Drame

[CRITIQUE] Boy Erased, de Joel Edgerton

Important et sensible, Joel Edgerton livre un drame à la fois bouleversant et sobre, levant le voile sur ces thérapies de reconversion honteuses qui font légion dans certains communautés religieuses. Boy Erased est le récit d'un combat douloureux vers l'acceptation, entre conditionnements forcés et une famille déchirée. Souvent révoltant mais surtout émouvant, le film parvient à conserver un ton juste sans céder au sensationnel ni au happy-end facile. Cerise sur le gâteau : cela faisait longtemps que Russell Crowe n'avait pas été aussi convaincant.

Épouvante-horreur, Thriller

[CRITIQUE] Us, de Jordan Peele

Jordan Peele est de retour avec un nouveau thriller aux pendants horrifiques. Visant une Amérique à double visage à travers une métaphore à peine voilée, Us démarre avec de bons arguments pour mettre en appétit dès les premières minutes : une réalisation soignée et une Lupita Nyong'o glaçante dans son deuxième rôle. Seulement, à l'arrivée, entre trop plein d'expositions et des longueurs contemplatives, il manque l'essentiel : une intrigue solide. Mal exploité et franchement long, Us est une déception cinglante après le succès euphorisant qu'avait été Get Out.

Drame, Policier, Thriller

[CRITIQUE] Destroyer, de Karyn Kusama

La détective du LAPD Erin Bell a jadis infiltré un gang du désert californien, ce qui a eu de conséquences dramatiques. Lorsque le chef de la bande réapparaît, elle doit fouiller dans le passé pour se défaire de ses démons.

Drame

[CRITIQUE] Roma, de Alfonso Cuarón

Contemplatif et poétique, le nouveau film d'Alfonso Cuarón vient sublimer le quotidien d'une cellule familiale dans un format très simple et tout en subtilité. Entre amours naissantes, déçues ou déchirée, Roma propose une ronde de personnages accessibles, à travers laquelle la narration linéaire devient captivante grâce à la superbe réalisation d'Alfonso Cuarón qui profite de ce projet pour oser...

Épouvante-horreur

[CRITIQUE] Halloween, de David Gordon Green

40 ans, 10 films dont 1 reboot : Halloween : La Nuit des Masques fait partie des films cultes du cinéma d'horreur et pour fêter un bel anniversaire, David Gordon Green offre une onzième retrouvailles avec la saga, entre hommage au film de Carpenter et coup de neuf. Nourri par une tension jubilatoire et la force tranquille d'un tueur iconique et implacable, Halloween explore judicieusement les ressorts de la saga à travers un traitement plein d'anticipation et de suspens. Plus brutal, plus stressant et portée par une Jamie Lee Curtis aux antipodes de sa première interprétation, Halloween est une très bonne surprise.

Comédie, Drame

[CRITIQUE] Manhattan Stories, de Dustin Guy Defa

Méli-mélo de récits new-yorkais, Manhattan Stories s'étale péniblement à travers des tranches de vie d'une banalité informe. Dustin Guy Defa est au four et au moulin, agitant des trames inintéressantes qui s'éternisent autour de personnages peu attachants et névrotiques. Si d'autres parviennent à sublimer le quotidien dans une belle simplicité, Manhattan Stories réussit à transformer la Grosse Pomme en un tableau vieillot et austère. Chapeau ? Non merci.

Comédie

[CRITIQUE] Milf, d’Axelle Laffont

Trois amies d’enfance partent dans le Sud vider la maison de l’une d’entre elles, afin de la vendre. Pendant ces quelques jours, elles vont devenir les cibles privilégiées de trois jeunes garçons, pour qui ces femmes seules, approchant la quarantaine, sont bien plus séduisantes que les filles de leur âge… Cécile, Sonia et Elise découvrent avec bonheur,qu’elles sont des MILF !

Thriller

[CRITIQUE] Carnivores, de Jérémie et Yannick Renier

Sam est une star de renom. Sa sœur, Mona, est beaucoup plus effacée et surtout moins connue. Elle a toujours rêvé d'être actrice mais sa cadette en est devenue une contrairement à elle. Fragilisée par un tournage éprouvant, Sam propose à son aînée de devenir son assistante, ce qu'elle accepte. Mona y voit une opportunité pour s'immiscer dans sa carrière...

Drame, Romance

[CRITIQUE] Call Me By Your Name, de Luca Guadagnino

Baignant dans la chaleur estivale italienne et une dolce vita nonchalante, Call Me By Your Name séduit par son caractère ensoleillé avant d'imploser dans la sensualité d'une romance interdite, touchante et bouleversante tout en délicatesse et subtilité. Intime et agréable, le film de Luca Guadagnino oscille entre la légèreté de ses personnages et la profondeur des sentiments qui frémissent en surface, évitant habilement les sujets qui fâchent pour laisser la pureté et le naturel d'une histoire enivrante colorer l'ensemble.

Drame

[CRITIQUE] A Ghost Story, de David Lowery

Énigmatique et expérimental, A Ghost Story tente de capturer le vide et le temps du coté des disparus, dans une histoire de fantôme évanescente, presque muette et statique. Malgré une réflexion intéressante sur le cycle de la vie, le film de David Lowery ne propose pas grand chose à se mettre sous la dent tant le réalisateur se contente de poser sa caméra sans véritable effort, certes volontaire, de mise en scène...

Drame

[CRITIQUE] Song To Song, de Terrence Malick

Une histoire d'amour moderne, sur la scène musicale d'Austin au Texas, deux couples - d'un côté Faye et le chanteur BV, et de l'autre un magnat de l'industrie musicale et une serveuse - voient leurs destins et leurs amours se mêler, alors que chacun cherche le succès dans cet univers rock'n'roll fait de séduction et de trahison.

Romance

[CRITIQUE] Everything, Everything, de Stella Meghie

Jolie fable estivale et adolescente, Everything, Everything propose une histoire d'amour aux ficelles classiques, mais agréable et parfaitement calibrée pour le public visé. Stella Meghie fait un mélange de musique moderne, de personnages clichés et de décors à la fois uniformes, confortable et dépaysant, le tout vise suffisamment large pour ne laisser personne sur le carreau. Le seul problème, c'est que Everything, Everything fleure bon le réchauffé et le calibrage est bien trop adolescent et naïf pour être réellement appréciable... si on a passé l'âge. N'est pas Nos Étoiles Contraires qui veut ! Saluons au passage qu'il s'agit d'un film tout public qui met en avant un couple mixte. C'est peut-être un détail pour vous, mais... 😉