Conte noir, poétique et bouleversant, La Forme de l'Eau (The Shape of Water) cristallise les amours interdites d'une Belle et de sa Bête à travers une histoire chargée en émotions et lumineuse. Éternelle cerise sur le gâteau, Guillermo Del Toro soigne la réalisation et nous transporte dans son univers sans effort, mêlant tableaux oniriques au classicisme intemporel des années 60, et une bande-originale enivrante et superbe. Ce film n'est pas simplement beau : il est magique.
Étiquette : beau
[CRITIQUE] Le Musée des Merveilles, de Todd Haynes
Original et agréablement rétro, Le Musée des Merveilles propose un exercice de style délicat inspiré par les films muets et musicaux à travers le temps. Todd Haynes se balade entre les époques, avec une naïveté douceâtre mais finalement peu vivace, tandis que la bande-originale pèse sur un ensemble engourdi au lieu de l'élever. Malgré une prise de risque intéressante, Le Musée des Merveilles endort avec son trop-plein de tendresse qui finit par se tiédir au fur et à mesure que le film s'étire vers l’ennui. Dommage.
[CRITIQUE] Blade Runner 2049, de Denis Villeneuve
35 ans après le film original de Ridley Scott, Denis Villeneuve ressuscite l'œuvre incontournable de science-fiction Blade Runner pour une suite aux enjeux colossaux. Si l'esthétique impeccable, à la fois sublime et léchée, place Blade Runner 2049 dans la cour des grands, ce nouvel opus ne fait que reprendre le concept narratif du premier film, entre contemplation et bande-originale hypnotisante. Entre lenteur datée et épaississement des théories déjà en place, Blade Runner 2049 ravira probablement les fans de l'ambiance lunaire du premier film mais laisse un sentiment assez mitigé entre la beauté des images, le respect de l'oeuvre originale et le manque de prise de risque et/ou de personnalité.
[COUP DE CŒUR] Mademoiselle, de Park Chan-Wook
Entre manigances et explorations du plaisir sous toutes ses formes, le nouveau film de Park Chan-Wook est une œuvre à la fois poétique que fascinante, cristallisant le pouvoir patriarcal asiatique issu des traditions, dans un jeu de dupes aussi diabolique que sensuel. Visuellement, Mademoiselle est d'une beauté époustouflante où la direction artistique et le sens esthétique aigu du réalisateur font toujours mouche, sublimant un casting impérial et une intrigue aussi captivante que perverse. Evidemment, j'ai adoré.
[CRITIQUE] The Neon Demon, de Nicolas Winding Refn
3 ans après l'époustouflant Only God Forgives, Nicolas Winding Refn est de retour avec un thriller dérangeant à l'esthétique léchée, présenté il y a quelques semaines au Festival de Cannes. The Neon Demon explore le culte de la beauté dans sa dimension la plus superficielle où l'envie et la jalousie cultive des ambitions obscènes, explosant les pires travers humains. Si le résultat reste captivant, Nicolas Winding Refn se prend à son propre piège : The Neon Demon s'évapore de minute en minute, cédant à une narration creuse qui repose uniquement sur l'aspect visuel du film, certes incroyablement beau et réussi, mais insuffisant. Déçue, je suis.
[COUP DE CŒUR] Room, de Lenny Abrahamson
Bouleversant, brillant, lumineux, sensible, superbe... Le nouveau film de Lenny Abrahamson raconte, à travers le regard innocent d'un enfant, une histoire de courage et d'éveil marqué par un point de départ horrible. Entre l'amour d'une mère et la (re)construction d'une vie, Room est à la fois sublime et douloureux, surtout grâce à un duo d'acteurs extraordinaires : si Brie Larson est comme toujours géniale, c'est le jeune Jacob Tremblay qui est une véritable révélation tant sa performance est incroyable. À ne pas manquer.
[CRITIQUE] Macbeth, de Justin Kurzel
Alors qu'on l'attendait à peine ou plus (depuis le Festival de Cannes), au milieu des gros blockbusters de cette fin d'année, Justin Kurzel débarque avec son adaptation de Macbeth, spectaculaire, puissante et viscérale. De la performance magistrale des acteurs à la photographie et mise en scène sublimes du film, Macbeth est une petite claque ciné qui prend aux tripes et captive de bout en bout. Seul bémol dans tout ça : les dialogues en vieil anglais, repris de la pièce originale et compliqués à suivre en VO ou en VF, en déconcerteront plus d'un et pourtant, le film de Justin Kurzel mérite le détour. Époustouflant.
[CRITIQUE] Pan, de Joe Wright
Colorée et spectaculaire, Pan est une aventure familiale qui tombe à pic pour les vacances. Joe Wright signe une fresque envolée et visuellement superbe qui en met plein la vue grâce à des effets spéciaux réussis. Cependant, coté scénario, Pan offre peu de surprises : si l'histoire est mignonne et attendue, les moins rêveurs d'entre nous risquent de s'ennuyer devant cet ensemble un poil trop enfantin et facile.
[CRITIQUE] Mission : Impossible – Rogue Nation, de Christopher McQuarrie
Explosif et survitaminé, Mission : Impossible - Rogue Nation est un film d'action comme on les aime, combinant des personnages partagés entre héroïsme et folie pure, tout en enchaînant des cascades toujours plus impressionnantes et à couper le souffle. Le seul hic, c'est qu'en voulant étoffer ses personnages, Christopher McQuarrie crée une intrigue alambiquée qui met bien du temps à se démêler, à travers des rebondissements souvent téléphonés qui créent pas mal de longueurs. Mission accomplie, encore une fois, mais ce fut bien long !
[COUP DE CŒUR] Mad Max: Fury Road, de George Miller
Phénoménal ! Grandiose ! Furieusement jubilatoire ! Les adjectifs et autres superlatifs positifs et enthousiastes ne suffisent plus pour décrire à quelque point ce Mad Max: Fury Road est une bonne grosse tuerie ! George Miller débarque avec un reboot que personne n'attendait et, du haut de ses soixante-dix ans, livre un film de science-fiction surréaliste et visionnaire, histoire de réveiller un genre qui se reposait un peu sur ses lauriers. Mad Max: Fury Road frôle sérieusement la perfection, tant le divertissement flirte avec l'oeuvre d'art auditive et visuelle... Bon sang, j'en veux encore !!!
