tommy Tilden et son fils, médecins-légistes, pensent que l’autopsie ne sera qu’une simple formalité. Au fur et à mesure de la nuit, ils ne cessent de découvrir des choses étranges et inquiétantes à l’intérieur du corps de la défunte. Alors qu’ils commencent à assembler les pièces d’un mystérieux puzzle, une force surnaturelle fait son apparition dans le crématorium...
[CRITIQUE] Captain Fantastic, de Matt Ross
Brillant, lucide et tendre, Captain Fantastic dresse un portrait familial atypique plein de charme et s’interroge à travers une critique sociale intelligente. Matt Ross tisse une dramédie aigre-douce, qui enchante grâce à des personnages anti-conventionnels qui viennent bousculer le phénomène de la pensée unique, largement soutenu par les médias et les pouvoirs en place. Un vrai petit bijou lumineux à ne pas manquer (et je ne dis pas ça parce que c'est marqué sur l'affiche !).
[CRITIQUE] The Neon Demon, de Nicolas Winding Refn
3 ans après l'époustouflant Only God Forgives, Nicolas Winding Refn est de retour avec un thriller dérangeant à l'esthétique léchée, présenté il y a quelques semaines au Festival de Cannes. The Neon Demon explore le culte de la beauté dans sa dimension la plus superficielle où l'envie et la jalousie cultive des ambitions obscènes, explosant les pires travers humains. Si le résultat reste captivant, Nicolas Winding Refn se prend à son propre piège : The Neon Demon s'évapore de minute en minute, cédant à une narration creuse qui repose uniquement sur l'aspect visuel du film, certes incroyablement beau et réussi, mais insuffisant. Déçue, je suis.
[CRITIQUE] Au Plus Près Du Soleil, d’Yves Angelo
À la fois curieux et dérangeant, Yves Angelo livre un drame cousu autour d'un mensonge, dont le fil s'étire jusqu'au malaise. Au Plus Près Du Soleil est un enfer pavé de bonnes intentions, à la mise en scène atypique et nébuleuse qui intrigue, donnant du relief à un ensemble parfois traînant. Tragique et étrange, Au Plus Près Du Soleil laisse songeur et reste entêtant, longtemps après la séance. C'est dire : cela fait bien une semaine que je l'ai vu, je ne sais toujours pas si je l'ai aimé !
Dans la maison : le voyeurisme selon Ozon
Deux ans après le joyeux Potiche, François Ozon nous revient avec un drame captivant adapté d’une pièce espagnole “Le garçon du dernier rang”. C’est l’histoire d’une rencontre étrange entre un professeur de français blasé et un élève à la plume sardonique et efficace qui, dans ses devoirs, dévoile une fascination plutôt malsaine envers la maison et la famille d’un de ses camarades de classe.
